Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme: les enjeux de la conférence

La France accueille, ce mercredi 9 octobre à Lyon, une conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Plusieurs pays vont y dévoiler leur financement pour les trois prochaines années, pour atteindre un objectif: recueillir 14 milliards de dollars, soit environ 12,8 milliards d’euros, pour la période 2020-2022 afin de sauver 16 millions de vies.

 

À Lyon, se tient pour la première fois la sixième conférence de reconstitution du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Sida-Sidaction-AFP 

Lyon est en ce moment la capitale mondiale de la lutte contre le sida. Les 9 et 10 octobre, la ville accueille la sixième conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Organisée tous les trois ans, cette conférence est cruciale pour financer la lutte contre ces maladies infectieuses. La réunion rassemble les grands acteurs de la santé mondiale dans l’optique de mobiliser des partenaires pour éradiquer de la planète ces trois maladies qui font quelque trois millions de morts par an. Elle réunit 700 participants, dont 10 chefs d’État et de gouvernement, le chanteur Bono, co-fondateur de l’association RED et le milliardaire Bill Gates, premier contributeur privé à l’organisme via sa fondation.

Le président français avait proposé que la France soit le pays hôte de ce rendez-vous et a signé la charte  »Métropole sans Sida » le 7 octobre 2019. Cette signature engage la Métropole de Lyon dans des actions concrètes en termes de prévention contre les maladies les plus meurtrières au monde. Un ruban géant rouge, symbole de la lutte contre le sida, est affiché sur la façade de l’hôtel de ville.

Diviser de moitié le taux de mortalité

Durant deux jours, les donateurs vont annoncer la somme d’argent qu’ils envisagent de donner au Fonds mondial. Objectif : obtenir un engagement financier plus conséquent des pays les plus riches. Le plus grand donateur reste les Etats-Unis, à hauteur de 33% des contributions. La France est deuxième. Plus de 80 villes dans le monde (Amsterdam, Bruxelles, Madrid, Paris, New York, San Francisco, Bombay, Melbourne, Alger, Marrakech, Melbourne, Mexico, Buenos Aires…) contribuent financièrement au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

L’objectif du Fonds est de diviser de moitié le taux de mortalité à travers une récolte d’au minimum 14 milliards de dollars. L’argent doit permettre de financer les traitements pour 20 millions de personnes vivant avec le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine: type de virus qui peut causer le SIDA) dans le monde. Ca pourrait permettre de réduire le nombre de décès liés aux trois maladies de 2,5 millions en 2017, à 1,3 millions en 2023. La somme récoltée doit également permettre de renforcer les systèmes de santé, à travers des actions de surveillance, de diagnostic, de formation des professionnels de santé, afin d’assurer l’accès aux services de santé pour toutes et tous.

Selon le ministère de la Santé, il est « nécessaire de poursuivre les actions engagées et de renforcer une approche ciblée en direction des populations les plus exposées au VIH ».

 

Quelques chiffres

Statistiques sur l’état de l’épidémie de sida dans le monde en 2018 :

  • 1.7 million de personnes sont devenues nouvellement infectées par le VIH.
  • 37.9 millions de personnes vivaient avec le VIH.
  • 8 millions de personnes ne savaient pas qu’elles vivaient avec le VIH.
  • Chaque semaine, environ 6200 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH.
  • 770.000 personnes sont décédées de maladies liées au sida dans le monde, contre 1,2 million en 2010. Les décès liés au sida ont été réduits de 33% depuis 2010.
  • À la fin de 2018, 19 milliards de dollars étaient disponibles pour la lutte contre le sida dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

 

Racha Miled

 

 

 

Les Bleus champions du monde remplissent l’infirmerie

Quatre titulaires de l’Equipe de France championne du monde en Russie sont actuellement blessés. / Wikipédia

A quelques jours de deux rencontres cruciales en vue de la qualification pour l’Euro 2020 plusieurs cadres de l’Equipe de France sont blessés pour des durées variables. Tous ont grandement participé au sacre mondial des Bleus en Russie en 2018.

L’Equipe de France pourra-t-elle faire sans les joueurs qui l’ont placée sur le toit du monde en 2018 ? La question mérite d’être posée alors que se profilent deux matchs décisifs pour se qualifier à l’Euro 2020, contre l’Islande vendredi puis la Turquie lundi prochain. Le sélectionneur Didier Deschamps devra composer sans quatre éléments majeurs de l’épopée russe, absents pour cause de blessures : Kylian Mbappé, Paul Pogba, Samuel Umtiti mais aussi le capitaine Hugo Lloris.

Toute la colonne vertébrale de l’équipe championne du monde semble avoir été touchée par cette épidémie de blessures : un gardien, un défenseur, un milieu de terrain et un attaquant français sont ainsi éloignés des terrains.

    • Dans les buts, Hugo Lloris constitue une absence majeure pour les Bleus qui comptent sur lui depuis bientôt dix ans. Le gardien titulaire a été victime d’une luxation du coude ce week-end lors de la rencontre opposant son équipe de Tottenham à Brighton. Le club londonien a annoncé que son portier ne serait pas rétabli avant trois mois. L’Equipe de France devra donc achever son parcours vers l’Euro 2020 sans son capitaine.

    • L’autre blessure de longue durée est celle de Samuel Umtiti. Depuis son retour de Russie, le Français multiplie les pépins physiques. Le dernier en date est d’ailleurs survenu lors du précédent rassemblement des Bleus il y a exactement un mois. Victime d’un hématome au pied droit, Umtiti n’est pas certain de participer aux deux derniers matchs de qualification des Bleus en novembre, contre la Moldavie et l’Albanie.

    • Dans l’entre-jeu, l’absent de taille est Paul Pogba. Depuis le début de saison, le milieu de terrain n’arrive pas à stabiliser l’état de sa cheville qui l’a empêché de participer aux deux précédents matchs de qualification avec les Bleus en septembre. Le joueur de Manchester United est ensuite revenu sur les terrains mais a rapidement rechuté il y a deux semaines. Son retour définitif devrait désormais survenir d’ici dix jours.

    • La pépite de l’Equipe de France, Kylian Mbappé, est également forfait pour les deux matchs contre l’Islande et la Turquie. L’attaquant du PSG est récemment revenu d’une blessure à la cuisse gauche qui l’a rendu indisponible pendant un mois. Il a néanmoins été convoqué par Didier Deschamps qui lui a imposé un entraînement à part à Clairefontaine. Le jeune Bleu a finalement été mis à l’écart et remplacé mardi soir.

A ces quatre absences notables, une cinquième aurait pu s’ajouter avec Lucas Hernandez. L’arrière gauche du Bayern Munich a subi une lourde opération au genou droit en mars dernier et a retrouvé le chemin des terrains il y a tout juste un mois. En raison de douleurs au genou ressenties depuis quelques jours, le défenseur latéral s’entraînaît de nouveau à part avec son club qui avait fait pression sur le sélectionneur français pour ne pas le convoquer. S’il a quand même été appelé, Hernandez a poursuit son entraînement individuel dans un premier temps. Mardi après-midi, il s’est appuyé sur les résultats positifs de son IRM pour déclarer au micro de RTL être apte à débuter contre l’Islande vendredi soir.

Incendie de Rouen : une enquête ouverte contre de faux démarcheurs

Des hommes interviennent dans l’enceinte de l’usine Lubrizol de Rouen, le 8 octobre 2019. – Lou Benoist / AFP

Une enquête a été ouverte par la Répression des fraudes contre du « démarchage abusif », ce mercredi 9 octobre. Des habitants de Seine-Maritime résidant dans la zone de l’usine de Lubrizol ont signalé la présence de faux démarcheurs suite à l’incendie.

Des démarcheurs proposant de faux prélèvements d’échantillons ont été signalés aux autorités par les habitants situés à proximité de l’usine Lubrizol. Selon ces derniers, ces démarcheurs se disaient mandatés par la préfecture de Seine-Maritime pour effectuer des mesures de la qualité de l’air et évaluer la pollution suite à l’incendie. Les prélèvements étaient ensuite facturés aux habitants.

Gaëtan Rudant de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), a rappelé sur franceinfo qu’aucun démarchage ne pouvait provenir des autorités. « Les services publics ne font pas de démarchage et nous n’avons pas mandaté de laboratoire pour faire des analyses chez des particuliers et encore moins en faisant payer les citoyens de Rouen ou des communes avoisinantes ».

La préfecture de Seine-Maritime avait elle déjà alerté sur l’existence de ces arnaques par le biais de son compte Twitter, vendredi 4 octobre. « Ne répondez surtout pas à leurs sollicitations. Une seule entreprise est mandatée, contactez le 0.800.009.785 pour obtenir ses coordonnées », avait-elle écrit.

Ces démarchages abusifs sont apparus suite à l’incendie du l’usine Lubrizol de Rouen, le 26 septembre dernier. Classée Seveso risque haut, 5.253 tonnes de produits chimiques avaient brûlé, libérant un épais nuage noir et provoquant de nombreux problèmes sanitaires dans la région.

Celsalab avec AFP

La France sera le premier pays d’Europe à déployer la reconnaissance faciale

Dès novembre prochain, le ministère de l’Intérieur va lancer Alicem, une application de reconnaissance faciale pour ses services publics. La France sera ainsi le premier pays européen à déployer un système d’identité numérique unique. Un projet déjà controversé.

Alicem, c’est le nom de l’application de reconnaissance faciale qui sera déployée en novembre. ILLUSTRATION / Fred TANNEAU / AFP)

 

La France sera le premier pays européen à proposer à ses citoyens de s’authentifier sur différents services en ligne grâce à la reconnaissance faciale. En phase test depuis six mois, ce programme prend la forme d’une application mobile baptisée Alicem (pour Authentification en ligne certifiée sur mobile) qui sera disponible d’ici le mois de novembre, selon les informations du journal Bloomberg. Développée par le ministère de l’Intérieur et l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), Alicem permettra de s’identifier de manière sécurisée à de nombreuses démarches administratives en ligne et de s’identifier auprès de prestataires privés. Adieu donc les bons vieux identifiants et mots de passe.

Pour pouvoir utiliser le service, il faut détenir un passeport ou titre de séjour avec une puce biométrique. L’application lira alors les informations contenues dans cette puce. Enfin, pour prouver son identité, il faudra enregistrer une vidéo de son visage sous plusieurs angles. Une fois les données comparées avec la puce, l’identité numérique sera créée.

  • Un projet qui fait débat

Mais si le ministère de l’Intérieur se vante du côté sécuritaire de l’initiative, le caractère obligatoire de l’identification faciale pour prouver son identité numérique pose problème pour les défenseurs de la vie privée et soulève des craintes concernant la sécurité des données. La Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés sur Internet, a déposé un recours devant le conseil d’État pour faire annuler le décret du 13 mai 2019 autorisant la création de cette application. L’association affirme qu’Alicem va à l’encontre du Règlement général sur la protection des données (RGPD). La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) quant à elle, avait rendu un avis dans la même veine. Le gouvernement n’a pas suivi les recommandations et le texte n’a pas été modifié.