Le Niger prête 100 000 doses de vaccins anti-Covid à la Côte d’Ivoire

Le Niger a accordé un prêt de 100 000 doses de vaccins AstraZeneca à la Côte d’Ivoire pour lui permettre de poursuivre « sans interruption » sa campagne de vaccination contre le coronavirus, selon les autorités sanitaires nigériennes.

Le Niger prête 100 000 doses du vaccin AstraZeneca à la Côte d’Ivoire. © Daniel Schludi

La Côte d’Ivoire va recevoir 100 000 doses du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus de la part du Niger. Un prêt qui devrait permettre au pays de poursuivre sa campagne de vaccination, entamée en février.

« C’est dans le cadre de la solidarité que nous prêtons ces 100 000 doses de vaccins et des consommables à la Côte d’Ivoire », a expliqué Hassane Abdoul-Nasser, un responsable du ministère nigérien de la Santé. Le Niger et la Côte d’Ivoire entretiennent en effet des relations de coopération depuis des décennies.

Les deux pays ont organisé une cérémonie de remise des vaccins pour l’occasion. Elle s’est déroulée dimanche 30 mai en présence de Victor Akpro Akessé, le consul de Côte d’Ivoire au Niger, ainsi que des membres d’une délégation du ministère ivoirien de la Santé, selon le service de presse du ministère.

Intensification de la vaccination en Côte d’Ivoire

Avec plus de 25 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire, enregistre aujourd’hui environ 47 000 cas pour plus de 300 décès. Elle a reçu en février quelque 500 000 doses de vaccin AstraZeneca fournies par Covax, le mécanisme mondial de groupement des achats pour les vaccins contre le Covid-19. La validité de ces vaccins expire en juin alors que le rythme des vaccinations s’accélère.

« Ces vaccins vont nous permettre de continuer la vaccination sans interruption. Nous allons restituer (au Niger) ces 100 000 doses de vaccins dès que la Côte d’Ivoire recevra » d’autres vaccins AstraZeneca, a assuré le chef de la délégation ivoirienne.

Le Niger a quant à lui reçu 780 000 doses de vaccin. Une partie des doses d’AstraZeneca provient du programme Covax destiné à fournir des vaccins aux pays à faible revenu, une autre a été fournie par un don indien. La majorité des doses, offertes par la Chine, proviennent du vaccin Sinopharm.

Le pays n’a pour l’instant vacciné que 160 000 Nigérians, soit plus de trois fois moins que la Côte d’Ivoire, alors que les deux pays ont un nombre d’habitants similaire : 23 millions pour le Niger et 25 millions pour le Côte d’Ivoire. Mais le Niger a reçu 180 000 doses de plus que la Côte d’Ivoire qui a commencé sa campagne plus tôt.

Plus de 170 000 personnes vaccinées au Niger

Le Niger a lancé le 29 mars à Niamey, la capitale du pays, des opérations de vaccination contre le coronavirus qui se sont depuis étendues à tout le pays. Selon la radio publique nigérienne, « plus de 170 000 personnes ont été vaccinées contre le coronavirus en deux mois ».

Bien que le Niger soit relativement peu touché par l’épidémie de coronavirus, avec 5 410 cas dont 192 décès selon un bilan officiel, les autorités avaient pris, dès l’apparition des premiers cas en mars 2020, des mesures drastiques pour stopper sa propagation. Entre autres, la fermeture des frontières, l’état d’urgence, le couvre-feu, ou encore la fermeture des lieux de culte et des écoles.

Lise Cloix

Greenpeace dénonce la surpêche en Afrique de l’Ouest

Un rapport de Greenpeace publié ce mardi 1er juin met en cause la surpêche en Afrique de l’Ouest à destination des industries européennes et asiatiques : l’exportation de farine et d’huile de poisson priverait les populations d’une part importante de leur alimentation.

En 2019, plus de 70% de l’huile de poisson produite en Mauritanie a été destinée à l’UE » explique Greenpeace. © Jo-Anne McArthur

500 000 tonnes de poissons, transformés en huile et farine pour l’exportation vers l’Europe et l’Asie, pourraient servir à nourrir 33 millions de personnes, dénonce un rapport de Greenpeace publié mardi. Les espèces principalement pêchées, la sardinelle et l’ethmalose (sardine des estuaires, ou bonga), sont « surexploitées ». Elles constituent également une source vitale de protéines animales pour les populations de la région côtière, mais également continentale.

 

Les farines et huiles exportées servent à l’aquaculture ou l’agriculture de l’Union européenne principalement : « En 2019, plus de 70% de l’huile de poisson produite en Mauritanie a été destinée à l’UE. » Cela fait plusieurs années que Greenpeace alerte sur la surpêche dans cette région.

Le rapport dénonce également l’augmentation de la production de farine et d’huile de poisson dans cette région, passée de 13 000 tonnes en 2010 à 170 000 tonnes en 2019.

Gaëlle Sheehan

Sri Lanka : l’équipage du porte-conteneurs en feu interrogé

L’équipage du porte-conteneurs en feu au large de Colombo depuis douze jours a commencé à être interrogé ce lundi, dans le cadre de l’enquête criminelle portant sur les causes et les conséquences de cet accident.

Le MV X-Press Pearl est en feu depuis douze jours au large de Colombo, la capitale économique du Sri Lanka. © Sri Lanka Air Force

Il s’agit de l’une des pires pollutions marines de l’histoire du Sri Lanka. Le 20 mai, un porte-conteneurs a pris feu au large de Colombo, la capitale économique du pays. Lundi 31 mai, trois membres de l’équipage, deux Russes et un Indien, ont été interrogés dans le cadre de l’enquête criminelle sur les causes du sinistre et sur les dommages provoqués sur l’environnement.

Immatriculé à Singapour, le bateau transportait notamment 25 tonnes d’acide nitrique, de matières plastiques, de soude caustique, de lubrifiants et autres produits chimiques. Le feu, contenu depuis dimanche à l’arrière du navire de 186 mètres de long, a détruit une grande partie de sa cargaison de 1 500 conteneurs, mais huit d’entre eux sont tombés dans l’océan Indien.

Des millions de granulés de polyéthylène, destinés à l’industrie de l’emballage, se sont échappés et ont recouvert les plages sri-lankaises, forçant à interdire la pêche dans une zone de 80 km et laissant craindre des ravages écologiques.

La menace d’une marée noire

Les autorités ont décidé de poursuivre les propriétaires du navire et son équipage et de réclamer des dommages et intérêts aux assureurs. Le propriétaire du bateau, X-Press Feeders, affirme que la coque est intacte et que ses réservoirs de carburant ne sont pas touchés, alors qu’une marée noire est également redoutée.

Le MV X-Press Pearl n’avait que trois mois. Il faisait route en provenance de l’État indien du Gujarat vers Colombo lorsque l’incendie s’est déclaré. Il était déjà passé par le Qatar et Dubaï et devait se rendre en Malaisie puis à Singapour, après l’escale prévue à Colombo.

Nolwenn Autret

Interdiction pour les plus vieux véhicules de circuler dans le Grand Paris

À partir du 1er juin, les plus anciens véhicules ne pourront plus circuler au sein du Grand Paris, sous peine d’amende. Une restriction qui ne fait pas l’unanimité au sein des automobilistes.

Embouteillages sur les Champs-Elysées. © AntonioMagri

La Zone à faibles émissions métropolitaines (ZEF), créée en 2019, se renforce : les restrictions s’appliquent dorénavant aux véhicules les plus anciens, avec des vignettes Crit’Air 4 et supérieures. À partir du 1er juin, ils ne pourront plus circuler au sein du Grand Paris. Une règle qui sera progressivement étendue aux véhicules classés Crit’Air 3 à partir de juillet 2022, et Crit’Air 2 en janvier 2024. Mais sur les réseaux sociaux, les critiques affluent.

Cette mesure ne fait pas l’unanimité, principalement car elle serait source d’inégalités. Alors que la crise sanitaire a durement touché les foyers, le Journal de l’automobile relève que le marché actuel connaît un regain de la vente d’occasion, plus économique. Les véhicules classés Crit’Air 4 et plus représentent 16% des véhicules sur le territoire national. Et l’âge moyen d’un véhicule français moyen est passé de 10,6 ans à 10,8 entre 2020 et 2021.

La ZEF est définie à l’intérieur de l’anneau de l’A86, zone de forte circulation journalière entre la grande et la petite couronne. Selon une enquête d’Île-de-France Mobilités et de l’Observatoire de la mobilité en Île-de-France, le nombre total de déplacements en voiture dans cette zone est de 14,8 millions par jour.

Une amende de 68 euros en cas d’infraction

De fait, l’interdiction concerne les voitures et deux-roues immatriculées avant le 31 décembre 2005 si moteur diesel, ou avant le 31 décembre 1996 si moteur essence. Ces véhicules seront interdits de circulation de 8 h à 20 h, hors jours fériés. Pour les bus et autocars, les restrictions s’appliquent tous les jours de l’année, aux mêmes horaires.

En cas d’infraction, le conducteur risque une amende de troisième classe, soit 68 euros. Mais plusieurs exceptions restent tolérées : l’interdiction de circuler ne concerne ni les personnes porteuses d’une carte « mobilité inclusion », ni les voitures de collection, ni les véhicules de secours ou d’approvisionnement de marchés. Les véhicules pour les déménagements, événements culturels ou tournages en sont aussi exemptés.

Charlotte De Frémont

Qu’est-ce qu’une vignette Crit’Air? Il s’agit d’un autocollant apposé sur le pare-brise du véhicule, et valable toute sa durée de vie. Il permet de le classer parmi les six catégories définies, du moins polluant (électrique) au plus polluant (niveau 5). Elle est délivrée selon les informations de la carte grise, et concerne tous les véhicules (voitures, deux-roues, poids lourds…). Les véhicules immatriculés avant 1997 n’entrent pas dans la classification.