Rafael Benitez au Real dès mercredi ?

Éliminé en demi-finale de Ligue des Champions, le Real Madrid a annoncé le 25 mai qu’il se séparait de son entraîneur Carlo Ancelotti. En deux ans, le coach italien a pourtant remporté 89 matchs sur 119 à la tête de l’équipe, soit le meilleur taux de victoires de l’histoire du club.  Les joueurs de la Maison Blanche ont remporté quatre titres sous sa direction, notamment la Ligue des Champions et le championnat d’Espagne en 2014. La surprise était donc totale, d’autant que la rumeur annonce Rafael Benitez comme remplaçant de Carlo Ancelotti. A Naples cette saison,  le technicien espagnol a terminé le championnat d’Italie à la cinquième place.

L’incompréhension était grande quand le président du Real Madrid, Florentino Perez, a annoncé l’éviction de Carlo Ancelotti, tant ses statistiques sont bonnes à la tête de l’équipe. Cette saison le Real a même été jusqu’à remporter 23 victoires d’affilée alors que le précédent record était de 15 victoires consécutives! Les merengue se sont aussi fait remarquer en étant les seuls en Liga à marquer à chaque match à domicile. Ils ont une moyenne de buts marqués trois fois supérieure à leur moyenne de buts encaissés avec 322 buts pour et 102 contre.  

Une rumeur persistante envoie pourtant Rafael Benitez sur le banc du Real. Sa nomination ne fait pas l’unanimité au sein même de l’équipe. Cristiano Ronaldo avait notamment demandé à ce que Carlo Ancelotti reste entraîneur du Real Madrid à l’issue de la saison.

L’ancien entraîneur de Liverpool a déjà annoncé qu’il quittait Naples. Il serait déjà en partance pour Madrid d’après le journal espagnol AS. Il devrait même être annoncé mercredi à la tête de la Maison Blanche.

Nicolas HORLAIT.

Suivez les quarts de finale de Roland Garros en direct !

C’est le lundi de tous les dangers pour les Français ! Pour accéder aux quarts de finale du tournoi, Richard Gasquet et Jérémy Chardy auront la lourde tâche d’éliminer Novak Djokovic et Andy Murray, respectivement tête de série n°1 et n°3. Gaël Monfils reprendra son match contre Roger Federer là où la nuit l’a arrêté (3-6, 6-4). Rafael Nadal sera également sur le court contre l’américain Jack Sock.

Chez les femmes, Alizé Cornet, la dernière française en lice a été éliminée ce dimanche. Serena Williams et Maria Sharapova devraient, quant à elles, se qualifier facilement pour les quarts contre Lucie Safarova et Sloane Stevens.

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la vague e-sportive est partie de Corée du Sud

Ce pays de l’est-asiatique fournit aujourd’hui les meilleurs joueurs du monde. L’engouement face à l’e-sport est devenu si important que le gouvernement coréen a dû intervenir.

Au pays du Matin Calme, le Baseball est une religion. Mais depuis une vingtaine d’années, la Corée du Sud s’est découvert une nouvelle passion, le jeu-vidéo. En 1997, l’industrie coréenne subit de plein fouet la crise asiatique. Dans le même temps, presque par accident, le pays va voir naître un phénomène qui deviendra mondial : le sport électronique.

Pour faire face à la crise, les gamers coréens qui n’ont plus les moyens de s’équiper pour s’adonner à leur passion se retrouvent dans des salles qui louent leur matériel et une connexion internet. Ces « Pc-bangs » deviennent tellement fréquentés qu’il s’en crée près de 20 000 en deux ans. Malgré l’embargo du gouvernement sur les consoles japonaises, la vente de jeux-vidéo explose. Grâce en partie à un titre qui arrive à accéder au marché sud-coréen, Starcraft. Une communauté de passionnés se forme autour de ce jeu et en 2000, le gouvernement se voit presque contraint de fonder la KeSPA (Korean e-Sport Association). Un an plus tard, le développeur Blizzard vend deux millions d’exemplaires de son titre “phare”.

Quinze années se sont écoulées, et la Corée du Sud reste le pays qui fournit les meilleurs joueurs professionnels de sport électronique. En 2013, 17 des 20 meilleurs joueurs mondiaux du jeu Starcraft II étaient coréens. Les équipes sont sponsorisées par de grandes marques, et les parties sont regardées en direct par des centaines de milliers de spectateurs. Le gouvernement a même débloqué près de 200 millions d’euros pour soutenir l’industrie du e-Sport, en attendant la construction d’un stade à Séoul pour accueillir les grandes compétitions. La finale mondiale du célèbre jeu League of Legends a déjà attiré l’an dernier près de 40 000 spectateurs dans une enceinte construite pour la Coupe du monde de football en 2002. « En Corée du  Sud, ils vivent avec des claviers. Nous, avec des ballons au pied », confirme Christopher Labbé, jeune gamer professionnel.

Si les plus jeunes vouent un culte sans faille à ce type de pratiques, le gouvernement émet tout de mêmes quelques réserves, et tente de lutter contre l’addiction des plus jeunes. Depuis 2011, la loi « Shutdown » (surnommée « loi Cendrillon » par ses détracteurs) interdit les Coréens de moins de 16 ans de jouer en ligne entre minuit et 6h du matin, avec la mise en place d’un enregistrement par carte d’identité. Mais le système est facilement contournable, et les entreprises ne voient pas d’un bon œil cette limitation. En 2013, un nouveau projet de loi « anti-addiction » a dû être suspendu.

Malgré l’inquiétude des anciennes générations, le sport électronique est toujours plus populaire en Corée du Sud, et s’est développé dans le monde entier en réunissant des dizaines de millions de joueurs. Depuis 2015, il est même reconnu comme un sport de second niveau par le Comité National Olympique Coréen. Si la présence de cette discipline aux Jeux Olympiques reste pour l’instant utopique, c’est une avancée non-négligeable dans la quête de légitimité de l’e-sport.

Tristan Baudenaille-Pessotto et Damien Canivez