Coupe de France : quand foot amateur et professionnel font jeu égal

Les huitièmes de finale de la Coupe de France commencent ce soir, et comme chaque année, cette compétition fait s’affronter des clubs amateurs et des clubs professionnels. Bien souvent, cette compétition offre son lot de surprises, mais cette incertitude tend à disparaître à mesure que le fossé  se creuse entre clubs de Ligue 1 et clubs amateurs. 

 

Ils sont tous réunis, et éclatent de joie. Les joueurs de Trélissac (CFA) sont tout heureux d’affronter l’Olympique de Marseille en huitièmes de finale de Coupe de France. Un enthousiasme paradoxal quand on sait que quatre divisions séparent les deux clubs. En toute logique, il n’y pas match. L’OM, champion d’Europe il y a 22 ans, ne devrait faire qu’une bouchée du petit club de la banlieue de Périgueux (Dordogne).

 

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Mais la Coupe nationale nous a habitués à des retournements de situations inattendus. En huitièmes de finale de l’édition 2015-2016, cinq clubs amateurs sont encore en lice pour passer le prochain tour. Un bon total, étant donné que 11 clubs professionnels sont encore présents.

Pas de recette miracle

Les exploits réalisés par les clubs amateurs ne se rangent pas forcément tous derrière un complexe de supériorité des favoris. « Depuis une vingtaine d’années, les équipes amateurs n’en sont plus vraiment. Elles s’entraînent presque comme des pros, la plupart du temps au moins quatre fois par semaine. Techniquement, physiquement, l’écart de niveau s’est extrêmement réduit », explique Alfred Wahl, historien du football, à 20 minutes. Les méthodes d’entraînement professionnelles inspirent les amateurs. D’autant plus que de nombreux joueurs amateurs sont issus des mêmes centres de formation que leurs adversaires d’un soir. Esprit de revanche, agressivité et combativité sont souvent de la partie.

Malgré cela, les clubs amateurs n’ont pas de recette miracle pour battre les « gros ». Qu’y-a-t-il de commun entre l’épopée de Calais en 2000, qui atteint la finale, et les trois victoires d’affilées contre des écuries de Ligue 1 de Chambéry en 2011 ? Pas grand chose sinon de la gnaque, une tactique tenue à la lettre et qui met en échec les plus chevronnés des footballeurs français. Des exploits qui permettent des allers-retours entre monde amateur et foot pro. En 2009, un jeune amateur du club de Besançon brille contre l’Olympique de Marseille. Une prestation qui, si elle se solde par une défaite, attire l’œil de clubs professionnels. Le jeune footballeur, formé au FC Sochaux, en même temps qu’un certain Jérémy Menez, international français, signe en Ligue 2, au Stade Lavallois. Romain Hamouma est aujourd’hui à Saint-Etienne. Sans ce révélateur de la Coupe de France, ce joueur serait passé entre les mailles du filet des recruteurs.

Romain Hamouma a réussi sa carrière professionnelle en brillant chez les amateurs en Coupe de France © AFP

Le cas de Régis Brouard est aussi significatif. L’entraîneur de l’US Quevilly a réussi l’exploit d’emmener ses troupes en demi-finale, en 2010 et 2012. Un moyen de signaler que les clubs amateurs ont souvent des ressources insoupçonnées. Et que les clubs professionnels respectent cette réussite, en puisant dans ce vivier méconnu.

Regis Brouard a été récompensé par ses exploits en Coupe de France
Regis Brouard a été récompensé par ses exploits en Coupe de France © AFP

 

À la fin, ce sont toujours les professionnels qui gagnent

Si les « petits Poucets » brillent régulièrement, ils ne gagnent quasiment jamais. En 98 éditions (avant celle en cours), seuls deux clubs de niveau inférieur à la Ligue 1 l’ont emporté (Guingamp en 2009 et Le Havre en 1959). Des statistiques, qui montrent, malgré les exploits, l’écrasante supériorité des clubs professionnels. Mais qui passionne les foules et permet, le temps d’un match, de rêver à la victoire de David contre Goliath. « C’est la célébration des footballeurs ouvriers qui aiment le travail bien fait, les ‘petites patries’ de France dont on ne parle jamais, ça permet de montrer cette autre France, estime Paul Dietschy, historien du football, dans une interview au site francetvinfo. Encore aujourd’hui, on retrouve dans la Coupe de France cette notion d’égalitarisme qui travaille la société française : chacun a sa chance sur un match. »

Une chance qui s’amenuise, avec les investissements colossaux faits dans le foot professionnel. Le Paris Saint-Germain en est l’exemple parfait. Au niveau national, le PSG est intraitable, et ne laisse aucune bouchée à ses concurrents, et encore moins aux amateurs. Au stade des huitièmes de finale, le fossé entre les deux extrêmes, Granville (CFA2) et le PSG, qui s’affronteront peut-être au prochain tour, les statistiques montrent que les deux clubs ne rivalisent absolument pas :

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Pour beaucoup d’observateurs, ce creusement entre foot professionnel et amateur, entre la base et l’élite est dommageable pour la santé du sport, qui se coupe de ses valeurs. « On oublie souvent à quelque point le terme même de professionnel a pu fonctionner comme une insulte dans l’univers sportif, écrivent Florence Weber et Yvon Lamy dans la revue Genèse consacrée au thème du professionnalisme. Transformer une activité qui reposait sur une éthique du désintéressement en profession (…) ne s’est pas fait sans heurts et sans difficulté. » Mais la Coupe de France demeure une compétition qui permet de rêver et de croire en les chances du petit Poucet. Et nul doute que cette édition ne dérogera pas à la règle.

 

Clément Brault

 

Le Qatar pourrait candidater pour les JO du 2028

Le Qatar pourrait de nouveau candidater pour les JO (Jeux Olympiques) d’été, après ses deux échecs pour 2016 et 2020, a avoué Thani al-Kuwari, un responsable du Comité olympique qatarien, lundi à Doha.

 

Radoslaw Kawecki of Poland reacts after winning men's 200m backstroke during the 12th Fina World Swimming Championships (25m) on December 7, 2014 in the Qatari capital Doha. AFP PHOTO/ MARWAN NAAMANI / AFP / MARWAN NAAMANI
Radoslaw Kawecki de la Pologne réagit après avoir remporté 200m dos des hommes lors des Championnats du monde de natation 12e FINA ( 25m ) le 7 December ,2014. AFP PHOTO/ MARWAN NAAMANI / AFP / MARWAN NAAMANI

 

En marge d’une conférence de journalistes sportifs, M.Kuwari a assuré que « la vision et l’objectif, c’est d’être hôte des Jeux Olympiques,un jour ». Quand il a été interrogé sur l’éventualité d’une candidature de l’émirat après les échecs de ses campagnes pour les JO de 2016 et 2020 , il a répondu:«Bien entendu,avant de préciser : On espère de les avoir un jour, on ne sait jamais.Peut-être en 2028».

Selon ce responsable qatarien, « tous les sites seront prêts, surtout après 2022 », année ou se déroulera le Mondial de foot au Qatar. Évènement sportif polémique pour les questions de Droits de l’homme pour les travailleurs sur les chantiers des sites de la compétition.

En plus des sites pour Qatar 2022, le pays est en train de construire des sites pour les Championnats du monde d’athlétisme qu’il organise en 2019 et les Championnats du monde de natation,en 2023. En se montant presque prêts pour accueillir des Jeux Olympiques.

Les JO 2016 auront lieu en août, à Rio de Janeiro, et ceux de 2020, à Tokyo. La ville hôte des JO 2024 sera désignée le 13 septembre 2017, à Lima. Paris est candidate, tout comme Budapest, Los Angeles et Rome.

GRJ

Le Qatar, ce pays qui veut devenir une grande puissance grâce au sport

 

La 15ème édition du Tour du Qatar s’ouvre aujourd’hui à Dukhan, petite ville située  à 60 km de Doha, la capitale. L’occasion de revenir sur les investissements massifs réalisés par ce petit État de la péninsule arabique dans le sport dans le but de peser sur la scène internationale.

Dimension Data team leader, Britain's Mark Cavendish, celebrates on the podium after receiving the golden jersey from the President of the Qatari Cycling Federation, Sheikh Khaled bin Ali al-Thani (R) on February 8, 2016, at the end of the first stage of the 2016 Tour of Qatar between Dukhan and Al Khor Corniche, north of the Qatari capital Doha. Cavendish, the former world road race champion, took the gold jersey and covered the 175 kilometres from Dukhan to the Al Khor corniche in 3hrs 28.31secs, eight seconds in front of Modolo and 11 seconds ahead of Guardini. / AFP / ERIC FEFERBERGCavendish débloque son compteur 2016 au Tour du Qatar Crédit / AFP

 

Omniprésent. Le Qatar est devenu en l’espace de trente ans un acteur incontournable du sport. Cyclisme, football ou encore tennis, le pays a investi toutes les disciplines sportives. La preuve? En 2018, le pays sera l’hôte du mondial de gymnastique. Un an plus tard, il accueillera le mondial d’athlétisme et en 2022, consécration ultime ou presque, le Qatar organisera la Coupe du monde de football. Mais le Qatar ne s’arrête pas là, et vise l’accueil d’un Grand Prix de formule 1 dans les prochaines années ainsi que l’organisation de Jeux Olympiques, organisation, qui lui a échappée à deux reprises.

Cette omniprésence dans le domaine du sport est le fruit d’une politique volontariste menée depuis la fin des années 1980 par le cheikh dirigeant d’alors, Hamad Ben Khalifa Al Thani et poursuivie par son fils Tamin Ben Hamad Al Thani, au pouvoir depuis 2013. Fer de lance de cette politique, le Fond d’investissement qatarie, “Qatar Investment Authority” lancé en 2005 et qui s’occupe des achats sportifs du pays.“ Les qataris ont très tôt compris qu’ils ne pouvaient uniquement compter uniquement sur les hydrocarbures et qu’ils devaient diversifier leur économie. Le sport a été jugé suffisamment stratégique car il permet la promotion rapide d’un pays”, explique Sébastien Abbis chercheur à l’Iris, intérrogé par le Celsa lab.

Un avis que partage l’économiste du sport, Frédéric Bolotny: “En étant l’hôte d’ évènements sportifs majeurs, le Qatar espère attirer des médias ainsi que le regard des spectateurs du monde entier sur le pays.” En organisant par exemple une coupe du monde de football, le Qatar espère donc faire d’une pierre deux coups: d’abord attirer l’attention du monde et surtout peaufiner son image de marque. “En misant sur le sport, le pays s’associe de facto à des valeurs positives comme le dépassement de soi ou le fair play”, estime l’économiste interrogé par le celsa lab.

 

– Investissement tous azimuts –

 

Mais le Qatar ne s’arrête pas en si bon chemin. Le pays n’est pas seulement l’hôte de grandes compétitions internationales, il a également investi plusieurs millions de dollars dans l’achat et le sponsoring de différents clubs de football. En France, le Qatar est propriétaire depuis 2008 du prix de l’Arc de triomphe renommé dans la foulée Qatar Prix de l’arc de triomphe. En 2011, il a racheté le club de football parisien, Paris Saint Germain. Un an plus tard, c’est au tour du club de handball parisien de passer sous pavillon qatarien. Rien ne sembler combler l’appétit du Qatar. Pas même l’émoi provoqué dans l’opinion par le rachat de clubs faisant partie de la ‘marque France’ à l’international. La France qui n’est d’ailleurs pas l’unique terrain de jeu du Qatar. En 2010, le pays a jeté son dévolu sur le club de football espagnol de Malaga.

A défaut de pouvoir s’offrir le FC Barcelone qui appartient a ses 153,000 “socios”, le Qatar s’est lancé dans une opération de sponsoring en vue d’être associé à la marque Barca. Le pays a investi 150 millions d’euros pour avoir le droit d’apparaître sur le maillot de l’équipe catalane. Car le FC Barcelone comme sa devise l’indique, “més que un club”,  est beaucoup plus qu’un club de football. Selon différentes études de marché, le club catalan – n’en déplaise au Real madrid – est  le plus connu au monde  et compte 300 millions de fans dans le monde entier. En s’associant à des marques mondialement connues, le pays espère gagner en notoriété.

Mais selon Sébastien Abbis, à travers ces opérations, le Qatar ne peaufine pas seulement son image de marque: “ Il y’a une volonté du Qatar d’acquérir des partenariats qui soient en mesure d’aider et de protéger le pays. Pour le Qatar, il est plus économique d’acheter le PSG que de construire une armée.” Car si le pays est certes riche de ses hydrocarbures, il n’a selon le chercheur pas les moyens de se constituer une armée suffisamment forte.

Autre stratégie développée par le Qatar: celle de compter sur des sportifs de renom.Zinedine Zidane,champion du monde de football 1998 a servi de prête nom et de vitrine à la candidature qatarie lors de l’organisation de la coupe du monde de 2022: “ Ils apportent le prestige et la lumière nécessaire à une nation” estime Frédéric Bolotny.

 

Alexandra del Peral

 

 

 

 

 

The LMR: When Rugby gets chauvinistic

The Lille Métropole Rugby club, in the North of France, is facing a difficult situation since this summer. After having won for the first time the highest French amateur championship, the Rugby Federation rejected their rise to the professional level. Since then, the club is facing many obstacles.

December 29th 2015, 11 a.m. It’s the winter break for rugby players of Fédérale 1 (a French rugby union club competition, highest level of amateur rugby). Clubs are halfway between the two stages of the 2015-2016 season. In pool phase, they have already played all their first matches and they will start the return matches in mid January.

Lille Métropole Rugby (North) will begin the second part of the season outside, against Rouen (Normandy), on January 17th. The club is the second team of pool 2, one point behind the Rugby Club Vannes (Brittany). The players will resume training on January 4th, after a “well-deserved” break, in David Bolgashvili (LMR’s first-team coach) words. The Stadium Nord is empty, closed for winter break. A delivery truck is parked in front of the stairs that lead to the terraces to unload what seem to be vending machines. But the field is closed, such as the big top that usually welcomes supporters, and the ticket offices at the entry have lowered their awning… Only some sorts of sheds transformed into an office are lighted in front of the stadium.

David Bolgashvili is here, in front of the office. We have an appointment this morning. Called “Bolga”, thirty-five-year-old Georgian, ex-player of the Georgia national rugby team, he arrived in 1999 at the LMR to take the third line position (one of the eight forwards) in the first team. He started to coach the reserve team – or team B – of the club in 2012. And last January, he replaced the first-team coach Richard Crespy, after a bad start during the 2014-2015 season, and because of disagreements between Crespy and the former president Jean-Paul Luciani. He led Lille as far as semi-finals last May. A semi-final won by the LMR, on May 31st. Lille defeated Nevers (Burgundy), the firsts of pool 1 last season, ahead of Lille. They at last snatched the rise to Pro D2 (the second professional championship after Top14). For five years, they wore themselves into doing the impossible. After having lost the semi-final three years in a row, they could be up there with the leaders.

It would have been the first northern club – not counting Paris – to get into the French professional championship. But, after the sporting defeats of the previous years, an administrative obstacle prevented the club from rising this season. Last June, the DNACG (the committee that controls the professional and amateur rugby clubs affiliated to the French Rugby Federation and the National Rugby League) rejected the rise of the LMR to Pro D2. The reason for this refusal? The debt of the club in the last few years: 800 000 euros debt between 2011 and 2014, twice as much as what the management of the LMR had declared in 2014. The DNACG realized the extent of the deficit after an audit in June 2015. Lille appealed twice to different courts of arbitration for sports, this summer. But none of the two authorities agreed that the LMR was right, preventing the club from rising for good this season. They had to remain in Fédérale 1. On ten high-level players recruited last season in view of Pro D2, eight left the club during the summer because Lille no longer could honour the contracts, or simply because the players did not want to play in Fédérale 1. Five others, who played at the LMR for a long time, also decided to leave this summer. But, more than the players, the sponsors left the club too…

When I asked David Bolgashvili how he learned that the LMR would not rise, he lowered his eyes and said laconically: « From the newspapers »…  « We knew that we had financial difficulties last season. But we thought that with our victory in semi-final and the funds rose at the last minute by the managerial staff*, the DNACG would let us go. It was sure for us. We were already preparing the Pro D2. » – *Last June, the LMR succeeded to raise 100 000 euros from donors to prove that they could balance again their budget. – Some supporters of the club accused the National Rugby League (LNR) of not wanting any club from the North in the professional championships (French rugby is deeply settled in the South of France). David Bolgashvili can’t say what is the real reason of their rejection, but he finds this obstinate refusal from three authorities incomprehensible. « It’s a shame because we had a beautiful team and we could have remained in Pro D2 after this season », which is uncommon for a newcomer.

Yann Defives, the sporting director of the LMR, agrees: « Last season, we had set everything up to rise, sportingly speaking. And against all expectations, we won. I knew it since November last year. I told everybody in the club that we were going to rise. And what makes me mad, is that with the team we had last season, we would have been between the sixth and the tenth place in Pro D2 (on sixteen clubs) right now. »

This tall strapping man with grey hair tells the story of this-summer imbroglio with the laughing eyes of a kid. Before he arrived, on January 2nd, for our meeting in a tennis club – where he usually plays – people informed me that he was an « old devil ». But the refusal of the DNACG was hard to take for Yann. « On the psychological level, what we lived on May 31st was fantastic, and I wish every sportsman to live this once in his career. Further, it was the first time that a club from the North rose in this division. After, it has been a psychological chaos all summer long. We have been rejected one time, two times, three times… It was awful. I took ten days away from work this summer because I was about to go over the edge and attack someone at the club. »

The whole club was down. It pushed the players to the limit while they were supposed to get back to work for the new season in Fédérale 1. Some of them made a video clip to explain their situation in an indebted club.

David Bolgashvili worked hard to motivate the team. « The first months have been very difficult for the team and for me. We were all prostrated because we were supposed to integrate the professional league and finally we stayed in a semi-professional championship. Even today, it is still complicated, our future is not safe. »

The then president of the LMR, Jean-Paul Luciani, was confronted with a financial hole and tensions within the club, so he decided to give his position up a year and a half after he took office (during summer 2014). On December 22nd 2015, the LMR’s General Assembly elected Jonathan Stauber, manager of Imabiotech (a company of medical imaging), stockholder of the club and former player of the LMR, as the new president. At the time when he was playing, he was David Bolgashvili and Yann Defives’s teammate. Stauber heads a group of regional entrepreneurs which weighs 400 000 euros, and he intends to help the club get sound finances back.

The LMR also declared that the LNR had not selected the club among the eight candidates for Pro D2 this season. This new rejection is linked to “the lateness accumulated since several seasons in the administrative and financial structuration” of the club, in the League words. Yann Defives was not surprised by this decision. He checked himself that the club was respecting all the sporting clauses of the LNR’s specification for Pro D2. « We set everything up to respect the clauses before November 2015 [the deadline to apply]. Sportingly speaking, we could rise to Pro D2. But financially speaking and on the administrative level, I suspected that we still had things to solve. »

Lille’s priority is to be able to pay its employees, especially its players, and to convince the DNACG that the finances of the club can be straightened out. On January 15th, Jonathan Stauber and his staff presented a new budget and a project to restructure the club to the sporting authority. The DNACG could have taken disciplinary action against Lille, and the club could have been relegated in Fédérale 3, or even have filed for bankruptcy. But the new president convinced the jury, and the club can continue its season in Fédérale 1, without any relegation or any fine.

For Yann Defives, Jonathan Stauber is able to restructure the club:  » It’s going to be very complicated. The extent of the deficit is such that nothing is sure. But Jonathan is a businessman, someone who makes plans. After his studies of biochemistry, he created his company and raised ten million euros. You don’t raise ten million euros just like that. He’s set up in Lille and in Boston (US). The LMR needed someone like him. »

January 24th 2016. Lille won against Bergerac (Aquitaine) 67-14 and stay second of pool 2, five points behind the leader, Vannes. They are still part of the top competitors of Federale 1 and could take part in the playoffs this year, even if Pro D2 stays out-of-reach. For David Bolgashvili, it is only a matter of time: « We have to keep going. And if everything goes well, I hope that we will rise to Pro D2 in two or three years. » The club won’t give up, that’s what makes the LMR unique, according to Yann Defives. « When I came back from my days off. We talked with the players and the staff and we told ourselves that the only way to exist was to keep training and playing. We had this strength. If it happened somewhere else, the club would have collapsed. In Lille, there is a true solidarity, an incredible resilience. »

Hope is certainly what makes the LMR unique. « There will be a club in Pro D2 in Lille, that’s obvious, according to Yann Defives. But many things have to change. We already have everything: a huge potential public in a metropole of 1.1 million inhabitants, sport infrastructures, and we have the team. We already showed it once, why not twice? »

Winny Claret