Mondiaux d’athlétisme : coup de chaud pour le Qatar avant la Coupe du monde 2022

Climatisé, le stade Khalifa a accueilli la quasi-totalité des épreuves lors des Mondiaux d’athlétisme au Qatar / Wikipédia

Les championnats du monde d’athlétisme organisés à Doha ont été la cible de vives critiques. Outre les soupçons de corruption et la faible affluence au stade Khalifa, ce sont surtout les conditions météorologiques caniculaires qui ont été pointées du doigt. Un avertissement de taille à trois ans du prochain Mondial de football, également contesté.

 

« J’ai promis à ma famille que je rentrerais sain et sauf, j’ai tenu ma promesse en abandonnant. » Cette phrase prononcée par le champion olympique du 50 kilomètres marche, Matej Toth, en dit long sur le calvaire qu’ont vécu certains athlètes lors des Mondiaux d’athlétisme organisés à Doha du 27 septembre au 6 octobre derniers.

Comme le Slovaque, ils sont plusieurs dizaines à avoir abandonné en cours d’épreuve entre le marathon et la marche, seules épreuves qui se déroulaient en dehors du stade Khalifa climatisé. Malgré des départs prévus après minuit, les coureurs et marcheurs ont du faire face à des conditions climatiques extrêmes.

Entre 35 et 40 degrés la nuit

L’organisation des Mondiaux avait décidé de déplacer les dates de la compétition de presque deux mois afin que les athlètes bénéficient de températures plus clémentes qu’en août. Elles ont finalement été supérieures de dix degrés aux moyennes de saison sur les dix jours de compétition. Le soir, le mercure a ainsi dépassé les 40 degrés avec un taux d’humidité avoisinant les 75%. Des conditions qui ont forcément eu un impact sur les performances des participants, habitués à concourir autour des 25 degrés.

Au-delà des simples performances des athlètes, la santé des athlètes en elle-même était mise en danger, comme l’explique le docteur Marc Rozenblat, membre du conseil national professionnel de médecine du sport : « L’activité sportive est basée sur l’échange de flux thermiques entre le corps chaud et l’environnement un peu plus frais. Quand la température extérieure devient supérieure à celle du corps [ndlr : environ 37 degrés], le cerveau et le corps ne suivent plus. On leur impose une augmentation du rythme cardiaque et du débit pulmonaire mais avec moins de récupération. Il y a alors un réel risque d’hyperthermie, de coma et même de décès pour les athlètes qui se donnent à fond comme si la température était plus raisonnable. »

Les quelques précautions prises n’y ont rien fait, que ce soit les tentes de la Croix-Rouge placées tous les 200 mètres ou les gélules ingérées par les athlètes pour surveiller la température corporelle. Le marathon féminin (voir tweet ci-dessus) a enregistré un record d’abandons puisque 28 des 68 coureuses n’ont pas franchi la ligne d’arrivée lors du premier jour de compétition. Certaines d’entre elles ont même été évacuées sur des fauteuils roulants. La gagnante, la Kenyane Ruth Chepngetich, a d’ailleurs réalisé le chrono le plus lent de l’histoire des Mondiaux, en 2h32.

Au 50 kilomètres marche masculin (voir vidéo ci-dessous), le champion du monde en titre Yohann Diniz fait partie des quatorze athlètes à avoir abandonné. Pour s’entraîner dans des conditions décentes et éviter la chaleur étouffante à l’extérieur, le Français en a d’ailleurs été réduit à fouler les couloirs de son hôtel. Le recordman de la discipline n’a pas mâché ses mots pour décrire sa situation, s’estimant être être pris pour un « cobaye ».

Des précautions à prendre pour le Mondial 2022

Dans un peu plus de trois ans, le Qatar accueillera la Coupe du monde. Pour la première fois de l’histoire du trophée, la compétition n’aura pas lieu en été mais juste avant l’hiver et tous les stades seront climatisés pour assurer une température légèrement supérieure à 25 degrés lors des matchs. Ce ne sera pas la première fois qu’elle se tiendra dans un pays chaud : en 2014, l’édition brésilienne avait été marquée par la mise en place de « pauses fraîcheur » pour permettre aux joueurs de s’hydrater lors des rencontres.

Bien qu’il s’agisse d’un sport nécessitant un effort différent par rapport aux courses de fond, le football et l’organisation de sa compétition phare au Qatar sont aussi sources d’inquiétudes. Marc Rozenblat préfère penser que le pays hôte tirera les enseignements de ces Mondiaux d’athlétisme : « La récente expérience a bien montré au Qatar qu’il est impossible de pratiquer le sport dans de telles conditions. De plus, il est évident qu’aucun risque ne sera pris avec les fooballeurs : ils s’entraîneront dans les stades climatisés où ils disputeront leurs matchs afin d’éviter tout effort sous des températures extrêmes. »

Coupe d’Asie des clubs : premier match arbitré par un trio féminin

Le football féminin se développe peu à peu. / Crédit : Pixabay

 

C’est une première dans l’histoire de la Coupe d’Asie des clubs, l’équivalent asiatique de la Ligue Europa. Mercredi 15 mai, le match opposant le club de Yangun United (Myanmar) à celui de Naga World (Cambodge) sera la première confrontation à être arbitrée par un trio entièrement féminin, a annoncé aujourd’hui la Confédération asiatique de football.

La rencontre, qui aura lieu au stade Thuwunna de Rangoun (Myanmar), sera dirigée par l’arbitre centrale japonaise Yoshimi Yamashita, assistée par ses compatriotes Makoto Bozono et Naomi Teshirogi. La présence de femmes dans le corps arbitral de la compétition n’est pas nouvelle et remonte à 2014, mais c’est la première fois que des femmes n’officieront pas uniquement qu’en tant qu’arbitres-assistantes.

Valentin Berg avec AFP

Football : Brighton se sépare de son entraîneur

L’aventure de Chris Hughton à Brighton s’achève ce lundi / Crédits : Flickr

Chris Hughton, l’entraîneur du club de football de Brighton, a été démis de ses fonctions. « Sans aucun doute, cela a été l’une des décisions les plus difficiles que j’ai eu à prendre en tant que président de Brighton & Hove Albion, » a reconnu ce lundi Tony Bloom dans un communiqué.
En poste depuis 2014, Chris Hughton a connu une fin de saison difficile en Championnat d’Angleterre malgré son maintien en Premier League. Aucun remplaçant n’a encore été annoncé.

Lise Boulesteix avec AFP

Une demi-finale de Ligue des Champions 100% madrilène

Le Real-Madrid et l’Atlético Madrid se rencontrent ce mardi soir en demi-finales de la Ligue des Champions. Les deux clubs madrilènes sont habitués à se rencontrer souvent, 15 fois depuis 2014.

Il planera comme un air de déjà-vu sur la pelouse du Santiago Bernabeu ce mardi soir. Une fois n’est pas coutume, le Real-Madrid et l’Atlético Madrid se rencontreront dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Après les finales de 2014 et 2016 remportées par le Real, l’Atlético pourra prendre sa revanche en demi-finale cette fois. Mais au-delà de la compétition européenne, les chemins des deux clubs n’ont cessé de se croiser depuis 2014 : en trois ans, ils se sont rencontrés quinze fois !

l'Atletico Madrid aura besoin d'un grand Griezmann pour éliminer le Real
L’Atletico Madrid aura besoin d’un grand Griezmann pour éliminer le Real

Difficile dans ce contexte de surprendre son adversaire, surtout dans des clubs ou les effectifs ne bougent quasiment pas. Mais pourtant Zinedine Zidane l’a promis en conférence de presse d’avant-match : « on va les surprendre ». Et le coach marseillais a encore beaucoup à prouver. Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe en janvier 2016, il a reçu deux fois le voisin pour une défaite et un match nul. Mais il faut remporter le match qui compte, la finale de la Ligue des Champions. En tout cas, Zizou a un fan, Diego Simeone, son adversaire du soir : « Le travail de Zidane est spectaculaire. Il a pris l’équipe en janvier (2016), avec toutes les difficultés que connaissait le Real à cette période et particulièrement au sein du groupe. », a-t-il déclaré. « Il a su gérer les émotions de chacun afin de trouver le meilleur équilibre et permettre à l’équipe de jouer au niveau qui est le sien actuellement », a-t-il ajouté.

Les merengue ont l’expérience pour eux : ce sera leur septième demi-finale d’affilé. Un record. Leur objectif est de remporter une seconde Ligue des Champions d’affilée, ce qu’aucun club n’a jamais réussi. Pour faire face, l’Atlético comptera sur sa défense de fer. Ils ont encaissé seulement cinq buts depuis le début de la Ligue des Champions, soit trois fois moins que le Real.

Ryad Maouche