Suicide : les Bretons les plus touchés

En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit - Victoire Haffreingue Moulart
En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit – Victoire Haffreingue Moulart

L’Observatoire national du suicide a publié ce matin son deuxième rapport. Les chiffres sont en baisse. Selon les dernières données disponibles, 25 personnes se sont données la mort chaque jour en 2012.

La répartition territoriale est inégale. Le nord-ouest est plus touché que le reste de la France. La Bretagne est le triste vainqueur de cette étude avec un taux de 25 suicides pour 100 000 habitants, elle est talonnée par le Nord-Pas de Calais-Picardie (20,4) et la Normandie (19,3). Les territoires ruraux sont particulièrement touchés par le phénomène. Si aucun lien de causalité ne peut être établi, l’étude précise que les agriculteurs, nombreux dans la région, constituent une « population à risque« . Dans les Côtes d’Armor, le taux de suicide atteint même 30,5 suicides pour 100 000 habitants.

A l’inverse, les départements d’Outre-mer sont moins atteints. Ils plafonnent à 10 suicides pour 100 000 habitants. La Martinique se distingue avec un taux particulièrement bas : 5,5. L’étude rappelle toutefois que ces données doivent être relativisées eu égard aux sous-déclarations (suicides non confirmés). En Île-de-France, le pourcentage de sous-déclarations est estimé à 46%.

V.H.M

Le procès UberPop aura (enfin) lieu

Thibaud Simphal, General Director of Uber France, a transportation network company, poses on Mai 19, 2015 at Uber French headquarters in Paris. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA / AFP / MIGUEL MEDINA
Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, le 19 mai 2015 à Paris. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA / AFP / MIGUEL MEDINA

Après avoir été renvoyé en septembre dernier, le procès UberPop s’ouvrira jeudi. Les deux accusés, responsables de l’application de VTC en France et en Europe de l’Ouest, se présenteront devant la justice alors que les tensions entre taxis et VTC sont à leur comble depuis quelques semaines.

Uber France de nouveau sur le banc des accusés. Jeudi 11 et vendredi 12 février, le directeur général Thibaud Simphal et le directeur d’Uber pour l’Europe de l’Ouest Pierre-Dimitri Gore-Coty doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour l’application UberPoP, suspendue depuis juillet.

Les deux hommes d’affaire sont poursuivis pour cinq chefs d’accusation, notamment complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, traitement et conservation illégaux de données informatiques et organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison, 300 000 euros pour les deux dirigeants et 1,5 millions d’euros d’amende pour la société.

Cette nouvelle convocation est le dernier épisode d’un feuilleton judiciaire et social qui dure depuis des mois. Le 30 septembre, déjà, les deux responsables de l’application se présentaient devant la justice avant que le procès ne soit renvoyé à aujourd’hui, pour laisser le temps à la justice d’organiser deux expertises sur les disques durs et les ordinateurs saisis au siège d’Uber France.

Cette comparution intervient alors que le conflit qui oppose les taxis aux VTC bat son plein. Le mardi 26 janvier, 2 100 taxis ont manifesté contre la concurrence jugée déloyale des VTC, amenant Manuel Valls à annoncer, entre autres mesures, un renforcement des contrôles de VTC. Une déclaration qui a attisé la colère des chauffeurs concernés, mobilisés aujourd’hui pour la cinquième journée consécutive. L’application Uber annonçait ce matin qu’elle serait suspendue entre 11 heures et 15 heures, en signe de soutien aux chauffeurs.

B.P. (avec AFP)

À Levallois, une expo qui redonne la foi

La mairie de Levallois-Perret aurait-elle oublié le principe de laïcité? Depuis 10 jours, une photo grand format de La Mecque trône dans le hall d’entrée de L’Hôtel de Ville. Et juste en haut de l’escalier principal, les Dix Commandements sont projetés autour du buste de Marianne. Mais aucune inquiétude, il n’est pas question de remettre en cause la loi de 1905. En fait, le bâtiment accueille jusqu’au 21 février l’exposition « Il était une foi(s)« , sur le thème des religions. L’occasion pour les visiteurs de découvrir ou redécouvrir les liens unissant les trois principales croyances monothéistes. 

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Comment réagir face à une crise d’épilepsie ?

 

En France, 500 000 presonnes souffrent d'épilepsie. Crédit : passeportsante.net
En France, 500 000 presonnes souffrent d’épilepsie. Crédit : passeportsante.net

A l’occasion de la journée internationale pour l’épilepsie, trois questions au Professeur Stéphane Auvin, neuropédiatre spécialiste de l’épilepsie

Quel est le réflexe à adopter face à une personne en crise d’épilepsie ?

En premier lieu, il faut le protéger la personne, c’est à dire faire en sorte qu’elle ne se blesse pas. Il vaut mieux déplacer les objets que de cherche à déplacer le patient. Souvent on surestime ses forces mais quand le patient fait 1 mètre 90 et 90 kilos on risque plutôt de se faire mal soi-même ce qui ne nous permettra pas de l’aider après.

La personne peut-elle avaler sa langue ?

Non c’est un mythe. Souvent pendant les crises il y a comme un arrêt de la respiration. Cela fait souvent peur, et on dit souvent que le patient peut avaler sa langue mais il ne peut pas. Donc surtout pas de doigts pas d’objet dans la bouche. Ce qui est très important c’est de coucher le patient sur le côté -en PLS (position latérale de sécurité)- parce que cela simplifie les mouvements respiratoires, en PLS. Ensuite on peut prévenir les secours en faisant le 15, en particulier si la crise dure plus de cinq minutes.

Il y a-t-il un risque de mort ?

La plupart des patients qui font une crise sont pas exposés à un risque de mort imminente. Mais on sait que chez les jeunes adultes, il y a une surmortalité chez les patients atteint d’épilepsie. Ces cas surviennent généralement quand le patient se retrouve à faire une crise tout seul la nuit chez lui, il risque par exemple de s’étouffer avec un oreiller. Mais pour la crise standard, la plus fréquente, quand on est assisté, le taux de mortalité est extrêmement faible. C’est plutôt l’objet qui va entrainer la mort en obstruant les tubes respiratoires. Rappelons que biens souvent, les patients n’ont pas conscience qu’ils font une crise donc c’est plutôt l’entourage qui va aider le patient qui lui même ne peut malheureusement pas faire grand chose.

Marine Brossard