Éducation nationale : la moitié des élèves de seconde n’ont toujours pas de stage

À 10 jours du début des stages, plus de la moitié des élèves de seconde n’ont pas encore trouvé de stage, alerte le SNES-FSU ce vendredi, le principal syndicat de l’enseignement secondaire. Rendu obligatoire en octobre 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation, ce stage de découverte de la vie en entreprise doit se dérouler du 17 au 28 juin pour tous les élèves de seconde générale et technologique. Mais une partie d’entre eux n’a toujours pas signé sa convention. Le ministère de l’Éducation nationale assure pourtant qu’ « un très grand nombre d’élèves ont trouvé un stage », tout en prenant le soin de relancer lundi dernier le président du Medef, Patrick Martin, pour mobiliser les entreprises.

Emma Launé-Téreygeol

Gleeden et la relation « marchandise »

Sur Gleeden, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si le réseau est gratuit pour les femmes, il est payant pour les hommes. Comptez deux euros pour envoyer un seul message. Pour naviguer librement, il leur faut payer 42,99 euros par mois. Il est même possible d’expédier des cadeaux virtuels, émoticônes pixelisés, comme un verre de champagne ou un bouquet de fleurs. Avec ce système, Gleeden espère attirer plus de femmes, qui représentent actuellement 40% de sa communauté. « C’est une marchandisation de la relation », réagit Laura Pereira Diogo, cofondatrice de l’association Stop Fisha, et qui a mené une étude sur l’impact de l’infidélité en ligne sur les cyber-violences conjugales. « Ce fonctionnement reproduit celui des boîtes de nuit qui font payer les hommes et pas les femmes. Gleeden leur donne l’impression d’avoir le contrôle sur les échanges dès lors qu’on paye pour leur parler. Mais au final elles deviennent un produit qu’on vend », ajoute la militante.

Témoignage : victime de « brouteur », ces escrocs de l’amour en ligne

En permettant l’anonymat, les relations virtuelles sont un terrain rêvé pour les arnaqueurs, se servent des rencontres en ligne. Ils pullulent sur les réseaux sociaux, et le petit ami de Sofia en a fait les frais, alors que l’histoire du jeune couple venait tout juste de débuter. “Un jour, après une sieste, je suis venue le rejoindre dans le salon et je l’ai trouvé très inquiet.” Au départ, il ne veut rien confier, mais finalement, il avoue. “Pendant 24h, il avait tchaté sur Instagram avec une fille qu’il ne connaissait pas du tout. Très rapidement, il lui a envoyé des nudes”.La jeune femme ne comprend pas cette démarche, qu’elle trouve complètement irréfléchie, en plus de s’apparenter à “une petite infidélité”. Il s’avère finalement que sous les traits de cette jeune femme virtuelle se cache un escroc. “Cette personne a menacé de divulguer ses photos auprès de sa famille, de ses amis, de son boss même, si on ne lui envoyait pas 300€.”

Finalement, après avoir échangé, le couple décide de ne rien envoyer à cet arnaqueur anonyme. “Au final, il n’y a pas eu de conséquences graves. Juste, ça a mis un froid entre nous pendant quelque temps.” Parfois, comme ici, la stratégie est celle du revenge porn, ou du chantage aux images intimes. D’autres fois, il peut s’agir d’arnaque aux sentiments, ou ce que l’on appelle un “brouteur”, qui va faire croire à sa victime qu’ils nouent une véritable relation, pour lui extorquer de l’argent sous des prétextes fallacieux.

L’an dernier, un brouteur vivant dans le Val-de-Marne a été condamné à 4 ans de prison ferme pour avoir dépouillé ses victimes d’environ 300 000€. Un autre fait d’extorsion s’est déroulé en mars dernier, dans le Nord-Pas-de-Calais, alors que Nicolas tue sa compagne Alicia pour rejoindre son amante rencontrée sur les réseaux sociaux. Lors de son arrestation, l’homme se rend compte que sa maîtresse n’est en fait qu’un escroc.





Insolite : Le Débarquement, ou comment le chewing gum est arrivé en France

Le 6 juin 1944, les soldats américains débarquaient sur les plages normandes pour mettre fin à l’Occupation. Quatre-vingts ans plus tard, l’Histoire retient surtout l’héroïsme de ces vétérans de la Seconde Guerre mondiale, mais un peu moins ce qu’ils nous ont légué : le chewing-gum !

 

Il n’y a pas que le Débarquement qui fête son 80ème anniversaire. Lorsque les soldats accostent sur les côtes normandes le 6 juin 1944, ils ramènent des produits encore inconnus du sol français dans leur paquetage. Le chewing-gum, confiserie star de l’Hexagone, le deuxième pays consommateur dans le monde après les États-Unis, débarque lui aussi lors de l’opération de libération de la France.

Inventé par le scientifique américain Thomas Adams, le chewing-gum est commercialisé pour la première fois en 1872. Si la gomme à mâcher fait fureur dans le pays de l’Oncle Sam, elle est encore étrangère sur le Vieux continent. Il faut attendre la Seconde Guerre mondiale et la Libération pour que le chewing-gum s’importe en France, un aspect encore méconnu de l’histoire de la guerre.

Des tablettes de chewing-gum par milliers dans les paquetages des soldats américains

 

“Cent cinquante milliards de tablettes vont être fournies aux troupes américaines alliées et les GI’s (ndlr : les soldats américains) n’hésitent pas à les partager avec les populations locales libérées”, explique le sociologue de l’alimentation Eric Birlouez, dans le podcast « Cuisinons l’histoire ».

 

Très vite la pâte à mâcher explose dans le commerce. Jusqu’alors, le fournisseur officiel des combattants américains était la marque Wrigley, fondée en 1891. Seulement, un des GI ayant participé au Débarquement de 1944 flaire une opportunité sur le marché français. En 1952, Courtland E. Parfet fonde la marque « Hollywood Chewing Gum », aujourd’hui incontournable de la confiserie dans l’Hexagone.

Le mode de vie « à l’américaine » s’exporte en France avec le Débarquement

 

Cet aspect insolite de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale n’est pas anecdotique. Pourtant, l’arrivée des soldats américains en Normandie a permis l’importation de beaucoup de produits de notre quotidien d’aujourd’hui. Dans les paquetages de survie des GI’s on trouve aussi du Coca-Cola, dont ils ne pouvaient pas se passer, des Ray-Ban, des jeans, ou encore des dosettes de café. Sans le vouloir, les troupes de l’Oncle Sam importent les modes de consommations de la société américaine en Europe.

D’autres produits américains voient d’ailleurs le jour pendant la Seconde Guerre mondiale. Les chips Pringles, les nuggets au poulet ou encore le pain de mie ont été créés pendant la guerre par l’armée des Etats-Unis pour nourrir les troupes déployées en Europe. Plus qu’on ne peut l’imaginer, l’héritage de la guerre est aujourd’hui encore ancré dans notre quotidien.

Emma Launé-Téreygeol