Gaz, assurance, éducation… ce qui change ce 1er juin 2023

Chaque 1er du mois, des changements arrivent dans le quotidien des Français. Résiliation simplifiée des contrats d’assurance, ouverture de Parcoursup : en voici les 7 principaux de ce mois de juin.

Crédit : Pixabay
    • Mettre fin à un contrat d’assurance en un temps record

Faciliter la résiliation de contrat d’assurance, c’est le but de ce nouveau décret gouvernemental. Valable pour tout les contrats d’assurance réalisés en ligne, résilier « en 3 clics » sera possible pour tous les contrats à venir, mais également pour les contrats en cours. Le but pour le gouvernement est de « favoriser la concurrence » et donc le pouvoir d’achat des Français.

    • Une mesure pour se préparer à la fin des tarifs réglementés du gaz

La Commission de la régulation de l’énergie a dévoilé son nouveau prix de repère du gaz pour les usagers bénéficiant du tarif réglementé du gaz, soit la moitié des foyers français.

Ce prix mensuel, comportant le coût du kilowattheure et de l’abonnement, est donné à titre indicatif pour guider les utilisateurs avant la fin des tarifs réglementés du gaz le 30 juin prochain. Il servira de boussole aux usagers pour comparer les prix des fournisseurs sur le marché du gaz.

Le médiateur national de l’énergie redoute « un risque de recrudescence de démarchages agressifs » ce mois-ci, indique sur Franceinfo Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

    • La fin du chèque énergie bois

Les Français ne peuvent plus faire de demande pour recevoir le chèque énergie bois. La mesure a pris fin le 31 mai et ne sera pas prolongée. Cette aide, comprise entre 50 et 200 euros, permettait aux Français d’amortir une partie de leurs factures de pellées, de bois ou de bûches.

    • La phase d’admission de Parcoursup ouvre aujourd’hui !

Tic tac jusqu’à 19h… Pour les 917 000 inscrits sur Parcoursup, l’heure est au stress. Les résultats d’admission dans les différentes formations tomberont aujourd’hui en fin de journée.

    • Le taux d’usure des prêts immobiliers augmente

Il passe à 4,68% pour un prêt immobilier de 20 ans. Le taux d’usure des prêts immobiliers, recalculé tous les mois, est relevé pour le mois de juin. Ce taux est le taux maximal utilisé pour les prêts immobiliers, mis en place afin d’éviter le surendettement.

    • MétéoFrance lance la « météo des forêts »

À partir de ce jeudi, la « météo des forêts » sera présentée par Météo France, à la fin de chaque bulletin météo. Cette nouvelle météo permettra d’informer la population sur le risque des feux en métropole pour chaque département. Quatre niveaux de danger seront présents : vert (risque faible), jaune (risque modéré), orange (risque élevé), rouge (risque très élevé).

Aux côtés de la météo des plages et de la météo marine, la météo des forêts sera publiée quotidiennement jusqu’à fin septembre au moins. Le but est de faire face aux feux ravageant certaines régions françaises lors de la période estivale, à cause du réchauffement climatique.

Exemple d’une météo des forêts de 2022, source France Info.

    • Le retour du pass jeune pour les jeunes parisiens de 14 à 25 ans

Les demandes pour le Pass jeune ouvrent aujourd’hui pour les jeunes Franciliens. À la clé, 40 bons pour des activités et visites gratuites, ou à petits prix. De nombreuses activités sont possibles, comme des expositions, aller à la piscine, au cinéma, et même jouer au tennis. Pour obtenir le fameux carnet, il suffit d’être né entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2009, avoir un lien avec la ville de Paris (résidence ou études), ou être habitant du département de Seine-Saint-Denis, partenaire de l’opération.

 

Juliette ROUSSEL

Le CPE d’un lycée nantais agressé par un ancien élève

Le conseiller principal d’éducation (CPE) du lycée professionnel Michelet, à Nantes (Pays de la Loire), a été agressé mercredi après-midi par un adolescent de 16 ans, selon les informations de Ouest France.

Exclu de l’établissement il y a quelques jours après avoir participé à une rixe, l’élève est revenu armé de couteaux, d’un marteau et d’un morceau de parpaing. Il a blessé au visage le CPE. Le jeune homme a été rapidement interpellé et placé en garde à vue, où il se trouve encore ce jeudi matin.

Marie Scagni/Ouest france

Élisabeth Borne annonce la création de 200 000 places en crèche d’ici 2030

Élisabeth Borne va présenter ce jeudi le plan du gouvernement en matière de petite enfance et de frein à l’emploi, comme la garde d’enfants. En cette Journée mondiale des parents, la Première ministre assistera cet après-midi au Conseil national de la refondation dédié à la petite enfance, à Laval (Mayenne). Elle devrait y détailler le financement de 100 000 places en crèche supplémentaires d’ici à 2027, avec l’objectif d’aboutir à 200 000 nouvelles places d’ici à 2030.

Ce matin, elle était à Angers (Maine-et-Loire) où elle a visité une crèche labellisée AVIP (à vocation d’insertion professionnelle). Ce type d’établissement permet aux parents en recherche d’emploi d’être prioritaire dans l’affectation des places et de bénéficier d’un accompagnement en vue de leur intégration sur le marché du travail. Une centaine de manifestants munis de casseroles étaient présents à proximité de la crèche jusqu’à 11 heures environ.

Marie Scagni/AFP

 

Drogues et/au travail : les métiers de l’art et du spectacle sous les projecteurs

Dans les coulisses des métiers artistiques, les frontières entre l’univers créatif et psychédélique s’estompent. Selon Santé publique France, en matière de consommation de drogues illicites les artistes font course en tête.

On fume, on boit, on se drogue plus dans certains métiers que d’autres. Voilà pour résumer grossièrement les résultats du baromètre 2017 de Santé publique France sur la consommation de substances psychoactives et les milieux professionnels. En toile de fond, une constante malgré de fortes disparités entre les secteurs : les métiers de l’art et du spectacle se maintiennent au-delà des moyennes observées sur l’ensemble des actifs, toutes substances psychoactives confondues. Et en matière de drogues illicites, ils remportent la palme.

Qu’est-ce qui caractérise cette (sur)consommation ? Les substances psychoactives peuvent être réparties en quatre familles : le tabac, l’alcool, le cannabis et autres drogues illicites (type ecstasy, MDMA…). La consommation plus importante de drogues illégales, moins acceptées socialement, distingue les professionnels de l’art et du spectacle des autres actifs.

Une consommation proche de la normale, en matière d’alcool et de tabac. Toutefois, les professionnels de l’art et du spectacle sont les plus grands consommateurs de drogues illicites parmi tous les secteurs d’activité. Elle grimpe à 64,4% des actifs interrogés pour la consommation expérimentale de cannabis et à 19% pour les autres drogues illicites. Loin devant les 9% de consommateurs dans le secteur de la construction, qui arrivent en deuxième place.

Des résultats finalement peu surprenants. Le milieu artistique se trouve souvent associé à l’expérimentation et à l’exploration de nouvelles sensations. Les drogues ne seraient qu’échappatoires de l’artiste torturé. Ou sources d’une inspiration sans pareille, propices à l’expression individuelle. « C’est un cliché mais c’est un peu vrai », reconnaît Vincent, 35 ans, guitariste dans un groupe de rock parisien depuis une dizaine d’années, « Je connais beaucoup de gens dans le milieu de la musique qui consomment beaucoup, quotidiennement même je dirais ». Mais existe-t-il des justifications plus structurelles à cette (sur)consommation de psychoactifs, particulièrement tourné vers des drogues dîtes plus “dures”.

« On galère plus »

L’âge, comme le genre, sont des facteurs facilement associés à la consommation de drogue. Une idée reçue ? Il s’avère que le baromètre 2017 de santé publique France va dans ce sens. Parmi tous les actifs interrogés, ceux du secteur de l’art et du spectacle présentent la moyenne d’âge la moins élevée (37,1 ans). Plus largement, une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), restreinte aux substances psychoactives illicites, montre un usage particulièrement fréquent chez les 26-44 ans.

Certes, l’âge est un facteur influent sur la consommation de drogues illicites. À l’exception du cannabis et de l’héroïne, les 26-34 sont les premiers expérimentateurs de drogues illicites. Toutefois, pour comprendre les dynamiques qui se jouent spécifiquement dans le secteur de l’art et du spectacle, il convient d’en saisir les conditions de travail. « C’est un métier où on galère. C’est difficile de se faire une place et ultra concurrentiel avec peu de sécurité dans l’emploi », confie Vincent.

En effet, les professionnels de l’art et du spectacle sont globalement plus amenés à travailler des horaires atypiques par rapport aux autres secteurs. Surtout, la part d’actif disposant d’un contrat à durée indéterminée a chuté de 16% entre 1982 et 2019. Une diminution au profit de contrats plus précaires et incertains.

En 2022, une étude de la cohorte CONSTANCES a notamment révélé une forte corrélation entre le rythme de travail et l’usage de substances psychoactives. Les horaires atypiques, l’instabilité contractuelle, mais encore l’intensité émotionnelle inhérente aux professions artistiques sont autant de facteurs qui peuvent créer un cocktail de stress et d’anxiété propices aux addictions.

Contrairement à d’autres métiers où la consommation de drogues est découragée voire réprimandée, dans le milieu artistique, elle a tendance à être banalisée. Dans ce secteur règne une culture de travail spécifique. « L’art, le spectacle sont souvent proches du milieu de la fête et ce n’est pas uniquement réservé qu’au public », résume Vincent. Les artistes et les professionnels du spectacle sont régulièrement impliqués dans des événements festifs, des soirées et des performances nocturnes, où la consommation de drogues peut être plus présente. Une proximité que partage également le secteur de l’hébergement et de la restauration, deuxième sur le podium des plus gros consommateurs de drogues illicites selon le baromètre santé 2017.

Suzanne Zeller et Léocadie Martin