Par un dernier vote unanime au Sénat, le Parlement a adopté ce jeudi une proposition de loi transpartisane pour mieux encadrer le secteur des influenceurs. Le texte des députés Arthur Delaporte (PS) et Stéphane Vojetta (apparenté Renaissance) interdit aux influenceurs la promotion de certains produits ou pratiques dangereuses et comprend des mesures pour réguler ce marché en plein essor. Il a été adopté à l’unanimité des 342 sénateurs votants, après un dernier vote mercredi 31 mai à l’Assemblée nationale, là encore à l’unanimité.
Une nouvelle loi régulant le marché de l’influence a été adoptée par le Parlement. Crédit : Pixabay.
Ce texte de loi intervient dans un contexte tendu : les promotions de produits par les influenceurs sont sous le feu des critiques ces derniers mois, notamment pour les abus commis par certains d’entre eux. C’est notamment le cas de la candidate de télé-réalité Maëva Ghennam, qui faisait la promotion de produits vendus sur un site sans conditions générales de vente.
En France, 23 000 secrétaires de mairie, dont plus de 90% de femmes, « sont des couteaux suisses », a souligné Catherine Di Folco, la sénatrice apparentée Les Républicains (LR), ce jeudi en conférence de presse. Celle-ci était chargée avec ses collègues Jérôme Durain (socialiste) et Cédric Vial (rattaché au groupe LR) d’une mission d’information sur l’avenir des secrétaires de mairie. Ces secrétaires font plusieurs tâches, comme la rédaction des actes officiels, donner des conseils au maire, les autorisations d’urbanisme ou encore l’accueil des administrés.
À l’issue de cette mission s’est conclue, la création d’une « prime de responsabilité » a été recommandée au Parlement et à l’administration. Son montant serait fixé par le maire de la commune « sur la base de critères objectifs ».
Les secrétaires de mairie sont en sous-effectif et certains sénateurs proposent des formations et des primes pour dynamiser la profession. Crédit : Pixabay.
Ces secrétaires seraient des « couteaux suisses », peu reconnus, peu rémunérés, avec la majorité en catégorie C, la fonction la moins bien rémunérée de la fonction publique, et surtout peu nombreux. Avec 2 000 postes vacants actuellement et entre 8 000 et 10 000 à renouveler d’ici 2030, le besoin de recruter est pressant. Les trois sénateurs veulent aussi assouplir leur système de promotions et lancer des opérations de communication à destination « des jeunes et des actifs ».
Le géant du hard-discount allemand lance son site de e-commerce en France ce jeudi. Il promet plus de 5 000 références non-alimentaires sur son site d’ici la fin de l’année 2023.
Dès ce jeudi, le groupe Lidl lance son site de e-commerce dans l’Hexagone. En naviguant sur le nouveau site internet, les clients ont le choix : textile, articles de bricolage et de jardinage mais aussi mobilier made in Lidl sont déjà en ligne. Au total, plus de 2 000 références non-alimentaires y sont répertoriées pour les premières semaines de lancement, mais le groupe ambitionne d’agrandir son offre à 5 000 produits d’ici la fin de l’année.
Déjà lancé dans sept autres pays européens, dont l’Espagne, la Belgique ou encore l’Allemagne, Lidl opte pour le même modèle dans l’Hexagone. L’objectif du géant du hard-discount est simple : « Faire grimper [la] fréquentation [de son site], tout en développant la notoriété de l’enseigne », a précisé dans un communiqué Arnaud Girard, responsable commerce en ligne chez Lidl France.
Le groupe profite même d’une notoriété déjà présente : en février 2022, la Fevad (fédération de l’e-commerce et de la vente à distance) recensait 13 millions de visiteurs uniquessur le site internet de Lidl. La spécificité de ce dernier par rapport à Amazon, Cdiscount ou la Fnac, qui figurent aussi dans ce classement ? L’ancien site internet de Lidl, dixième site de e-commerce le plus visité en France, ne proposait alors aucun article à la vente en ligne – les utilisateurs pouvant seulement consulter le catalogue ou les promotions du moment.
Pour le premier jour de son site internet, Lidl France propose des offres spéciales sur certains produits.
Un Amazon hard-discount ?
Lidl France entend bien attirer de nouveaux clients avec un site qui se veut “complémentaire des magasins”, explique Michel Biero, directeur exécutif Lidl France. Le e-commerce étend le nombre d’acheteurs potentiels pour la marque : en 2022, plus de 42 millions de Français ont acheté des produits en ligne. Le secteur du commerce en ligne, en augmentation par rapport à 2021, a même atteint les 146,9 milliards d’euros l’an passé.
En période d’inflation, ces prix bas peuvent permettre au groupe d’être là où ses concurrents ne sont pas encore – comme le magasin de hard-discount Action devenu cette année l’enseigne préférée des Français. En proposant des casques audio sans fil à moins de trente euros, un nettoyeur haute pression affiché à une cinquantaine d’euros mais aussi une tente quatre personnes à soixante euros, Lidl affiche clairement sa volonté de proposer des prix modérés. Pourtant, la livraison payante, allant de 4,99 euros à 44,98 euros, fait gonfler la note finale.
La Cour des comptes a rendu ce jeudi un rapport sur l’enseignement privé sous contrat. Elle y déplore un manque de mixité sociale dans ces établissements et préconise de renforcer leur dialogue avec l’État.
En France, 17,6% des élèves scolarisés le sont dans un établissement privé sous contrat. Crédit : Pixabay
Pour la première fois, la Cour des comptes a rendu ce jeudi 1er juin un rapport sur l’enseignement privé sous contrat. Le secteur, qui représentait 2 millions d’élèves et 7 500 établissements en France à la rentrée 2022, perçoit 10 milliards d’euros d’argent public, dont 8 milliards versés par l’État.
Les Sages de la rue Cambon déplorent un dialogue de gestion « presque inexistant », notamment sur la mixité sociale, et appelle à « rénover en profondeur » les relations entre l’État et les établissements privés. L’objectif : que le privé soit « davantage mobilisé au service de la performance éducative et de la mixité sociale ».
Des inégalités qui se creusent dans le privé
Le régime de l’enseignement privé sous contrat, créé par la loi Debré du 31 décembre 1959, prévoit la rémunération des professeurs par l’Éducation nationale et exige certains engagements des établissements, notamment la conformité aux programmes définis par le ministère de l’Éducation.
Cependant, ces écoles sont payantes et peuvent choisir leurs élèves, ce qui implique des inégalités d’accès à ces établissements selon la classe sociale des élèves. La mixité sociale est effectivement en « net recul » en France ces dernières années : les élèves de familles très favorisées, qui constituaient 26,4% des effectifs de l’enseignement privé sous contrat en 2000, représentaient 40,2% des effectifs en 2021.
Ce rapport intervient quelques semaines après que le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, ait signé un protocole avec l’enseignement catholique, par lequel le privé sous contrat s’engage notamment à augmenter la part de ses élèves boursiers. Cependant, aucune obligation n’est prévue pour le moment.