La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes publie sur les réseaux sociaux une première série de noms d’influenceurs ayant fait l’objet d’un rappel à la loi pour “pratiques commerciales trompeuses”.
Une influenceuse en plein tournage. Crédits : NoSufferSociety via Pixabay
Leurs noms sont placardés en grand sur le compte Twitter de la répression des fraudes (DGCCRF). Capucine Anav, Illan Castronovo, ou encore Simon Castaldi sont les premiers influenceurs à être sanctionnés de la sorte par Bercy. Trente noms seront divulgués au total.
Ces influenceurs ont fait l’objet d’un contrôle entre les mois de novembre et décembre 2022. Résultat : ils n’auraient pas respecté les règlements concernant les partenariats commerciaux. Leur sanction intervient au lendemain de l’adoption au Parlement du guide des bonnes pratiques des influenceurs.
⚠️ La DDPP94 enjoint M. Simon CASTALDI pour n’avoir pas révélé l’intention commerciale de plusieurs de ses publications vidéos sur les réseaux sociaux alors qu’il s’agissait de partenariats rémunérés👇https://t.co/ntY9rbf2Arpic.twitter.com/qEzjEmphEK
La DGCCRF reproche à Capucine Anav, ex-candidate de Secret Story, un « manque de professionnalisme« . La jeune femme de 36 ans n’aurait par exemple pas indiqué la visée commerciale de ses contenus publicitaires, ou encore vanté les supposés bienfaits d’un produit sans qu’aucun élément scientifique ne le prouve.
Cette mesure humiliante et ostentatoire s’étend au-delà du compte Twitter de la DGCCRF. Les influenceurs rappelés à l’ordre ont également reçu l’obligation de publier un message rédigé par la répression des fraudes. Ils doivent le repartager en story pendant 30 jours, afin de sensibiliser un maximum de leurs abonnés.
Ce jeudi 1er juin, Parcoursup, la plateforme de candidature à l’enseignement supérieur, a publié ses premiers résultats. Si certains lycéens fêtent leur admission dans leur formation rêvée, d’autres essuient une grande déception face aux ou à leur placement sur liste d’attente.
Le 2 juin 2023, à Paris (9e). Au lycée Jules Ferry, les élèves de terminale sont partagés entre soulagement et désillusion après les premiers résultats Parcoursup. Crédit : Marie SCAGNI
Les résultats tant attendus sont enfin tombés. Jeudi 1er juin, à 19 heures pétantes, des milliers d’élèves de terminale se sont connectés sur Parcoursup, la plateforme controversée permettant aux lycéens de candidater aux formations post-bac.
Licences, classes préparatoires, IUT ou encore BTS : parmi leurs vœux de formations, formulés en mars dernier, les élèves ont été acceptés, refusés ou placés sur liste d’attente. Devant le lycée Jules Ferry, dans le 9e arrondissement de Paris, les sentiments étaient mitigés face aux résultats. Noé, 17 ans, est ravi d’avoir été admis dans sa formation favorite : une classe préparatoire droit-économie dans le prestigieux lycée parisien Bessières. « J’ai fait des efforts pendant l’année et je suis content que ça ait payé », se réjouit-t-il. Même constat pour son ami Erwan, accepté dans la quasi-totalité des formations dans lesquelles il avait candidaté.
Si ce dernier salue la facilité d’utilisation de la plateforme, comme beaucoup d’élèves, il déplore un processus de sélection aléatoire et arbitraire. « Quand on est refusé, on ne sait pas vraiment pourquoi. J’ai été accepté dans de très bonnes classes prépa mais je suis sur liste d’attente dans des universités normalement moins sélectives. Il y a une part de loterie », affirme-t-il. Il évoque notamment le cas de certains de ses camarades, qui malgré « de bons dossiers », n’ont obtenu aucun de leurs vœux. « Pendant longtemps on nous a dit que l’université était ouverte à tous, et là, certains se retrouvent sans issue », regrette-t-il.
De bons élèves sans aucune admission
Parmi les grands déçus, Manon, qui a suivi des spécialités littéraires en terminale, n’a été admissible nulle part en ouvrant Parcoursup jeudi soir. Et ce, malgré de nombreuses candidatures en licence de philosophie, de psychologie et ses bons résultats. « Pendant toute l’année, j’ai eu une moyenne autour de 15, et là je n’ai aucun vœu accepté, seulement quelques-uns sur liste d’attente et je suis très loin. Je ne comprends pas, ça me semble injuste », déplore-t-elle. Même situation pour Milo, qui n’a été admis dans aucune des licences de communication dans lesquelles il a postulé. « C’est démoralisant, mais j’espère qu’avec les listes d’attente, des places se libéreront », clame-t-il avant de retourner en cours.
Ana est aussi déçue des résultats qu’elle a obtenus : elle a été admise uniquement dans la classe préparatoire de son lycée d’origine, vœu qu’elle avait fait comme « choix de secours ». Selon elle, le processus de sélection, basé sur des algorithmes, ne prend pas suffisamment en compte les efforts fournis par les élèves. « Depuis le début du lycée, on fait attention à tous nos faits et gestes, on essaye d’être irréprochables au niveau du comportement, on travaille dur pour avoir des bonnes notes et on ne peut pas accéder à des formations qui nous plaisent », peste-t-elle. Cette dernière espère intégrer une licence d’histoire en septembre prochain, malgré sa 564e place sur liste d’attente.
Chaque jour avant 8 heures (heure locale), le site Parcoursup et la position sur liste d’attente des candidats sont actualisés. De quoi laisser espérer ceux qui patientent toujours.
Avec l’évolution des structures familiales, de plus en plus d’instituteurs préfèrent préparer avec leurs élèves des « fêtes des parents » ou bien des « fêtes des gens qu’on aime ». Le mois dernier, l’initiative d’enseignantes québécoises a provoqué la polémique. Explications.
Des enseignantes lancent l’initiative au centre de service scolaire de Québec / crédit CDC via Unsplash.
Ce n’est pas une nouveauté. Déjà en 2013, Var Matin relayait une polémique dans une école de la région de Saint-Tropez dont l’équipe enseignante avait annoncé remplacer la préparation, dans les classes, de la fête des mères par une fête plus neutre.
Les parents avaient reçu une note les prévenant : « En raison de l’évolution sociale de la structure familiale et afin d’éviter toutes polémiques, (nous avons) décidé de fêter désormais la fête des parents à l’occasion de laquelle votre enfant vous offrira une surprise. Nous instaurons cette fête entre les dates de fête des pères et des mères. » À l’époque, la décision avait étonné. Dix ans plus tard, de telles initiatives continuent de faire parler.
Un débat politique
Alors que le Québec célèbre la fête des mères en mai, une école avait annoncé, dans une lettre aux parents, préparer plutôt une « fête des parents ». Rapidement, des critiques se sont fait entendre, relayées par le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime.
@BDrainvilleQc Allez-vous laisser les wokes abolir la fête des mères?
Arrêtez d’appuyer les motions de Québec solidaire!
Vous faites entrer les drag queens dans les écoles pour enseigner la théorie du genre, une déconstruction des genres.
Regardez où ça mène: pic.twitter.com/5NZmo3gL2f
La polémique a fait réagir le ministre de l’Éducation Bernard Drainville, qui s’est saisi d’un tweet. Il s’y fait le relai de la déclaration du centre de service scolaire de Québec, l’équivalent du rectorat local. Le débat s’est étendu jusqu’à l’Assemblée. Le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay a même déclaré : « Cette initiative-là était de bonne foi, puis il n’est pas question ce matin d’effacer la fête des Mères. »
Il n’a jamais été question de faire disparaître les mères ou les pères de nos écoles. Et il n’en sera jamais question non plus.
— Bernard Drainville (@BDrainvilleQc) May 10, 2023
L’effusion sur les réseaux sociaux
En réponse, les internautes s’échauffent sur les réseaux sociaux. Certains ironisent sur un changement des habitudes de toute une classe, pour accompagner les élèves qui vivent dans des structures familiales différentes.
Considérant que certains enfants ont des handicaps physiques qui les empêchent de participer à des activités sportives, on devrait abolir les cours d’éducations physiques et toutes les activités parascolaires pour ne pas les exclures. #fetedesmeresgate
Des internautes ajoutent que la fête des mères est surtout le moment de célébrer les figures maternelles, quelles qu’elles soient.
On peut tout à fait souligner la fête des mères même si on n’a « pas de mère ». On peut honorer sa grand-mère, sa mère adoptive, sa tante, la mère d’un ami ou même sa défunte mère. Le prétexte de l’empathie est risible. #fetedesmeresgate
D’autres, au contraire, encouragent une nouvelle manière de fêter ses proches.
je suis pas prof mais
il faut instituer la fête des gens qu’on aime partout
Hors famille homoparentale et/ou monoparentale
Beaucoup d’enfant sont élevés par d’autres membres de leurs familles : grands-parents, oncles et tantes, cousin.e.s, frères et sœurs majeurs etc… https://t.co/0NdVvcjUID
Enfin, quelques internautes insistent sur une récupération politique qui leur semble creuse.
Comment veux-tu garder espoir en notre système d’éducation quand les gens s’indignent plus pour une fête de parents (au lieu de fêtes des mères/pères) que pour le manque d’enseignants qualifiés ou le fait qu’on est les plus sous-éduqués du Canada ?
Après la publication d’une tribune co-signée par 16 sociétés savantes dans Le Monde, le président de l’université Aix-Marseille, Eric Berton, s’est défendu de toute inaction face au controversé professeur Didier Raoult.
Crédit : Pixabay
Dans cette tribune, les sociétés disent regretter « l’absence de réactions des institutions » face aux traitements prescrits aux patients atteints de Covid-19 par l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection. Ces traitements, dont l’efficacité n’était pas prouvée, ont été prescrits par les équipes de l’IHU auprès de 30 000 patients.
L’ex-employeur de Didier Raoult a assuré à l’AFP avoir pris, dès 2020, ses « responsabilités » afin de garantir « l’intégrité juridique et étique » de l’IHU. « Je ne veux pas que l’université soit taxée d’inaction », a-t-il ajouté.
Un « battage médiatique »
Eric Berton a aussi dénoncé le « battage médiatique » qui dure depuis plusieurs jours, suite à la publication en ligne d’une étude, non relue par des pairs ni publiée dans une revue scientifique, concluant que l’administration d’hydroxychloroquine diminue la mortalité des patients touchés par le Covid-19.
Didier Raoult, qui a dirigé l’institut jusqu’à l’été 2022, est désormais retraité et « ne peut pas avoir d’autres responsabilités que de terminer des thèses engagées ».