Trois questions à Catherine Jouannet, sage-femme

Catherine Jouannet est sage-femme au Centre de Planification et d'Education familiale de la Goutte d'Or, un quartier populaire du XVIIIe arrondissement de Paris
Catherine Jouannet est sage-femme au Centre de Planification et d’Education familiale de la Goutte d’Or, un quartier populaire du XVIIIe arrondissement de Paris

Quelles sont les alternatives à la pilule ?

Il en existe beaucoup ! Le DIU (dispositif intra utérin ou stérilet), l’implant, l’anneau vaginal, les injections de progestérones, le préservatif… Il y a d’ailleurs une augmentation significative des demandes de contraceptifs « de longue durée », comme l’implant et le stérilet.

Quels sont les avantages de ces contraceptions « de longue durée » ?

Ce sont des contraceptions que l’on pose et qu’on oublie ; l’implant est posé sous la peau, le stérilet dans l’utérus. Ce sont des contraceptions invisibles. Or, certaines jeunes filles veulent être discrètes sur leur contraception vis-à-vis de leur famille. La sexualité des jeunes est encore taboue pour certains parents. C’est moins contraignant pour certaines femmes. Avec la pilule, il faut penser à prendre son cachet tous les jours, et un oubli est vite arrivé !

Le dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet est un contraceptif de longue durée et invisible car posée dans l'utérus
Le dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet est un contraceptif de longue durée et invisible car posée dans l’utérus

Y a-t-il une réticence du corps médical à la pose du stérilet?

Les médecins changent un peu d’attitude par rapport à cela et recommandent de poser des stérilets sur des femmes nullipares (qui n’ont jamais eu d’enfants). Avant, ils craignaient des risques d’infections, ce qui est faux.

Propos recueillis par Camille Bichler et Caroline Qevrain

Paris : le centre d’accueil pour migrants la « Bulle » est en cours de démontage

Fermé depuis le 31 mars, le centre d’accueil pour migrats en forme d’immense chapiteau gonflable est en cours de démontage. Il sera remplacé par cinq centres d’accueil répartis en Ile-de-France. 

 

Depuis son ouverture en octobre 2016, la "Bulle" a accueilli 25 000 hommes, femmes et enfants.
Depuis son ouverture en octobre 2016, la « Bulle » a accueilli 25 000 hommes, femmes et enfants (crédits : Chabe01).

La structure était provisoire. Dès son ouverture en octobre 2016, elle répondait à une situation d’urgence et son démontage a donc commencé comme prévu ce mercredi 11 avril.

À l’époque, l’objectif de la mairie de Paris et de la préfecture de police, était de proposer une solution à l’arrivée massive de personnes réfugiées, jusqu’alors livrée à elles-mêmes. En un peu plus d’un an et demi, le centre a vu passer 25 000 hommes, femmes et enfants. Et pour la seule année 2017, 15 000 sont passés par la bulle.

https://twitter.com/EMMAUSolidarite/status/984043326432272384@

Les réfugiés seront d’abord conduits dans des centres d’accueil de jour, expliquen nos confrères de France Bleu Paris, avant d’être emmenés vers l’un des cinq futurs « centres d’accueil et d’examen de situation » (CAES) qui s’ouvriront dans cinq des départements de l’Ile-de-France : à Paris, boulevard Ney toujours près de la porte de la Chapelle, à Ris-Orangis en Essonne, à Cergy dans le Val d’Oise, dans une commune des Hauts-de-Seine et une autre de Seine-et-Marne dont les noms ne sont pas encore connus.

Avec ces cinq centres, 750 places seront désormais disponibles, contre 450 pour la « Bulle » seule.

Guillemette de PRÉVAL

Logement : 20 millions investis par Paris dans les logements sociaux

La ville de Paris a dévoilé mardi 10 avril le plan « Réparer et embellir » doté de 20 millions d’euros pour la rénovation de logements sociaux. 

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30 000 logements sociaux vont bénéficier de la rénovation des locaux avec le plan « Rénover et embellir » de la mairie de Paris.

« Réparer et embellir ». Telle est la mission de la ville de Paris qui va investir 20 millions d’euros pour améliorer le quotidien des familles en logement social. C’est au coeur du 19e arrondissement de la capitale, au 97/99 avenue Simon Bolivar que la maire de Paris Anne Hidalgo a présenté ce mardi à 16 heures le plan « Réparer et embellir ». Une partie de ce plan avait déjà été présentée en janvier dernier. Cette dotation de plusieurs millions d’euros servira à accélérer la rénovation des parties communes, la réfection des cages d’escaliers, ou encore l’amélioration des espaces extérieurs. 30 000 logements en bénéficieront.

A lire aussi : « Transparence: les Parisien.ne.s voteront pour attribuer les logements sociaux de la Mairie de Paris »

Depuis son élection à la tête de Paris en avril 2014, Anne Hidalgo a fait du logement une priorité de sa mandature. Le plan concerne prioritairement les immeubles de logements sociaux des quartiers populaires, notamment les « briques rouges » des boulevards des Maréchaux.

Lors de la présentation du plan étaient présents au côté d’Anne Hidalgo : Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge du logement, de l’habitat durable et de l’hébergement d’urgence, François Dagnaud, maire du 19e arrondissement et Stéphane Dauphin, Directeur général de Paris Habitat. Cette présentation s’est tenue sur un site emblématique du parc social : le groupe Bolivar-Chaufourniers-Moreau, avenue Simon Bolivar (19e).

 

Noémie Gobron

Cocktail molotov à Tolbiac : l’enquête est ouverte

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Une enquête a été ouverte ce lundi matin après la découverte dimanche de cinq cocktails molotov à l’intérieur de la faculté parisienne de Tolbiac, bloquée depuis près de trois semaines par des opposants aux modalités d’accès à l’université.

Les engins ont été trouvés par un responsable de la sécurité du site devant lequel des échauffourées ont éclaté vendredi soir quand un groupe de jeunes casqués, armés de battes de baseball, a lancé des projectiles contre les étudiants bloqueurs.

L’enquête, ouverte par le parquet de Paris et confiée à la sûreté territoriale, devra déterminer qui est à l’origine de la fabrication de ces engins explosifs, a précisé une source judiciaire. Elle vise des faits de « détention de substance, produit incendiaire, explosif ou d’éléments destinés à composer un engin incendiaire ou explosif en vue de préparer une destruction, dégradation ou atteinte aux personnes », a précisé cette source.

Caroline Baudry avec AFP