Des écouteurs pour traduire en simultané plus de 40 langues étrangères

Ce mardi, lors de la conférence de rentrée de Google, la société californienne a annoncé la commercialisation, dès novembre, aux Etats-Unis, des écouteurs sans-fil capables de traduire plus de 40 langues étrangères. Leur nom ? Les Pixel Buds.

 

« Aide-moi à parler Italien, anglais, espagnol… ». Il suffit d’appuyer sur un bouton de l’oreillette pour demander à traduire. Les Pixel Buds sont ces nouveaux écouteurs sans-fil présentés ce mardi lors de la conférence de rentrée de Google. Le principe est simple : connectée en Bluetooth via son smartphone, la personne qui porte les écouteurs demande à Google Translate, l’outil de traduction de Google, quelle langue elle souhaite traduire. Le logiciel analyse alors le discours de son interlocuteur et propose une traduction dans l’oreille de son utilisateur. Pour répondre, il suffit de reprendre la parole dans sa langue natale. Le logiciel propose ensuite une traduction orale, diffusée sur le haut-parleur du smartphone, à l’interlocuteur étranger.

 

pixel buds

Les écouteurs pourront fonctionner cinq heures avant d’être rechargés. Ils seront disponibles en blanc, noir et bleu.

Ils devraient être vendus dès novembre au Canada, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, mais aussi en Australie, à Singapour et en Allemagne. Google n’a pas encore prévu de les proposer en France, pour l’instant. Le prix de départ ? 159 dollars, outre-Atlantique.

Toutefois, Google n’est pas la première société à commercialiser ce genre de produit. En mai dernier, l’entreprise Bragi sortait ses Dash Pro, les premiers écouteurs sans-fil capables de traduire simultanément 40 langues.

Waverly Labs avait la même ambition de briser la frontière entre les langues, avec la gamme d’oreillettes « Pilot ». Comme quoi, l’innovation donne des idées…

Marie Lecoq

 

« L’émergence de nouvelles énergies peut améliorer le sort de l’humanité »

Dépression à Hydrogène
On peut repérer les gisements d’hydrogène naturel au trou creusé dans le sol. On parle alors de dépression à hydrogène. Photo publiée avec l’autorisation d’Alain Prinzhofer
Alain Prinzhofer est géologue biochimiste, co-auteur du livre “Hydrogène naturel, la prochaine révolution énergétique ?” publié en 2015. Pour Alain Prinzhofer, l’hydrogène naturel s’est imposé en 2010 comme solution, après la découverte en Russie d’émanations d’hydrogène qui pourraient être exploitables. Depuis lors, il mène des travaux sur cette source potentielle d’énergie.

L’hydrogène naturel continental est encore mal compris des scientifiques. Où se situe la recherche dans ce domaine ?

Alain Prinzhofer : Nous sommes dans une période charnière, comme en 1850 quand on commençait à s’intéresser au pétrole. On me dit souvent qu’en 50 ans, on n’a pas bougé. L’arrivée d’une nouvelle source d’énergie induit forcément des doutes : est-ce vraiment une innovation ou est-ce marginal ? Est ce que ce n’est pas dangereux ? On ne peut pas investir tout de suite un milliard d’euros, il faut réaliser des tests. De plus, certains lobbies voient d’un mauvais œil l’hydrogène naturel. Ils gagnent de l’argent avec la fabrication d’hydrogène de synthèse, donc ils cherchent à nous ralentir. C’est normal, c’est de bonne guerre.

Pourquoi miser sur l’hydrogène naturel ?

L’avantage de cette source potentielle, c’est qu’elle est renouvelable à l’échelle humaine. On dit que le pétrole est une énergie fossile, mais en toute rigueur scientifique, ce n’est pas vrai. Aujourd’hui, du pétrole se forme au coeur de la Terre, sauf qu’il met des millions d’années à se reconstituer, et qu’en deux siècles l’humanité a presque tout pompé.

Pensez-vous que cette énergie puisse être utilisable à court terme ?

Il faut que la société s’adapte. Je parlais récemment avec un grand raffineur, qui me disait que l’hydrogène naturel ne pourrait jamais atteindre des quantités suffisantes pour faire fonctionner son usine. Il n’imaginait même pas un autre système. L’émergence de nouvelles énergies permet d’imaginer une relation décentralisée entre l’homme et l’énergie. On peut se questionner, est-ce que ça va améliorer le sort de l’humanité ? Je crois personnellement que oui.

L’hydrogène naturel, la prochaine révolution énergétique ? from IRIS-Video on Vimeo.

 

De l’hydrogène comme carburant : à la poursuite des taxis bleus

La flotte de taxis Hype arbore une carrosserie couleur "ciel" aisément identifiable
La flotte de taxis Hype arbore une carrosserie couleur « ciel » aisément identifiable

“A vélo à Paris on dépasse les taxis” chantait Joe Dassin, et pourtant, certains sont tout aussi bruyants qu’une bicyclette. Depuis le 7 décembre 2015 – et la COP21 -, une flotte de taxis fonctionnant à l’hydrogène circule dans la capitale. Mais ces taxis aux couleurs d’un ciel d’été sont quelque peu difficiles à suivre. Sur internet, on retrouve facilement le site hype.taxi. On comprend en lisant le maigre contenu, que la start-up STEP (Société de Taxis électriques parisiens) est à l’origine du projet et de la marque Hype.

Pour en savoir plus, direction le pont de l’Alma où se trouve la seule station de carburant hydrogène de la capitale. Quelques véhicules y stationnent. Sur de grands panneaux, un schéma explique aux passants le système de stockage de l’hydrogène, dont ils entendent le vrombissement. Pascal Abkadi est chauffeur de taxi : “Au niveau de la conduite c’est agréable et les clients apprécient aussi.” L’homme d’une cinquantaine d’années est très enthousiaste. “Le seul problème pour l’instant, c’est qu’il n’y a qu’une seule station pour se recharger, mais une deuxième est en construction à Orly.

Selon son partenaire Air Liquide, le fonctionnement de la start-up est “presque rentable”. Le président et fondateur de la société, Mathieu Gardies l’explique aisément : “Si on arrive à convaincre assez de financeurs qu’on sera rentables plus tard, c’est suffisant pour continuer à nous développer. Ca viendra naturellement, lorsque nous aurons plus de voiture, plus de stations pour les recharger et que les prix baisseront.”

Avec les dizaines de taxis qu’elle doit ajouter à sa flotte prochainement, la start-up pourra mettre en ligne une application pour réserver les taxis. La société espère être rentable pour son deuxième anniversaire. Cette confiance sur le moyen terme est double. La première clef, c’est Pascal Abkadi qui nous la donne : “Du travail, il y en aura toujours pour les taxis à Paris”. Et la seconde, c’est bien sûr la promesse de “l’énergie du futur” qui doit attirer les foules en ralentissant la pollution et permettre à l’économie de la start-up de s’envoler.