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Chez les kinés, aussi, il a fallu s’adapter pendant le confinement
Douleurs articulaires, blessures et rééducation font aussi partie des soins chamboulés par le confinement. Une adaptation particulière, racontée par Benjamin Granger, kinésithérapeute à Puiseux-Pontoise (Val-d’Oise).
“Nous avons continué de suivre nos patients, sans avoir à ouvrir notre cabinet tous les jours”, explique le jeune kinésithérapeute. Entre téléconsultations et exercices à faire à la maison, les patients de Benjamin Granger sont restés en contact avec lui. “Ceux que je suivais déjà connaissaient les mouvements à faire. Je les appelais régulièrement pour échanger sur l’évolution de leur problème, s’ils rencontraient des difficultés à faire leurs exercices, ou pour adapter leur programme”, explique-t-il. Une confiance entre patient et praticien qui a permis de stabiliser leur état, sans prendre de retard dans le traitement.
Cependant, de nouveaux patients ont demandé son aide pendant le confinement. Une situation plus délicate, où l’autonomie n’est pas encore de mise. “Les premiers rendez-vous se sont faits par téléconsultation ou au domicile des patients. Il fallait que je vois comment ils bougeaient, pour leur donner des conseils et soulager leurs douleurs, avant de faire un suivi par téléphone”, raconte Benjamin. Ces cas concernent surtout les problèmes orthopédiques, des rééducations post-opération ou des traumatismes survenus pendant le confinement. “On a eu des sportifs qui, en changeant leurs modes d’entraînement, se sont blessés plus gravement que d’habitude. D’autres, au contraire, sont restés très sédentaires, et leur inactivité physique a déclenché des douleurs sciatiques ou lombaires”, déplore-t-il.
En cette première semaine de déconfinement, les consultations reprennent leur rythme normal, tout en appliquant rigoureusement les consignes d’hygiène : “on n’utilise pas autant de matériel que d’habitude, et on ne force pas trop sur les exercices cardio”. Seuls les patients les moins fragiles sont accueillis pour l’instant. Pour les personnes à risque, le traitement reste le même que pendant le confinement.
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Marine Saint-Germain et Sarah ZiaÏ