L’illectronisme, petit frère moderne de l’illettrisme ?

L’illectronisme préoccupe depuis une vingtaine d’années, mais peu de données sont disponibles pour étudier son évolution dans le temps. La comparaison avec l’illettrisme, sur lequel les données ont plus de recul, est donc tentante pour anticiper l’efficacité de la lutte contre l’illectronisme.

Le mot « illectronisme » est entré en 2020 dans le dictionnaire Larousse, mais il n’est pas nouveau. Il a été utilisé pour la première fois en 1999. On commence à s’en préoccuper en France en 2000, lors d’une table ronde intitulée « Les Bibliothèques contre l’illectronisme ».

L’illectronisme est souvent comparé à l’illettrisme, et est même parfois appelé « illettrisme numérique ». Cette comparaison a ses limites car les deux phénomènes peuvent avoir des causes très différentes. En revanche, il y a des ressemblances dans la façon dont ils sont devenus des considérations politiques et dont on les prend en charge.

Dans les deux cas, l’État se donne pour mission de recueillir les données concernant ces phénomènes et de superviser des programmes pour y remédier. Mais la lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme se fait sur le terrain par des associations ou par les collectivités.

On peut aujourd’hui observer l’évolution de l’illettrisme dans le temps avec plus de recul que pour l’illectronisme, depuis la création en 1984 du Groupe permanent de lutte contre l’illettrisme (GPLI). L’Insee a montré que la baisse du taux d’illettrisme entre 2004 et 2011 (passant de 3,1 millions de personnes à 2,5 millions) était largement due à un effet de génération : les personnes nées dans la période de la Seconde Guerre mondiale avaient moins eu accès à l’enseignement secondaire, et en 2011 elles ne faisaient plus partie de la population sondée. Mais en isolant l’effet de génération, le nombre de personnes en situation d’illettrisme avait tout de même diminué de 200 000 personnes.

On peut supposer que de la même façon, un effet de génération fera diminuer le nombre de personnes illectronistes dans les prochaines décennies, quand de moins en moins de personnes auront grandi avant l’arrivée d’Internet. La question reste de savoir si l’illectronisme qui n’est pas dû à une question de génération diminuera aussi.

Julie Bringer

Les exclus du numérique ont été doublement confinés

Pour les personnes qui ne maîtrisent pas les bases du numérique, le confinement a été un casse-tête. L’illectronisme est un véritable handicap dans notre société. Les personnes qui luttent contre cet illettrisme numérique cherchent des solutions.

D’après l’Insee, 17% des Français sont en situation d’illectronisme (Source : Pauline Paillassa)

« Je ne sais pas me servir d’Internet, donc pendant le confinement ce sont mes enfants et mon gendre qui ont imprimé des attestations et qui sont venus nous les porter », raconte Bernadette Tricoire, retraitée.

Comme beaucoup de Français, cette femme qui vit seule avec son mari dans une petite ville proche d’Angoulême, ne sait pas se servir d’un ordinateur, même si elle dispose d’une connexion Internet. « Je ne m’en sers pas. Je ne sais pas l’utiliser, ce sont les enfants qui le font», indique la retraitée. Et cette situation s’est révélée particulièrement problématique en période de confinement.

Attestations de sortie à remplir en ligne, courses alimentaires par le « drive », visioconférence avec un parent en Ehpad… le confinement a démontré l’importance de la maîtrise d’Internet et des outils numériques. Pourtant, 17% des Français souffrent d’« illectronisme », d’après une étude de l’Insee. Le terme est inspiré du concept d’illettrisme mais appliqué aux nouvelles technologies. Il désigne l’incapacité à utiliser Internet ou un ordinateur, par manque de matériel ou de connaissances.

D’après l’Insee, 38% des Français sont concernés par l’illectronisme au sens large. Cela signifie qu’il leur manque au moins l’une des compétences essentielles définies par l’institut : la recherche d’information, la communication, l’utilisation de logiciels et la résolution de problèmes.

Sous-équipées ou bien tout simplement réfractaires, les personnes âgées représentent la majorité des personnes concernées : « Je n’ai ni Internet, ni aucun équipement informatique. Je n’en veux pas. Parfois c’est ma femme de ménage qui m’aide pour avoir un renseignement. Mais sinon, ce sont mes enfants qui m’aident », explique Robert Touvron, un chaudronnier vendéen à la retraite de 85 ans.

Les personnes âgées ne sont pas les seules concernées

Pendant le confinement, le gouvernement a mis en place la plateforme téléphonique Solidarité Numérique, pour aider les personnes rencontrant des difficultés avec le numérique. En un mois et demi, la plateforme a enregistré plus de 11 000 appels. Des « médiateurs numériques » assurent une aide à distance. Et à l’autre bout du fil, un public très varié : « On a eu un public qui n’est pas forcément notre public habituel. Par exemple, on a eu des des entrepreneurs qui cherchaient à organiser du télé-travail et comment organiser une visioconférence », explique Loïc Gervais, médiateur numérique. Ce médiateur numérique professionnel depuis près de 15 ans a participé à la création de la plateforme téléphonique. Et si ce professionnel a choisi cette voie, c’est avant tout pour « permettre aux gens de monter en autonomie et en pouvoir d’agir ».

Les personnes âgées sont en effet loin d’être les seules à rencontrer des difficultés avec les outils numériques. Les plus jeunes sont aussi concernés. Si les « digital natives » sont à l’aise pour utiliser les réseaux sociaux, certains d’entre eux ont plus de difficultés lorsqu’il est question de créer un CV en ligne ou de suivre des cours à distance. Cette situation est particulièrement critique chez les jeunes issus de milieux défavorisés, pas ou peu diplômés. En août 2018, une étude de la sociologue Jen Schradie a montré l’importance de la classe sociale. Les jeunes issus des milieux les plus pauvres seraient moins souvent en mesure d’avoir un usage professionnel d’Internet, que ceux issus de milieux favorisés.

Les démarches administratives, un parcours du combattant

L’illectronisme est un handicap qui se fait sentir en permanence, confinement ou pas. Les démarches administratives dématérialisées rendent incontournable l’utilisation d’un ordinateur. La déclaration d’impôts en ligne est disponible depuis 1999, et elle est aujourd’hui obligatoire pour toutes les personnes ayant une connexion Internet. En 2012, le gouvernement a mis en place le plan « France numérique 2020 », dont l’un des objectifs était de dématérialiser les démarches administratives. L’objectif du tout-numérique n’est pas encore atteint, mais ce plan a tout de même entraîné de nombreuses dématérialisations.

« Pour bon nombre d’administrés, le numérique facilite le quotidien. En revanche, pour les personnes ne disposant pas du matériel, des connaissances ou de la connexion nécessaires, il transforme les processus administratifs en véritable parcours du combattant : ces personnes sont soumises aux contraintes classiques de la bureaucratie administrative mais elles souffrent également de la raréfaction des points d’accueil, notamment en zones rurales », explique Stéphanie Renard, maître de conférences en droit à l’université Bretagne Sud, qui a dirigé l’ouvrage La Dématérialisation des procédures administratives, paru en 2017.

Il arrive que des personnes abandonnent une démarche à cause d’un manque de compétences. « La fracture numérique est un accélérateur d’inégalités. L’exclusion numérique devient un facteur aggravant l’exclusion sociale », alerte Stéphanie Renard.

« La fracture numérique est un accélérateur d’inégalités. »

Selon elle, la dématérialisation doit prendre en compte ce phénomène. « Il faudrait favoriser un retour du service public sur les territoires. »

Une réponse politique attendue

Une mission d’information « sur la lutte contre l’illectronisme et pour l’inclusion numérique » a été lancée par le Sénat le 13 mai 2020, signe que la question est prise au sérieux. Le Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) l’avait prévue avant l’épidémie, mais le confinement a montré sa pertinence. « L’arrivée de la crise sanitaire va donner une dimension nouvelle à cette mission, qui est au cœur de l’actualité. Des problèmes ont été mis en exergue au travers des cours à distance », explique son président, Jean-Marie Mizzon, sénateur de la Moselle.

La mission d’information rendra son rapport en septembre, après avoir consulté en visioconférence des plateformes, des associations, des chercheurs, et des start-ups dans le domaine de la formation au numérique.

« Il y a toute une catégorie de gens qui n’est pas assez armée ou sensibilisée à la nouvelle donne du numérique. L’État fait fi de cet état de fait, il impose la dématérialisation à tout le monde, alors que toute une partie de la population en est écartée », explique le sénateur. Jean-Marie Mizzon souhaite que l’administration conserve une possibilité de faire ses démarches sous forme traditionnelle, en utilisant le papier : « On ne peut pas imposer un accès uniquement numérique. Conserver le papier est important, pour quelques années encore, le temps que tout le monde ait pu se former ». Des solutions pour inciter les utilisateurs à se mettre au numérique existent : « Du côté de l’administration, je pense qu’il faudrait penser à une présentation des choses qui soit plus accueillante, plus facile à maîtriser que les pages parfois austères qu’elles proposent ».

« On ne peut pas imposer un accès uniquement numérique. Cette manière de voir à double entrée est importante dans un premier temps, pour quelques années encore, le temps que tout le monde ait pu se former. »

Une mission d’information « sur la lutte contre l’illectronisme et pour l’inclusion numérique » a été créée au Sénat le 13 mai (Source : Julie Bringer)

En attendant, les acteurs de terrain de la lutte contre l’illectronisme espèrent une prise de conscience de l’ampleur du problème : « Pour moi la situation sur l’illectronisme en France est catastrophique. Ce virus a permis de voir l’utilité cruciale de l’accès à Internet. C’est un besoin vital », explique Joe, médiateur numérique dans l’association Manor qui agit notamment à Montargis, dans le Loiret. 

Derrière un enjeu pratique se cache donc un enjeu social et politique. Le défi pour les années à venir sera d’empêcher l’exclusion des 17% des Français qui sont touchés par l’illectronisme.

Pauline Paillassa et Julie Bringer

À lire aussi :

L’illectronisme, petit frère moderne de l’illettrisme ?

Et à l’étranger alors ?

Reconnaissance faciale numérique : « Le gouvernement essaye d’habituer les moeurs à ces nouvelles technologies »

La France va mettre en place dès le mois de novembre prochain un système de reconnaissance faciale afin de se connecter aux sites de services publics. Celui-ci prendra la forme d’une application nommée Alicem. Un projet néanmoins contesté, notamment par l’association La Quadrature du net, qui défend les droits et libertés sur Internet.

La Quadrature du net s’oppose à la reconnaissance faciale.
ILLUSTRATION / MAGAN CRANE / AFP

Développée par le ministère de l’Intérieur et l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés), l’application Alicem (pour Authentification en ligne certifiée sur mobile) permettra aux détenteurs d’un passeport ou d’un titre de séjour biométrique de s’identifier aux sites de services publics (impôts, assurance maladie, service de retraite etc.) via un système de reconnaissance faciale. Dès novembre prochain la France sera alors le premier pays européen à déployer un système d’identité numérique unique. Néanmoins, l’association de défense des libertés sur internet La Quadrature du net est farouchement contre ce déploiement. Arthur Messaud juriste de l’association nous explique pourquoi ils s’y opposent.

  • Journaliste : Pourquoi selon l’association, l’application Alicem pose problème ?

Arthur Messaud : Ce service propose la création d’une identité numérique, qui exige systématiquement pour les utilisateurs de se soumettre à un système de reconnaissance faciale. Ce qui est problématique. Il suffit de lire l’avis rendu par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) à ce sujet pour s’en rendre compte. Elle a rendu un avis négatif en considérant ce système contraire à la loi. Or, depuis plusieurs années et particulièrement depuis le RGPD (Règlement général pour la protection des données) qui est rentré en application le 25 mai 2018, le consentement n’est pas valide s’il est donné sous la contrainte de ne pas pouvoir accéder à un service. Ici, on a clairement une violation de ce principe-là. Il n’y a pas d’alternative. On ne peut pas juste aller à la mairie pour demander une identité Alicem, il faut se soumettre à la reconnaissance faciale. Or, la reconnaissance faciale c’est quelque chose qui, en droit des données personnelles est reconnue comme quelque chose d’extrêmement sensible. C’est un traitement de données biométriques qui par défaut est interdit et ne peut être levé que sous certaines conditions limitatives et bien strictes, notamment le consentement de la personne concernée. Là le consentement n’est pas valide.

J : Le ministère de l’Intérieur propose tout de même des alternatives à Alicem pour se connecter aux services publics

A.M : Alicem ça permet de se connecter à FranceConnect qui est un réseau d’identification qui est plus grand qu’Alicem et qui existait depuis un moment. On peut arriver sur FranceConnect depuis les impôts ou la sécurité sociale et c’est pour ça qu’Alicem n’est pas non plus le drame de l’année. Il n’empêche que si on regarde juste l’application, ils devraient fournir des moyens alternatifs d’avoir une identité Alicem. La façon dont on accède à FranceConnect ce n’est pas là l’enjeu immédiat, l’enjeu de société immédiat c’est la reconnaissance faciale et la banalisation de ces mesures dystopiques et inadmissibles.

  • J : Pourquoi vous opposez-vous à la reconnaissance faciale ?

A.M : Ce que l’on craint c’est que le gouvernement l’utilise pour faire rentrer dans la culture l’idée que c’est normal que les personnes s’identifient avec leur visage au travers d’une analyse automatique. En fait, on pense que le gouvernement essaye d’habituer les moeurs à ces nouvelles technologies. Aujourd’hui, les gens voient encore ça comme de la science-fiction dystopique et ça doit rester comme ça. Le gouvernement veut rendre sexy ce qui aujourd’hui est dystopique. Pour à terme, et Christophe Castaner lui même l’a dit, avoir des outils d’identification de toute la population automatisée, notamment pour s’identifier sur internet.

  • J : Peut-on craindre la fin de l’anonymat sur internet ?

A.M : Non seulement on peut craindre la fin de l’anonymat sur internet (…) mais aussi dans la rue. Parce qu’on a différentes dispositions dans la loi qui sont très floues, qui évoquent la reconnaissance faciale sans définir clairement les contours. Ce qu’on pourrait craindre c’est la fin de l’anonymat en ligne et hors-ligne dans le but de forcer les gens à être constamment responsable vis-à-vis du gouvernement et y compris quand le gouvernement veut abuser de ses pouvoirs pour s’opposer à ses adversaires politiques.

J : Le ministère de l’intérieur explique pourtant que les données ne seront pas transmises à la police ou à d’autres organismes…

A.M : Alicem n’est a priori pas directement une mesure de surveillance de masse. C’est plus une mesure d’acculturation. Des outils de reconnaissance faciale dans les mains de la police ça existe déjà, seulement c’est très peu accepté par la population, heureusement. Ce qu’on craint avec Alicem c’est que ce soit une façon de faire accepter la reconnaissance faciale à la population en présentant la reconnaissance faciale comme un outil qui rend les choses plus pratiques. C’est tellement plus simple de se connecter aux impôts avec son visage plutôt qu’avec sa feuille d’impôts qu’il faut aller retrouver dans ses papiers. A force, les gens qui trouveront ça pratique, accepteront plus facilement de s’y soumettre lors de manifestations ou à l’aéroport.

A Nice et à Marseille, deux lycées vont expérimenter la reconnaissance faciale pour l’entrée des élèves. C’est une autre chose très alarmante pour laquelle on a aussi attaqué devant le tribunal administratif. Ils pensent que ça sera plus sécurisé mais en fait, un humain est largement plus efficace qu’un robot quant à la reconnaissance faciale. C’est juste pour habituer les enfants, la population au fait qu’en fait la technologie c’est chouette et qu’il ne faut pas la redouter.

  • J : L’association a déposé un recours en juillet dernier devant le Conseil d’Etat, y-a-t-il eu des avancées ?

A.M : Le Conseil d’Etat est plutôt favorable aux volontés sécuritaires de l’Etat, donc il ne faut pas non plus espérer qu’il nous sauve de cette affaire. Après, il y a aussi les juridictions européennes qui pourront se pencher sur la question. L’avis de la CNIL a déclaré le texte illégal, le gouvernement n’a pas changé une virgule. Nous on l’attaque, a priori il ne recule pas. Le gouvernement aurait pu décider d’attendre la décision du conseil de l’Etat avant de se lancer, ça aurait été assez sage de sa part de faire ça, mais a priori ils ne le font pas. (…) Si on gagne, ça serait une façon de mettre un stop aux avancées du gouvernement ou de différentes villes, pour leur dire qu’il faut un débat. Il faut un débat public, il faut arrêter de voir ces expérimentations ou ces applications se multiplier dans le silence.

 

Propos recueillis par Sylvia Bouhadra

Museomix, une communauté pour innover

Museocluedo, un des prototypes crées lors de l’édition de Museomix 2015. Un cluedo qui prend vie au sein des tableaux, à l’aide de tablettes numériques. (crédits : Museomix)

Se regrouper pour réinventer les musées ? C’est ce qu’a décidé de faire la communauté Museomix, fondée en 2011. Pendant trois jours, une cinquantaine de personnes de tous les horizons se retrouve dans un lieu culturel pour faire bouillonner leur cerveau ensemble, faire émerger une innovation numérique et la mettre en marche. Un véritable marathon culturel, technologique et créatif.

D’où est venue cette idée ? Dans les années 2010, « il y a eu un besoin de la part de professionnels qui s’occupent du numérique dans les musées de se construire une communauté pratique. Ils voulaient tous expérimenter. Cette communauté s’est d’abord cristallisée sur Twitter avec le hashtag #museogeeks » explique Antoine Courtin. Le concept de « museomix » en est ensuite né. « Une dizaine de personnes se sont réunies pour discuter du manque de numérique et de dispositifs de médiation dans les musées. L’objectif est d’attirer du monde et de donner du contenu en plus. Avec Museomix, on prend un lieu, on regroupe des compétences diverses et on dit go, pensez à quelque chose ». Lors de ces séjours, six compétences sont nécessaires au bon fonctionnement, le développement web, le design, le contenu historique et culturel, la création et la communication.

Antoine Courtin a piloté l’édition de 2013 au Château du Duc de Bretagne à Nantes. « On a travaillé sur une énorme tapisserie. On a créé une grande tablette tactile pour identifier des zones qui se mettaient en lumière sur la tapisserie. On projetait un dessin qui animait les personnages sur la tapisserie et qui racontait son histoire ».

Après ces trois jours de marathon, le lieu est ouvert aux visiteurs pour tester la création et ensuite, le musée décide si le dispositif l’intéresse et s’il veut le mettre en place de façon continue. « L’idée, c’est de montrer ce que 50 personnes peuvent faire en 3 jours et donc de créer un élan pour que le musée mette le pied à l’étrier ». Ouvert à tous et dans plusieurs pays, l’événement a lieu tous les ans au mois de novembre sous le slogan « People make museums ».

Poutchie Gonzales & Marine Ritchie