Mac Donalds dans le monde

Polynésie et obésité

On remarque une relation entre le nombre de Mc Donalds par habitants et le taux d’obésité dans les îles du Pacifique. Au Guam, on compte par exemple 8 restaurants pour seulement 16 700 habitants, et le taux d’obésité y atteint le record mondial : 75% de la population est considérée comme obèse.

Mais on remarquera que les moyennes peuvent exagérer les chiffres, quand elles concernent des pays faiblement peuplés. Par exemple, 5000 personnes habitent les Samoa américaines. Rapporté à 100 000 habitants, le nombre de McDonalds (deux) pour les Samoa américaines « gonfle » la valeur.

Mac Donald, mais pas seulement…

Une île du Pacifique ressort : Samoa, avec seulement 0,50 McDo par habitant, ou plus concrètement un seul McDonald pour 200 000 habitants. Pourtant, 47% de la population est obèse : comment l’expliquer ?

En fait, un autre facteur entre en ligne de compte : celui de la génétique. Les Polynésiens auraient des prédispositions physiologiques à l’obésité, comme l’ont démontré des chercheurs de l’Université de Pittsburgh en 2016. Ils ont découvert qu’un quart de la population des Samoa possédait ce gène, qui augmente de 40% le risque d’obésité d’une personne. On peut deviner ce facteur « caché » quand on regarde les valeurs concernant les Samoa américaines dans le second graphique : le taux d’obésité dépasse le nombre de McDo par habitants, ce qui montre qu’une autre donnée augmente ce taux.

Quant aux Européens, ils ne porteraient pas ce gêne, qui serait également très rare chez les Asiatiques. Ceci peut expliquer que l’Europe n’apparaît pas dans le graphique sélectionnant les pays du monde dont le taux d’obésité concerne au moins 30% de la population.

Moyen Orient

Après les îles du Pacifique, ce sont les pays du Moyen Orient qui sont frappés par un fort taux d’obésité. Or, il n’existe pas de lien évident entre le taux d’obésité et le nombre de Mc Do par habitants, comme en Jordanie, avec 36% d’obésité et seulement 0,2 McDo pour 100 000 habitants. C’est aussi le cas pour Macao, en Chine, qui compte 28 McDo pour 60 000 habitants : génétique et gonflement de la moyenne due au faible nombre d’habitants peut expliquer l’apparition du territoire chinois dans le graphique.

Mais comment expliquer que pour les États-Unis par exemple, où il y a relativement peu de McDo par habitants (4 pour 100 000), le taux d’obésité soit de 32% ?

Là encore une donnée nous manque : celle du nombre d’autres chaînes de fast food, comme KFC, Burger King, Pizza Hut ou Dunkin’Donut… Une carte de The Economist montre un nombre conséquent de ces chaînes dans les pays du Moyen-Orient et d’Amérique du Nord : ceux-là mêmes dont le taux d’obésité est élevé, contrairement au nombre de McDo. A l’inverse, les pays sans implantation de fast food ont le plus faible taux d’obésité, soit en Afrique et dans certains pays de l’Asie du sud est.

Qui de la poule a fait l’oeuf

En résumé, le nombre de McDo par habitants n’est pas nécessairement corrélé au taux d’obésité d’un pays : il faut prendre en compte la génétique et les autres chaînes de fast food qui complètent l’offre de McDo.

On ajoutera les habitudes alimentaires, ce qui appelle à une question : une population avec un fort taux d’obésité était-elle déjà sujette à ce phénomène avant l’implantation d’un McDo, et la présence du fast food l’aurait accentué ? Ou est-ce le McDo qui a créé de nouvelles habitudes alimentaires et fait émerger cette maladie ou révélé une prédisposition génétique à l’obésité ?

La réponse est sans doute un mélange des deux… avec ou sans ketchup ?

 

Méthodologie :

Nous avons relevé le nombre de McDo par pays, et rapporté ce chiffre au nombre d’habitants. Les données ont ensuite été confrontées au taux d’obésité des différents pays du globe, sachant qu’une personne est considérée comme obèse lorsque son IMC est égal ou supérieur à 30. (Pour Curacao, les chiffres datent de 1993-94).

 

Fanny Guyomard

En 30 ans, les Français passent trois fois plus de temps devant un écran

Et l’ordinateur supplante peu à peu le téléviseur. Entre 1986 et 2016, le temps passé devant les écrans a presque triplé, passant de 167 minutes à 476. En d’autres termes, en 30 ans, le temps passé par les Français devant un écran est passé de 2 heures et 47 minutes à presque 8 heures.

Cette hausse est largement due à l’émergence des ordinateurs et d’internet. Entre 2010 et 2016, on consacre 100 minutes de plus à ce support. Cette augmentation ne grignote pas sur le temps dédié au téléviseur, qui reste stable. Contre une augmentation de 173% pour l’ordinateur ou internet. A préciser que l’Insee ne tient pas compte de l’usage du téléphone portable.

Avec cette dynamique, le temps à regarder un ordinateur est prêt à dépasser celui devant la télévision. En 2017, Médiamétrie indiquait que la petite lucarne a perdu 1 minute d’audience en 1 an. Aux Etats-Unis, c’est 14 minutes de moins !

Fanny Guyomard

Etre vegan au quotidien

Les vegans ne mangent pas de produits animals mais ce mode de vie dépasse l’alimentation. De nombreuses alternatives existes pour une vie végane au quotidien.
Sarah de Viconte est vendeuse dans le concept store vegan qui propose des vêtements adapté à ce mode de vie.
Sarah de Viconte est vendeuse dans le concept store vegan qui propose des vêtements adapté à ce mode de vie. Zina Desmazes

 

Se chausser vegan : C’est désormais possible ! Avec des chaussures en Piñatex, un cuir végétal composé de fibres extraites de feuilles d’ananas. Anecdote pour épater vos amis : c’est une méthode inspirée du Barong Tagalog, un vêtement porté par les hommes philippins lors d’événements importants.

 

Se maquiller vegan : Aujourd’hui des marques de cosmétiques disent non aux tests sur les animaux. Et pour couronner le tout elles sont dépourvus de produits d’origine animale. Plus d’excuse vous serez la plus belle pour aller danser et cruelty free en plus !

 

Se meubler vegan : Si le véganisme s’est installé dans vos frigos il a aussi élu domicile dans vos salons. La décoration vegan et respectueuse de l’environnement tend à se développer, avec des offres allant du satin de coton pour vos coussins au au jonc de mer pour vos tapis.

 

S’habiller vegan : Fini soie, laine, cachemire et angora dans vos armoires. Place au polyuréthane ou aux fausses fourrures. L’industrie textile propose déjà des vêtements en fibres végétales ou synthétiques, alternative intéressante pour les personnes vegan soucieuses de leur style.

Nina Gambin

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Les précurseurs du véganisme

Le véganisme a toujours existé de façon pratique ou idéologique. Chronologie d’un mode de vie qui exclu toute consommation de produits d’origine animale.
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Les gladiateurs, parmi les premiers vegans. Pixabay.com

Saviez-vous que les gladiateurs ne mangeaient pas de viande? Au temps de la Rome Antique, les gladiateurs mangeaient des haricots, source importante de protéines, et buvaient une mixture à base de cendre, réputée pour son apport en calcium. Malgré l’absence de protéines animales, ils arrivaient à se muscler pour combattre dans l’arène.
Nous savons également que le philosophe grec Pythagore a essayé de théoriser le végétarisme. Pour lui, manger un animal c’est manger son oncle ou son voisin, réincarnés en animal. Vers 530 av.J.-C. le philosophe ouvre une école en Italie où il interdit aux élèves la consommation de viande et le port de vêtement en laine. Un mode de vie qui se rapproche du véganisme sous sa forme actuelle.
Au Moyen-Age, les cathares ne mangeaient ni de viande ni de produits issu de l’animal. Cependant à cette époque ne pas manger de viande était une hérésie et les hérétiques étaient brûlés. Les cathares ont donc été minoritaires à mener ce régime alimentaire. Et leur vision idéale de la chrétienté leur vaut d’être persécuté.
A partir du XVIème siècle, beaucoup revendiquent leurs convictions à travers leur régime végétarien ou végétalien. C’était le cas de Léonard de Vinci qui écrit dans ses cahiers son amour pour la nature et les animaux. Alors que la notion d’Humanité fait irruption dans les cercles intellectuels, le philosophe anglais John Locke essaie de démontrer que les animaux ont des émotions et que tuer un animal c’est comme tuer un homme.
Plus tard, au XIX et XXème siècles les premières associations font leur apparition. La Vegetarian Society est créée en Angleterre, il faut tout de même savoir qu’à l’époque être végétarien c’est ne pas consommer de produits animal, comme les vegans d’aujourd’hui. En 1944 naît la Vegan Society, pour la première fois, le terme « vegan » est employé et défini.

Zina Desmazes

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