Une manifestation nationale contre l’amiante dans les écoles aura lieu ce vendredi 12 octobre, à 14 heures, de la gare Montparnasse à l’église Saint-Sulpice, à Paris. L’association Andeva alerte sur la dangerosité de la substance, interdite depuis 1997.
La manifestation contre l’amiante dans les écoles aura lieu à 14 heures à la gare Montparnasse. (Photo : Google image libre de droits)
Interdite en France depuis plus de vingt ans, l’amiante fait encore trop parler d’elle. L’Andeva (Association nationale de défense des victimes de l’amiante), a donc lancé une manifestation nationale, ce vendredi 12 octobre, gare Montparnasse à Paris.
Sur les 63 000 établissements scolaires français, 85% ont au moins un bâtiment construit avant l’interdiction de l’amiante, en 1997. Donc fortement susceptibles de contenir des traces de ce matériau, autrefois utilisé pour son prix bon marché. C’est par exemple le cas du lycée Georges Brassens, à Villeneuve-le-roi dans le Val-de-Marne, qui en a fait la triste découverte dans ses locaux en janvier 2017. Depuis, les professeurs se mobilisent et, depuis une semaine, exercent leur droit de retrait.
Quels effets sur la santé ?
L’impact de cette substance sur la santé est dramatique. Le risque de cancers est connu mais l’inhalation de fibres d’amiante peut aussi entraîner d’autres pathologies comme l’asbestose ou des plaques pleurales, deux maladies provoquant une grave inflammation des poumons. Et corrélée à l’exposition au tabac, l’inhalation de ces fibres augmente de façon considérable le risque de cancer broncho-pulmonaire.
Selon un rapport du Sénat publié en 2005, l’amiante est responsable de 35 000 décès survenus entre 1965 et 1995 et pourrait encore causer de 65 000 décès à 100 000 décès entre 2005 et 2030.
A l’appel du Collectif des livreurs autonomes parisiens, les livreurs qui travaillent pour Deliveroo se rassemblent à 14 heures, place de la République à Paris. Une manifestation qui fait suite à de nombreuses autres, les livreurs dénonçant la baisse constante de leur rémunération par la plateforme.
« 4, 80€ aujourd’hui, combien demain ? » Voilà le mot d’ordre de ce rassemblement, en écho aux rassemblements similaires à Lyon ou Bordeaux. 4,80€, c’est le montant minimum d’une course Deliveroo selon les nouveaux tarifs de la plateforme, en vigueur depuis cet été. Depuis l’apparition des vestes vertes et noires de la marque en France, le système de rémunération des livreurs autoentrepreneurs a changé trois fois. Et à chaque fois, dénoncent les livreurs, en leur défaveur.
En grève le dimanche 8, les livreurs entendent désormais se rendre de la place de la République au siège social parisien de la plateforme britannique.
« Penser que Deliveroo vont s’arrêter de baisser les prix, c’est être naïf. Deliveroo est un système qui prospère et fonctionne grâce au travail des livreurs mais ils nous méprisent et nous exploitent » à indiqué le Collectif des livreurs autonomes parisiens (CLAP) aujourd’hui dans un communiqué.
En France, Deliveroo, qui s’appuie sur 10 000 livreurs et 6 000 restaurants partenaires, a annoncé vouloir investir 100 millions d’euros dans les deux années à venir pour son développement.
Alors que la procréation médicalement assistée pour toutes avait été promis par le candidat Macron, le Comité d’éthique a rendu fin septembre un avis favorable à son extension. Ses opposants, issus de la Manif pour tous, semblent vouloir reprendre le combat là où ils l’avaient laissé en 2013, après l’adoption du mariage pour tous.
Des sympathisants de la Manif pour Tous se rassemblent contre l’ouverture de la PMA / wp-caption
Le 25 septembre dernier, la Manif pour tous avait donné rendez-vous à ses sympathisants devant le siège du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Le comité venait de rendre le 18 septembre un avis favorable à l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, ainsi qu’aux femmes seules, et une centaine d’opposants comptaient bien faire entendre leurs voix. « Nous sommes de retour », avertissait alors une manifestante à nos confrères de Libération.
Mais que penser du retour en scène des sympathisants de la Manif pour tous, cinq ans après leur échec contre la loi Taubira ? Et si les opposants au mariage pour tous profitaient du climat actuel pour rejouer le match perdu de 2013 ?
Un engagement de campagne
« On demande simplement le consensus, c’est ce qu’avait promis Macron », soupire Héloïse Pamart, responsable presse de la Manif pour tous, faisant référence à la volonté du président d’instaurer un débat « apaisé » parmi les Français.es. Sans surprise, le discours diffère chez SOS Homophobie, où l’on martèle que l’ouverture de la PMA aux couples de femmes était « un engagement de la part du Président de la République et de tout le gouvernement. »
En effet, le candidat Macron s’était prononcé en ce sens. Sur son site de campagne, on pouvait lire la chose suivante : « Nous sommes favorables à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules et les couples de femmes. Il n’y a pas de justification juridique pour que la PMA ne leur soit pas ouverte. »
Mariage et PMA, même combat ?
Héloïse Pamart le répète à qui veut l’entendre, l’extension de la PMA était prévisible après la légalisation du mariage pour tous : « Depuis 2013, on dit que c’est la conséquence de la loi Taubira et que bientôt, il sera question de la GPA. » En revanche, il ne serait pas ici question de prendre leur revanche sur la bataille perdue de 2013, mais bien de « défendre l’intérêt supérieur de l’enfant ».
Cet intérêt de l’enfant, les sympathisants de la Manif pour tous l’opposent de façon régulière au « droit à l’enfant », brandi, lui, par les pro-PMA. Sur le site de la Manif pour tous, on peut d’ailleurs lire : « Le droit à l’enfant n’existe pas, ni pour les couples homme/femme, ni pour les couples composés de deux personnes de même sexe, ni pour les célibataires. Personne ne peut revendiquer le droit à avoir un enfant au prétexte qu’il désire avoir un enfant. » Car selon les adhérents de la Manif pour tous, l’enfant né de PMA ne peut pas grandir heureux et épanoui en l’absence de figure paternelle. Ils avaient d’ailleurs lancé le hashtag #PMASanspère, en réponse au « PMA pour tou-te-s » des fervents défenseurs d’une évolution de la loi.
Un « enjeu d’égalité »
Selon SOS Homophobie, la lutte actuelle pour la PMA ne doit pas être associée en permanence à celle du mariage pour tous : « C’est un vrai combat, aujourd’hui la PMA est réservée aux couples hétérosexuels et l’ouvrir aux couples de même sexe est un véritable enjeu d’égalité. » Et pour le porte-parole de l’association pro-PMA, pas question de se laisser intimider par Ludivine de La Rochère et sa Manif pour tous : « Ce qui compte, ce n’est pas les gens qui s’opposent et descendent dans la rue, ils en ont parfaitement le droit, mais de lutter contre les propos homophobes que certains d’entre eux adressent aux familles homo-parentales. »
Après l’avis favorable du CCNE, un projet de loi devrait être discuté au parlement début 2019.