Le recyclage n’est pas incompatible avec une activité économique viable et, pour la jeune entreprise Les Alchimistes, la formule fonctionne. Transformer les déchets organiques d’entreprises parisiennes en compost, c’est la formule de la start-up fondée, en décembre 2016, par Fabien-Kenzo Sato et Alexandre Guilluy.
Sur son site, installé dans le village associatif Les Grands Voisins, dans le 14e arrondissement, le composteur électronique traite 30 à 40 tonnes de déchets sur l’année et produit 10 tonnes de compost. Avec les équipements de La Caverne, une ferme souterraine, Porte de la Chapelle, et ceux de l’Île Saint-Denis, 700 tonnes d’ordures organiques sont valorisées sur l’année.
Un moyen de nourrir les sols tout en valorisant les déchets collectés chez des professionnels, dans un rayon de 5 km autour des composteurs. Une volonté de circuit court qui tranche avec les centaines de kilomètres que parcourent d’ordinaire les déchets parisiens. “Une absurdité écologique et économique” que dénonce Martin Guinement, responsable développement de l’entreprise. La collecte se fait en vélo-remorque ou en fourgon fonctionnant à l’énergie renouvelable. Dix points de vente, épiceries et magasins biologiques, proposent aux consommateurs d’acquérir le compost produit.
Les Alchimistes valorisent 700 tonnes de déchets sur l’année.
La collecte payante et la vente, ce sont les fondamentaux du modèle économique des Alchimistes. “Il faut créer de la valeur, explique Martin Guinement, on n’est pas anticapitalistes, même si on aimerait un capitalisme différent. Il faut faire converger le militantisme bricoleur avec des projets économiques viables.” La start-up accompagne ainsi cinq projets comparables dans d’autres métropoles françaises. Quant à elle, elle continue d’étendre son maillage territorial et prévoit l’ouverture de deux autres sites en Île de France, et près de 1 000 composteurs d’ici 2030.
“Une personne dans l’urgence permanente ne peut pas reprendre le contrôle sur sa vie”, explique Cécile Tarchini, bénévole au Filon. L’association, créée en 2017 par Perrine Boyer, diplômée en management, offre aux femmes SDF un accompagnement sur le long terme afin de faciliter leur réinsertion. Le Filon, situé dans un petit local du 17e arrondissement de Paris, propose un accueil de jour où les bénéficiaires peuvent se reposer, cuisiner ou faire leur lessive. En tout, soixante-dix bénévoles viennent en aide à une quinzaine de femmes pendant plusieurs mois. Par des ateliers de couture, de jardinage ou de décoration, les membres de l’association espèrent rétablir la confiance en leurs capacités des femmes non-domiciliées. Une fois par mois, les “filondors” -comme sont appelées les bénéficiaires de l’association- et les bénévoles organisent un repas où chacun peut inviter un membre de sa famille ou un ami. Un accompagnateur social les aide dans leurs démarches pour trouver des solutions à long terme, en matière de logement ou d’emploi.
Souvent victimes d’agressions sexuelles, les femmes sans-abri fuient les lieux mixtes. Selon le Samusocial de Paris, seuls 10 % des usagers dans les bains-douches sont des femmes. Pour répondre à ce problème, le premier centre d’hygiène uniquement réservée aux femmes a ouvert rue de Charenton dans le 12eme arrondissement de Paris en mars 2019. Cet espace cherche à répondre aux besoins spécifiques d’hygiène féminine. Le lieu dispose de plusieurs douches, d’une bagagerie, d’un espace épilation et coiffure. Il est aussi doté d’un dispositif d’aide sociale et médico-psychologique. Les femmes peuvent y consulter des spécialistes comme un gynécologue. Des protections pour les menstruations y sont mises à dispositions.
Dans la rue, les règles sont un problème de plus à gérer pour les femmes. À l’automne 2018, Axelle de Sousa -une jeune femme sans domicile- lance une pétition pour que les protections hygiéniques soient remboursées par la Sécurité sociale, afin que le personnes en grande précarité puissent y avoir accès.
Récemment, la première phase de modernisation de la gare Montparnasse s’est achevée. Le projet de transformation mené par les équipes de la société Altarea Cogedim dévoile entre autres des espaces d’attente supplémentaires et revisités. La gare de l’Ouest compte désormais cinquante boutiques et restaurants. Le chantier prendra fin en 2020.
« Faire entrer la ville dans la gare et ouvrir la gare sur la ville »,c’est ainsi que Patrick Ropert, directeur général de SNCF Gares & Connexions, résume le vaste programme de réaménagement de ce lieu destiné à le rendre plaisant. La quatrième gare de Paris, en terme de fréquentation affiche son nouveau visage. La première partie des travaux, gare Montparnasse s’est achevée au mois de décembre. A cette occasion pas moins de cinquante commerces ont vu le jour. Pour cela, la SNCF Gares Connexions et son partenaire immobilier, Altarea Cogedim ont veillé à la meilleure répartition des magasins dans l’immeuble.Les besoins, les goûts et les prix des passagers ont également été pris en compte pour accueillir de nouvelles marques de boutiques et restaurants ainsi que des concepts stores comme Nespresso. Parmi les autres enseignes implantées, le plus grand nom français, Maison-Déco : Hema mais aussi Lush, Sephora, L’Occitane, Swatch, Levi’s et même la Fnac. Des places assises supplémentaires pour les voyageurs ont été créées, celles déjà existantes transformées. Les usagers vont pouvoir désormais patienter confortablement ou faire du shopping, en conséquence adapter leurs heures d’attente en gare, en temps de loisirs. « La grande difficulté de ce chantier pour nos équipes, qui font un travail remarquable, c’est de conduire ces travaux sans interrompre l’activité de la gare », souligne Patrick Ropert. Cet immense chantier permet à SNCF Gares & Connexions, Altarea Cogedim et leurs partenaires de relever un triple défi : modifier l’organisation de la gare, réorganiser ses liaisons et développer son attractivité.
Construite au début des années 60, la gare Montparnasse a été rénovée en 1975 puis à l’arrivée du TGV Atlantique, en 1990. Cependant, les prévisions de fréquentation vont passer d’ici dix ans à 90 millions de voyageurs. La priorité est donc d’optimiser les flux de passagers dans la gare. « Afin d’augmenter la capacité et la qualité d’accueil, les écrans d’information et les salles d’attente ont été repositionnés, avec 1 300 places assises supplémentaires créées », explique Patrick Ropert. Avec 70 millions d’usagers par an soit 200 000 visiteurs par jour, la gare Montparnasse est arrivée à saturation. Pour s’y rendre,70 % d’entre eux arrivent en métro. D’ailleurs, pour permettre au public de se rendre aisément aux halls et quais de gare, 19 nouveaux escalators, 4 nouveaux ascenseurs de grande capacité et des aménagements à la sortie du métro vont être réalisés.
« La grande difficulté de ce chantier pour nos équipes… c’est de conduire ces travaux sans interrompre l’activité de la gare »
Une enveloppe de 150 millions d’euros
Cette rénovation à tout de même un coût : 150 millions d’euros. Néanmoins, cette enveloppe financière a permis de réaliser l’agrandissement de baies vitrées, elles vont remplacer les murs. Pour donner un maximum de lumière naturelle, certaines parties du toit vont disparaître et laisser place à des verrières. De cette manière, les visiteurs auront une vue imprenable sur la ville et la tour Montparnasse. Connue pour ses courants d’airs, la gare va équiper ses différentes entrées, de portes à fermeture automatique. L’art n’est pas en reste puisque les fresques de 1971, du Plasticien d’origine Hongroise,Victor Vasarelymasquées depuis des années ont été restaurées, sans oublier l’implantation de nouvelles boutiques.
A terme, la gare Montparnasse va totaliser sur une superficie de 19 000 m² commerciale : 130 boutiques et restaurants ainsi que des espaces dédiés à de nombreux services. Aux étages supérieurs, actuellement interdit au public est prévu, l’installation d’un club de sport.