Le point sur Roland Garros à 18h

Vous avez manqué les quarts de finale du jour à Roland-Garros? Voici le résumé de l’après-midi comme si vous y étiez.

4807179888_11b8bdd338_ocrédit photo: Midnight Freakz

 

L’après-midi a commencé par la balade d’Ana Ivanovic. La Serbe, ancienne numéro un mondial, s’est très facilement défaite de la Tchèque Elina Svitolina (6-3/6-2). En se reposant notamment sur un coup droit imparable, Ivanovic a su composer avec un vent parfois gênant pour remporter une sixième victoire contre son adversaire du jour.

En demi-finale, la Serbe rencontrera Lucie Safarova. C’est la première fois que la joueuse tchèque atteint le dernier carré du tournoi. Cet après-midi elle a fait tomber en deux manches l’Espagnole Garbine Muguruza. Le premier set a été un véritable combat de terre battue, les deux joueuses se rendant coup pour coup jusqu’au tie-break. La Tchèque a alors fait la différence grâce à une défense de fer et un revers à deux mains explosif. La deuxième manche a été moins disputée, Safarova faisant le break d’entrée de jeu, pour ne jamais lâcher son avantage et conclure sur sa première balle de match. Score final 7-6/6-3.

  Les quarts de finales messieurs sont toujours en cours. Pour l’instant il n’y a pas vraiment eu de match entre Jo-Wilfried Tsonga et Kei Nishikori. Le Manceau ayant très facilement remporté les deux premières manches en se reposant sur un service presque parfait. Dans la seconde manche, Nishikori fait la course en tête. Le score pour l’instant: Tsonga 6-1/6-4/3-4 Dans l’autre quart de finale, Stanislas Wawrinka mène lui aussi deux manches à une face à son compatriote Rodger Federer. Wawrinka n’a pour l’instant pas donné l’impression de forcer son jeu, dominant nettement Federer sur son revers, et convertissant systématiquement les points importants. Pour l’instant Federer numéro 2 mondial, fait meilleur figure dans le quatrième set, et a réussi à recoller à 5 jeux partout.

 

Sami ACEF

5 questions pour comprendre les Rohingyas

Selon l’ONU, les Rohingyas forment le peuple le plus persécuté du monde. Mardi, Barack Obama a appelé la Birmanie à cesser cette discrimination. Le point sur cette ethnie méconnue.

  • Qui sont les Rohingyas ?

Il s’agit d’une minorité ethnique musulmane dont l’origine est controversée. Selon eux, ils sont les descendants de commerçants arabes, mongols, turcs ou encore perses et seraient arrivés en Birmanie dès le XV° siècle. Mais les historiens birmans jugent que rien ne prouve leur présence dans le pays avant 1950. Ils s’expriment dans une langue proche du Bengali.

  • Combien sont-ils ?

Au total, ils sont environ 1,3 million à vivre en Birmanie. Parmi eux, 800 000 vivent à la frontière du Bangladesh, dans l’Etat d’Arakan. D’autres ont fui la répression de la junte birmane au pouvoir de 1962 et 2011 et vivent à présent dans des camps de réfugiés au Bangladesh.

  • Pourquoi tant de discrimination ?

La Birmanie les considère comme des immigrants illégaux. Depuis 1982, et les réformes du dictateur Ne Win, ils ne font plus partie des 130 titre d’ethnies minoritaires répertoriées. Ils sont donc apatrides et privés de tout droit. Ils sont soumis au travail forcé, ne sont pas libres de leurs mouvements, leurs terres sont confisquées et ils n’ont aucune perspective d’avenir, n’ayant pas d’accès à l’éducation. Or, plus le nationalisme bouddhiste augmente, moins les hommes politiques n’osent s’aventurer à débattre sur leur cause, pas même Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix. Depuis le 19 mai, les autorités locales de l’Arakan ont le pouvoir d’évaluer si le nombre de migrants et le taux de natalité est trop important par rapport aux ressources disponibles et d’imposer aux femmes d’attendre au moins 36 mois après une naissance pour avoir un autre enfant.

  • Pourquoi parle t-on d’eux aujourd’hui ?

Les Rohingyas tentent de fuir leur condition birmane en migrant vers les pays voisins. Or, depuis quelques semaines, cet exode a pris une tournure catastrophique. Les drames se sont enchaînés : plus de 3500 migrants ont passé des semaines entassés dans des bateaux de fortune à la dérive en tentant de rejoindre la Malaisie, l’Indonésie et la Thaïlande. Quelques jours plus tard, la police thaïlandaise a découvert des charniers dans des camps de transit de migrants dans la jungle, au sud du pays. Des fosses communes ont également aussi été découvertes dans le nord.

  • Vers où fuient-ils ?

Cyrielle Cabot

Le plan de Michel Sapin pour favoriser le paiement par carte

Pourra-t-on bientôt payer son café avec sa carte bleue? C’est en tout cas ce qu’ambitionne Michel Sapin qui a prévu une réforme de la commission interbancaire. Objectif: développer l’usage de la carte bancaire et des nouveaux moyens de paiement.

CARTE BLEUE-MACRO

C’est une petite révolution que prépare Michel Sapin. Dans une interview aux « échos, » le ministre des Finances annonce que la part fixe de la commission interbancaire  va être supprimée afin de favoriser le paiement par carte dans les petits commerces. Aujourd’hui, lorsqu’un client règle son achat par carte, une commission est automatiquement prélevée : la commission interbancaire liée au paiement (CIP). cette dernière est répercutée au commerçant par sa banque en plus d’autres frais généraux et varie entre 0,5 et 0,8% du montant de la transaction. Montant jugé beaucoup trop élevé par les commerçants. Certaines banques appliquent, en plus, un plafond : par exemple 0,6 % pour chaque transaction à partir de 16 euros, mais paiement d’une commission de 1 euro sur chaque transaction qui se situe en deçà.

Libérer la carte bleue

C’est en raison de cette commission que de nombreux commerces n’acceptent qu’un paiement en espèces pour de petites sommes, pratique entièrement légale s’ils en informent leur clientèle au préalable. Pour remédier à cette situation, le ministre des finances a donc annoncé que « la commission minimale supportée directement par les commerçants sur les transactions par carte (…) devra être au moins divisée par deux. » De plus, selon Michel Sapin, les banques se sont par ailleurs engagées à ce que tous les nouveaux terminaux de paiement soient équipés de la technologie « sans contact » à partir du 1er janvier 2016.

Par ailleurs, le développement du paiement par carte s’inscrit également dans une stratégie tacite de lutte contre la fraude fiscale. Certains commercants privilégient le paiement en liquipe dans le but de ne pas le déclarer aux impôts.

 

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