La Russie, qui intervient militairement en Syrie, s’est dite prête jeudi 11 février à discuter des modalités d’une trêve dans les bombardements en Syrie. Cette déclaration intervient au lendemain des propos tenus par Laurent Fabius qui accuse la Russie d’être « complice des horreurs du régime de Bachar al Assad.»
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La diplomatie finira-t-elle par s’imposer en Syrie? La Russie s’est dite prête, jeudi 11 février, à discuter des modalités d’une trêve dans les bombardements en Syrie, qu’exigent l’opposition syrienne et les Occidentaux.
« Nous sommes prêts à discuter des modalités d’un cessez-le-feu en Syrie », a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cité par l’agence Interfax. Les États-Unis et leurs alliés vont tenter de mettre Moscou sous pression jeudi dans la capitale bavaroise, où se réunissent les ministres des Affaires étrangères des principaux pays impliqués dans le conflit syrien. Cette conférence internationale est destinée à tenter de relancer les négociations de paix entre le régime de Damas et l’opposition. L’offensive contre les rebelles, appuyée par l’aviation russe depuis septembre 2015, plombe ces négociations.
Les Occidentaux demandent aux Russes de stopper leurs bombardements aériens, qui ont jeté des dizaines de milliers de civils sur les routes depuis l’offensive début février des forces gouvernementales à Alep (nord), deuxième ville de Syrie. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les combats dans la province d’Alep ont fait au moins 500 morts depuis le déclenchement au début du mois de l’offensive de l’armée syrienne. La Russie a de son côté toujours affirmé que ses raids étaient « légitimes » et ne visaient que des cibles « terroristes », tout en promettant de proposer des « idées nouvelles » à Munich pour avancer vers un cessez-le-feu. Le ministère russe de la Défense a pour sa part indiqué jeudi que l’aviation russe avait effectué 510 sorties pour frapper 1 888 « cibles terroristes » en Syrie entre le 4 et le 11 février, assurant notamment avoir tué deux commandants rebelles dans la province d’Alep.
La reprise de ces pourparlers, prévue le 25 février, semble déjà compromise : l’opposition syrienne l’a conditionnée mercredi à une levée par le régime des sièges des villes tenues par les rebelles et l’arrêt des bombardements.
ADM avec AFP