Barack Obama confirme la mort du chef des talibans afghans

Le mollah Akhtar Mansour, chef des talibans afghans a été tué samedi par une frappe de drone américaine à la frontière pakistanaise a annoncé lundi Barack Obama. Le gouvernement afghan, qui n’a été informé du raid qu’après qu’il a eu lieu, dénonce une « violation » de sa souveraineté.
Selon le porte-parole du Pentagone Peter Cook, le mollah Mansour  » était un obstacle à la paix et à la réconciliation entre le gouvernement d’Afghanistan et les talibans, interdisant aux chefs talibans de participer aux négociations de paix avec le gouvernement afghan.  »

Claire-Marie Germain

L’actualité du 11 avril 2016 racontée par Damien Canivez

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L’avis d’un expert

« Le cerveau n’est pas destiné à vivre indéfinimenphotot »

Trois questions à : Stéphanie Daumas, maître de conférence en neurosciences à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris

 

Le cerveau peut-il être éternellement préservé ?

Les cellules composant notre corps ne sont pas immortelles, et par conséquent le cerveau n’est donc pas destiné à vivre indéfiniment. Au cours du vieillissement, l’accumulation de certains facteurs biologiques et l’augmentation du stress cellulaire vont avoir un fort impact sur le fonctionnement des cellules et particulièrement sur celles du cerveau. Ce vieillissement cellulaire va diminuer la capacité et l’efficacité de traitement des informations par le cerveau.

 

Quel est le principal problème que poserait l’immortalité au cerveau humain ?

Si nous arrivions à « immortaliser » le cerveau, le problème majeur serait probablement le décalage avec le vieillissement corporel. La médecine a fait d’immense progrès, mais notre corps n’est pas fait pour vivre plus d’un siècle.

 

Comment percevez-vous les efforts de certains chercheurs qui souhaitent parvenir a reproduire machinalement certaines fonctions du cerveau ?

Je ne pense pas que l’on puisse un jour reproduire à l’identique le fonctionnement du cerveau. Nous pouvons essayer de focaliser notre effort sur certaines fonctions, et c’est l’exemple des machines contre l’homme aux jeux d’échecs ou de go. A l’heure actuelle certains modèles se rapprochent des capacités cérébrales sans pour autant les atteindre. Ces travaux nous permettent de mieux appréhender le fonctionnement du cerveau. De là à créer un cerveau artificiel, je pense que nous y sommes encore très loin.

Trois questions à … Bernard Blandre

Trois questions à … Bernard Blandre, Président de l’AEIMR (Association d’Etude et d’Information sur les Mouvements Religieux), et spécialiste des Témoins de Jéhovah.

 

Selon vous, les TJ se rapprochent-ils plus du terme de « religion » ou de « secte » ?

On ne peut pas opposer les concepts de « religion » et de «secte ». Une religion, c’est un ensemble d’éléments comprenant des croyances, une morale, une organisation plus ou moins structurée. Une secte religieuse, c’est une forme de religion. La définition sociologique d’une secte n’a pas la connotation négative que tout le monde utilise: c’est un ensemble de personnes qui partagent un système de pensée commun caractérisé par l’hostilité globale au monde. Or, l’idéologie des TJ correspond tout à fait à cette définition.

Quoiqu’on pense du caractère sectaire ou non de l’organisation, il faut limiter la possibilité de caractériser un mouvement de « secte » aux sociologues. Une autorité politique, administrative ou
judiciaire ne peut pas caractériser un groupe particulier pour en faire une exception. La loi est la même pour tous.

Quand une affaire arrive en justice, il faut distinguer la responsabilité de la secte elle-même de celle de certains de ses membres et si nécessaire condamner la secte pour avoir enfreint la loi, et non en tant que secte. Quoi qu’il en soit, je considère que les TJ, en faisant appel à la justice humaine notamment, évoluent vers une dénomination (une secte qui se rapproche de la société).

D’un côté, certains membres des TJ sont considérés comme parfaitement intégrés à la société, alors que les associations anti-sectes dénoncent l’isolement social des victimes. Qu’en est-il ?

Les TJ ne vivent pas en communautés fermées comme certaines sectes. Ils vivent dans leurs quartiers, ont des occupations professionnelles. Leur morale tend à consolider la famille : celui qui la respecte bien n’est pas alcoolique, n’est pas adultère.

Mais celle-ci peut être fragilisée quand une partie seulement des membres adhère : l’engagement dans le porte-à-porte, la présence à plusieurs réunions par semaine tend à bouleverser la vie quotidienne familiale, et ensuite tout est une question de tolérance du témoin vis-à-vis des non témoins et des non témoins vis-à-vis des témoins. Ce militantisme tend aussi naturellement à privilégier les contacts avec les Tj au détriment des amis. Des tensions sont liées au refus de fêter Noël ou les anniversaires.

Les problèmes les plus graves se produisent lorsqu’un membre de la famille quitte les TJ. La consignes à ceux qui le sont restés, c’est de couper toute relation, d’éviter toute discussion avec l’ « apostat ». Il existe plusieurs groupes Facebook d’anciens témoins de Jéhovah qui expriment leur souffrance suite à cette exclusion.

Les TJ possèdent de solides réserves financières mais leurs dépenses deviennent trop élevées. Comment gèrent-ils cette période ?

Toute organisation a besoin d’argent pour fonctionner. Les témoins sont des millions et ont des ressources considérables : des « dons volontaires » dans les boîtes à offrandes des salles du royaume, des legs dans les pays où la loi le permet. Ils ne vendent pas leurs livres ni les abonnements aux revues mais sollicitent des dons en échange.

En réalité, s’ils dépensent beaucoup pour leur fonctionnement, ils limitent les frais. Leurs
filiales nationales tendent à fonctionner en autarcie, notamment celui du siège central américain qui dispose de sa ferme, de coiffeurs sur place… Les dirigeants de passage sont accueillis par les témoins locaux au lieu d’aller à l’hôtel et au restaurant. Les activités se limitent à l’édition, au prosélytisme et aux activités favorisant l’autoconsommation