32 morts en Syrie suite à une attaque de l’EI

Cinq kamikazes de l’Etat Islamique (EI) se sont fait exploser dans un camp de réfugiés situé au nord-est de la Syrie, dans la province de Hassaké, à proximité de la frontière irakienne, d’après l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH). Le bilan provisoire de l’attentat est de 32 morts et 30 blessés.

La plupart des victimes sont des civils, d’après Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Au moment de l’attaque, ce camp temporaire abritait 300 familles ayant fui l’Irak ou la province syrienne de Deir ez-Zor, en majorité aux mains de l’EI. L’attaque-suicide a été suivie de combats avec les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Emilie Salabelle

Le Hamas envisage un État palestinien dans les frontières de 1967

Khaled Mechaal, dirigeant du Hamas, en 2009
Khaled Mechaal, dirigeant du Hamas, en 2009

 

L’organisation islamiste a publié lundi soir une nouvelle version de son programme politique dans laquelle elle accepte un État palestinien dans les frontières de 1967, tout en insistant sur le caractère « politique » et non religieux de son conflit avec Israël. Une révolution ?

La mise en ligne du programme politique en plusieurs langues du Hamas, survenue ce lundi au soir, a suscité de nombreuses réactions. Dans ce texte en 42 points, le mouvement islamiste de Gaza indique que « l’établissement d’un État palestinien entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem pour capitale, (…) est une formule de consensus national ». Par ailleurs, le Hamas précise que le caractère du conflit qui l’oppose à Israël est avant tout « politique » et non religieux. Les autorités israéliennes ont aussitôt qualifié ce texte de « mensonger » dans un communiqué.

Le texte a été mis en ligne alors que le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, donnait une conférence de presse à Doha (Qatar), et 48 heures avant que le président des États-Unis Donald Trump ne rencontre Mahmoud Abbas, dirigeant de l’Autorité palestinienne (AP), en conflit avec le Hamas.

Retour à l’international

Cette déclaration semble marquer un changement d’horizon pour le Hamas. Classé comme organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël, le mouvement islamiste veut redevenir un acteur de premier plan dans les négociations internationales liées au conflit israélo-palestinien. Exit les appels au combat contre les juifs et les relents antisémites : cette charte se veut plus modérée, plus lisse, sans pour autant renier l’idéologie du groupe qui refuse toujours de reconnaître l’État d’Israël.
Autre détail important : la publication du texte en plusieurs langues. Comme l’explique la docteure en sciences politiques Leïla Seurat dans un article pour OrientXXI :  « Ce document ne devrait pas être compris comme étant «  adressé  » à quelque partie que ce soit. Son destinataire est autant palestinien qu’étranger. »
Le Hamas s’éloigne également de l’organisation islamiste égyptienne des Frères Musulmans, avec lequel il a longtemps entretenu des liens de proximité.
 2017 s’annonce pour une année charnière pour le Hamas qui doit également renouveler ses dirigeants. Le chef du parti Khaled Mechaal ne peut pas se représenter car il a atteint la limite des deux mandats successifs, et le flou demeure quant à son possible successeur.
Pour rappel, le Hamas est un mouvement politique créé en 1987 par trois membres des Frères Musulmans, qui dispose de sa branche armée, responsables de nombreux attentats. Avant que sa charte ne soit amendée ce lundi, le Hamas prônait la destruction d’Israël et l’instauration d’un État islamique palestinien sur tout le territoire.
Asmaa Boussaha

Erdogan menace de dire « au revoir » à l’UE

Le ton monte entre Ankara et Bruxelles. Le président Recep Tayyip Erdogan a menacé de dire « au revoir » à l’Union européenne (UE) si les négociations d’entrée de la Turquie dans l’UE, débutées en 2005, restent au point mort.  « Vous n’avez d’autre choix que d’ouvrir les chapitres que vous n’avez pas ouverts », a-t-il lancé. « La Turquie n’est pas le portier de l’UE« , a-t-il ajouté.

Mais une avancée dans les négociations est improbable au vu des relations actuelles entre l’UE et la Turquie. Les tensions se sont beaucoup accentuées depuis la campagne menée par Ankara pour le référendum sur le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan et l’annulation des meetings de ministres turcs en Europe.

M. Erdogan a également évoqué la possibilité d’une consultation populaire au sujet de l’entrée ou non de la Turquie dans l’UE. Il s’est aussi prononcé en faveur de la peine de mort, dont le rétablissement sonnerait la fin de la candidature de la Turquie à l’Union Européenne.

Emilie Salabelle

République Tchèque : le Premier ministre démissionne

Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a annoncé mardi sa démission, entrainant également celle de son cabinet, dont son ministre des Finances, l’influent milliardaire Andrej Babis. Cette décision fait suite au conflit que M. Sobotka entretenait avec M. Babis, ce dernier étant soupçonné de fraudes fiscales. Le Premier ministre tchèque l’a ainsi obligé à quitter son poste.

« Je présenterai prochainement ma démission au président Milos Zeman. Il est inadmissible qu’Andrej Babis reste au poste du ministre des Finances », a déclaré le Premier ministre social-démocrate. Andrej Babis, chef du mouvement centriste ANO, et deuxième plus grosse fortune du pays d’après Forbes, rejette quant à lui toutes les accusations à son encontre.

Sarafina Spautz