Birmanie : des militaires arrêtés en possession de 440 000 tablettes de méthamphétamines

Deux officiers militaires et deux autres hommes ont été arrêtés ce mardi,  avec 440 000 tablettes de méthamphétamines dans l’état d’Arakan, une subdivision administrative de la Birmanie, a annoncé une source policière. Le chargement, dont la valeur est estimée à 880 millions de kyat (600 000 €), a été découvert dans la voiture occupée par les quatre hommes, alors qu’ils tentaient de passer un checkpoint.

La Birmanie est un des plus grands pays producteurs de drogue. En 2016, la police a perquisitionné la quantité record de 98 millions de tablettes, soit presque le double de la quantité confisquée en 2015. La plupart des pilules est fabriquée par des groupes armés situés sur la frontière entre la Birmanie et la Chine, puis est exportée à travers l’Asie du Sud, fournissant toutes sortes de clients, depuis les chauffeurs de camions jusqu’aux fêtards fortunés.

Emilie Salabelle

Le taux de chômage italien repart à la hausse

Après avoir connu une baisse de 0,2 point en février par rapport au mois de janvier, le ramenant à 11,6%, le taux de chômage italien est reparti à la hausse en mars. Il a augmenté de 0,1 point selon des données provisoires publiées ce mardi par l’Institut national des statistiques (Istat). Ce taux de 11,7% place l’Italie bien au-dessus de la moyen européenne (9,5% au mois de février) malgré une tendance annuelle à la hausse des personnes ayant un emploi (+0,9%, soit 213,000 personnes).

En dépit d’une baisse de 0,4 point, le taux de chômage atteint lui 34,1% chez les 15-24 ans. Ces chiffres sont là-encore très au-dessus de la moyenne européenne (19,4%). À titre de comparaison, le taux de chômage en France était de 9,7% en mars. Concernant les jeunes, les 15-24 ans s’en sortent eux-aussi mieux qu’en Italie, avec un taux de 23,3%.

 

Antoine Colombani

Donald Trump saura-t-il éviter la guerre en Corée ?

La marine américaine se prépare à l’éventualité d’un conflit armé avec la Corée du Nord, après les essais balistiques menés par Pyongyang. Malgré les appels au calme émanant de Moscou et Pékin, les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord connaissent une escalade inquiétante.

Plus que jamais, l’éventualité d’une guerre avec la Corée du Nord semble envisageable. Izumo, le plus gros vaisseau de guerre japonais, a rejoint lundi la flotte américaine au large de la péninsule coréenne, alors que des bateaux de la marine américaine se réunissent autour de la Corée du Nord. Dans le même temps, en Corée du Sud, un bouclier antimissile (THAAD) a été installé par les Etats-Unis pour se prémunir contre une potentielle attaque de Pyongyang.

« Il y a une chance pour que les Etats-Unis entrent dans un conflit majeur avec la Corée du Nord. Absolument », a annoncé le président américain Donald Trump à l’agence de presse Reuters, dans une interview publiée vendredi. Quelques heures plus tard, la Corée du Nord défiait de nouveau la communauté internationale en procédant à un test de missile balistique, immédiatement condamné par les Nations unies.

« La menace d’une attaque nucléaire nord-coréenne sur Séoul ou Tokyo est réelle », a affirmé samedi devant l’ONU le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson. Selon lui, ce n’est qu’« une question de temps avant que la Corée du Nord développe la capacité de frapper le territoire des Etats-Unis ».

Donald Trump, l’homme dont tout dépend

Les tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis ont atteint un niveau sans précédent avec l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un en 2011. Depuis, la Corée du Nord a fortement développé ses programmes balistique et nucléaire, malgré leur interdiction par la communauté internationale. Le pays a mené depuis 2016 deux essais nucléaires et de nombreux essais de missiles balistiques. Son objectif : se doter de missiles nucléaires intercontinentaux capables de frapper le continent américain.

Au moins un million de personnes mourront si la Corée du Nord attaque Séoul, selon les prévisions émanant du département d’Etat américain. Le nombre de mort pourrait monter jusqu’à 25 millions si Pyongyang a recours à l’arme nucléaire. Un enjeu majeur dont l’issue repose en grande partie entre les mains du président américain Donald Trump.

« La Corée du Nord veut un dialogue bilatéral avec Washington. » explique Juliette Morillot, journaliste française spécialiste des deux Corées. « Se relancer dans un traité de paix calmerait tout. Ce que veulent les Nord-Coréens, c’est la reconnaissance, la signature d’un traité de paix et la survie du régime. Pourtant, une action mal interprétée d’un côté ou de l’autre pourrait faire basculer les choses », poursuit-elle. « Il semble que la Corée du Nord ne déclenchera pas les hostilités, et n’attaquera pas la première, mais ils sont prêts à réagir. »

Des signaux contradictoires

Contrairement à la politique de « patience stratégique » à laquelle avait recours Barack Obama pour éviter les dérapages, Donald Trump se montre beaucoup plus tête brûlée. Le président américain a multiplié les signaux contradictoires ces dernières semaines. Il a sous-entendu à plusieurs reprises vouloir mettre un terme aux actions illégales de la Corée du Nord par la force. Lors d’un briefing dédié aux sénateurs américains mercredi dernier, Donald Trump a annoncé vouloir utiliser des « sanctions économiques » et un « recours aux alliés » des États-Unis pour mettre la Corée du Nord à genoux. Vendredi, la Maison-Blanche a déclaré être prête à employer « toutes les options » pour régler la situation, y compris l’affrontement militaire. Le même jour, le secrétaire d’Etat Rex Tillerson a affirmé à la radio être ouvert au dialogue avec Pyongyang.

Dans un dernier retournement de situation, Donald Trump a annoncé lundi être prêt à rencontrer Kim Jong-Un, « si les conditions étaient réunies », afin de mettre un terme aux tensions en Asie de l’est. « Je serais honoré de le faire. (…) Encore une fois, il faudrait que les conditions soient réunies. Mais je le ferais », a-t-il déclaré dans un entretien à l’agence Bloomberg, sans pour autant préciser quelles sont ces conditions.

Moscou et Pékin ont tous deux appelé au calme et au dialogue, condamnant à la fois les actions de Pyongyang et la « démonstration de force irréfléchie » de Washington, sans effet visible sur les actions du président américain.

– Jean-Gabriel Fernandez

32 morts en Syrie suite à une attaque de l’EI

Cinq kamikazes de l’Etat Islamique (EI) se sont fait exploser dans un camp de réfugiés situé au nord-est de la Syrie, dans la province de Hassaké, à proximité de la frontière irakienne, d’après l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH). Le bilan provisoire de l’attentat est de 32 morts et 30 blessés.

La plupart des victimes sont des civils, d’après Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Au moment de l’attaque, ce camp temporaire abritait 300 familles ayant fui l’Irak ou la province syrienne de Deir ez-Zor, en majorité aux mains de l’EI. L’attaque-suicide a été suivie de combats avec les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Emilie Salabelle