Un maire des Hautes-Alpes et son fils condamnés à la prison avec sursis pour braconnage

Le maire de Châteauroux-les-Alpes, Jean-Marie Barral, a été condamné par le tribunal de Gap ce vendredi 7 juin à un an de prison avec sursis pour braconnage. Son fils, également impliqué dans les activités de chasse, a lui aussi été condamné à 6 mois de sursis. En cause, la découverte au domicile de l’édile de 386 pièces de gibier congelées, dont une espèce protégée : le bouquetin.

En novembre dernier, le maire et son fils avaient été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête visant des faits de braconnage. Depuis 2020, les deux hommes faisaient l’objet d’une surveillance accrue de la part de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Camille Dubuffet

Un homme de 25 ans meurt à Châteauroux après une bagarre

À la suite d’une bagarre armée sur la voie publique, un homme de 25 ans a perdu la vie, ce vendredi 7 juin, vers 2 heures 30 du matin, à Châteauroux (Indre). L’événement intervient moins de deux jours après la mort d’un autre individu dans la même ville, lui aussi âgé de moins de 25 ans. Il s’agirait, selon le parquet, d’un possible règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants. Une enquête pour homicide a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Châteauroux.

À ce stade, rien ne permet d’affirmer l’existence d’un lien entre ce nouveau décès et les affaires criminelles précédentes ayant eu lieu dans la région dernièrement.

Le préfet de l’Indre, Thibault Lanxade, a annoncé la mise en place d’ « opérations de contrôle renforcé […] dans les jours à venir sur l’ensemble de l’agglomération castelroussine. »

Camille Dubuffet

Guerre en Ukraine, Gaza, élections européennes…, ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Après avoir consacré sa journée à la mémoire du Débarquement, Emmanuel Macron a accordé une interview à TF1 et France 2, ce jeudi 6 juin 2024, en direct de Caen. L’occasion pour le président de la République d’aborder la guerre en Ukraine, Gaza et l’élection européenne.

En direct de l’Abbaye-aux-Hommes à Caen (Calvados), Emmanuel Macron a évoqué des sujets plus actuels dans une interview diffusée sur France 2 et TF1. À trois jours des élections européennes, les oppositions étaient pendues à ses lèvres pour guetter la moindre évocation du scrutin, les poussant jusqu’à saisir l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel.

Interrogé par Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, le président de la République a commencé par revenir sur son choix de s’exprimer ce 6 juin 2024, évoquant la commémoration du 80e anniversaire du Débarquement comme justification. Il a d’ailleurs estimé être dans son rôle en parlant « de ce qui se passe en Russie (…), de ce qui se joue avec les élections européennes. »

4 500 soldats ukrainiens seront formés en France

Emmanuel Macron a profité de cet entretien pour justifier l’absence de la Russie par « une rupture en 2022 », avec l’offensive en Ukraine. L’occasion d’invoquer les menaces russes dans l’hexagone qu’il qualifie de « signe de fébrilité de la part de la Russie ».

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Dans la foulée, le président de la République a réitéré son soutien à l’entrée de l’Ukraine à l’Union européenne. Il a annoncé une « nouvelle coopération » avec Volodymyr Zelensky, président Ukrainien promettant l’envoie d’avions Mirage 2000-5 accompagné d’un « programme de formation des pilotes » et de la formation de « 4 500 soldats ukrainiens » en France.

Benjamin Netanyahou : « un interlocuteur pleinement légitime »

Une semaine après l’interview sur LCI de Benjamin Netanyahou, chef de gouvernement hébreux, qui avait provoqué de vives réactions après qu’un mandat d’arrêt ait été demandé à son encontre par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Emmanuel Macron y a réagit. Il a affirmé que le Premier ministre israëlien restait « un interlocuteur pleinement légitime » à ses yeux.

Il en a profité pour réitérer ses demandes de « cessez-le-feu » immédiat et au « respect du droit humanitaire » rappelant la nécessité de la « libération des otages ». Toutefois, au sujet de la reconnaissance d’un État palestinien, pas de changement. Le président français juge toujours que cela « n’est pas raisonnable de le faire maintenant » affirmant que « l’Autorité palestinienne doit passer par des réformes ».

Ne fermant pas complètement la porte à la reconnaissance d’un État Palestinien, il a précisé que la France le reconnaîtra « quand cela sera un élément d’un ensemble complet qui permet la paix et la sécurité de tous dans la région ».

L’importance d’aller voter dimanche

Revenant sur l’importance des élections européennes, Emmanuel Macron a appelé les français à aller voter ce dimanche 9 juin pour ne pas laisser « l’avenir du continent et de notre pays à d’autres ». Il faisait référence notamment au vote des électeurs britanniques, peu à se déplacer lors du vote sur le Brexit.

Les sondages annoncent la majorité présidentielle doublée par le Rassemblement national sur le scrutin des européennes. Emmanuel Macron a alerté sur le risque que l’extrême droite obtienne une grande part des sièges au Parlement européen et devienne « une minorité de blocage en Europe ». Cela n’a pas manqué de faire réagir Anne-Sophie Lapix. La journaliste a questionné le président de la République sur sa volonté initiale de limiter la montée de l’extrême droite, alors que le Rassemblement national ne cesse de monter en force ces dernières années dans les différents scrutins et sondages d’opinions.

Emmanuel Macron n’a pas souhaité réagir à la question sur les conséquences qu’il tirerait d’un résultat défavorable de son camp affirmant qu’il aimait bien « faire les choses dans le bon ordre ».

Inès Sauvaget

Le commando Kieffer, l’ancien grand oublié des commémorations

À l’occasion des 80 ans du Débarquement en Normandie, les vétérans ayant pris part à l’opération Overlord, sont célébrés. Cette année, malheureusement, pas un seul membre du commando Kieffer. Le dernier survivant, Léon Gauthier s’est éteint l’année dernière. Mais leur mise en avant lors de ces commémorations n’a pas toujours été la norme.

Il est 7h32, le 6 juin 1944. La première phase de l’opération Overlord, pensée par Dwight D. Eisenhower, rassemble plus de 156 000 soldats, parmi eux, 177 Français. Ce sont les membres du commando Kieffer, du 1er bataillon de fusiliers marins commandos, porté par leur commandant : Philippe Kieffer. Les Anglais ont laissé le privilège aux Français d’être les premiers à débarquer sur les plages normandes.

Aujourd’hui, les membres du commando Kieffer sont connus et reconnus par tous comme des soldats ayant joué un rôle dans la libération de la France. Certains se sont d’ailleurs engagé auprès des alliés suite à l’appel du Général Charles de Gaulle, le 18 juin 1940. Une fois la France libre, ils n’ont pas eu de reconnaissance.

Le Débarquement, ce « n’est pas une affaire française »

Le Général Charles de Gaulle refuse de les décorer pour avoir pris part au Débarquement. Selon lui, ce « n’est pas une affaire française ». Et ils ne correspondent pas à l’image du résistant, ce maquisard, cet homme qui a agi dans l’ombre pour libérer la France de l’occupation nazie. La raison d’un tel revers de la part du Général ? Il n’a pas été mis au courant de cette opération. Winston Churchill, premier ministre anglais, ne le mettra dans la confidence seulement quelques jours avant le Débarquement en Normandie. Les Alliés ont donc délibérément mis de côté le Général Charles de Gaulle, un affront qu’il ne pardonne pas.

Le commando Kieffer a combattu sous les couleurs anglaises, aux côtés des Alliés

Ces membres du commando n’ont pas tous eu la chance de Phillipe Kieffer, leur commandant, qui a été fait chevalier de la Légion d’honneur le 29 mai 1945. Par exemple, le plus jeune membre du commando Kieffer, René Rossey a reçu sa médaille militaire en 2003 et il est fait chevalier de la légion d’honneur en 2004. Léon Gauthier, le dernier survivant français du commando, décédé l’année dernière, a été fait grand officier de la légion d’honneur par décret le 31 décembre 2020. Son petit-fils, le réalisateur Cédric Condom, estime au micro de France Inter que son grand-père regrette que la plupart de ses anciens camarades soient morts sans avoir reçu de décoration, simplement parce qu’ils ont combattus sous les couleurs anglaises et non pas françaises.

« D-Day » 1964 : le Général Charles de Gaulle le grand absent

Au-delà de l’absence de décoration, telle que la médaille militaire ou la légion d’honneur, le Général Charles de Gaulle a ignoré les membres du commando Kieffer lors de sa venue dans la ville de Bayeux, le 14 juin 1944. Cela se poursuit également après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lors du vingtième anniversaire du Débarquement, le Général se fait remarquer comme le grand absent de cette commémoration. Il préféra se rendre à la commémoration du Débarquement provençale, le 15 août 1964. Lors de cette opération, davantage de soldats français ont été mobilisés.

Les commémorations du Débarquement ont évoluées depuis 1945

Mais le « D-Day » n’a pas toujours connu les célébrations comme celles d’aujourd’hui. Il a été commémoré avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, dès 1945. Il faudra attendre 1954 pour que le Président de la République René Coty y participe, c’est alors la première fois que le chef de l’État s’y rend. En 1964, or l’absence du Général Charles de Gaulle, c’est la première fois que la commémoration est retransmise à la télévision. Avant 1984, ces commémorations étaient réservées aux militaires et aux élus locaux de Normandie. C’est le Président François Mitterrand qui rend la cérémonie mondiale, il convie plusieurs chefs d’États. Et c’est en 2004 que pour la première fois l’Allemagne sera invitée à participer à ces célébrations.

Noémie Julien