La restauration de la cathédrale de Paris a commencé. Pour financer les 60 millions d’euros nécessaires, un appel au mécénat se lance aux Etats-Unis.
Dimanche, André Finot, directeur de de la communication de Notre-Dame de Paris et Michel Picaud, président de la fondation Friends of Notre-Dame de Paris, s’envolaient vers New York, afin de trouver de généreux mécénats pour financer les importants travaux de la cathédrale, car l’État ne peut y parvenir seul, le budget s’élevant à 60 millions d’euros.
Les Américains aiment Paris et la France et connaissent beaucoup Notre-Dame à travers le Bossu de Notre-Dame. Mais ils sont aussi très marqués par le souvenir des Jeeps US à la Libération devant le parvis de la cathédrale », confiait Michel Picaud à nos confrères du Parisien.
Prévus sur dix ans, les travaux commenceront en priorité par la flèche centrale, qui culmine à 96 mètres de haut et un des arcs-boutant, à l’arrière de la cathédrale. Ces deux chantiers ont déjà commencé.
Grève SNCF, visite du Prince d’Arabie Saoudite, fac occupée, marathon de Paris… Il est 11 heures. Voici un récapitulatif de l’actualité parisienne de ce lundi 9 avril.
Grève SNCF : une nouvelle journée de blocage
Aujourd’hui, le taux de déclaration de grévistes est de 43%, comprenant les conducteurs, les contrôleurs et les aiguilleurs. La mobilisation des cheminots contre la réforme de la SNCF souhaitée par le président Emmanuel Macron ne faiblit pas. Pour cette seule journée, un Transilien sur trois circulera. Seule la moitié des trains du RER A circulera sur la branche Cergy-Poissy. Pour les RER B et E, un train sur trois est assuré contre un train sur cinq sur le RER C. 25% des trains circuleront sur le RER D. Aucun train n’est prévu pour le Transilien U. La mobilisation doit prendre fin mardi à 7h55.
Le procès de la filière djihadiste de Lunel se poursuit aujourd’hui
Nouvelle journée de procès au tribunal correctionnel de Paris de la filière djihadiste de Lunel (Hérault). Cinq hommes sont jugés devant la 16e chambre correctionnelle pour association de malfaiteurs à visée terroriste. Entre 2013 et 2014, cette ville de 26 000 habitants a connu une vague de départs d’une vingtaine de jeunes vers la Syrie, partis faire le djihad. Le procès des prévenus, âgés de 29 à 47 ans, se tiendra jusqu’au 11 avril.
Faculté de Tolbiac : une enquête ouverte suite à la découverte de cocktails molotov
Le parquet de Paris a ouvert une enquête hier afin de trouver l’auteur des cocktails molotov découverts à l’intérieur de la faculté de Tolbiac. Celle-ci est bloquée depuis près de trois semaines par des opposants aux modalités d’accès à l’université. Des échauffourées ont éclaté vendredi soir : des étudiants ont lancé des projectiles contre ceux bloquant l’accès à la faculté.
Tête-à-tête et visite diplomatiques entre Emmanuel Macron et Mohammed ben Salman
Le prince saoudien Mohammed Ben Salman est arrivé hier à Paris pour une visite officielle de trois jours.Un dîner privé au musée du Louvre s’est tenu hier soir. Un autre dîner aura lieu à l’Elysée, cette fois, demain soir. Mohammed Ben Salman prône un islam modéré et incarne la nouvelle figure de l’Arabie Saoudite, avec qui la France veut entretenir « un nouveau partenariat stratégique ». Le prince devait se rendre aujourd’hui à la start-up parisienne Station F pour la visite du plus grand incubateur au monde, mais celle-ci a été annulée à la dernière minute. En fin d’après-midi, il rencontrera la ministre des Armées Florence Parly.
Nouvelles victoires kenyanes au marathon de Paris
Ils étaient plus de 55 000 coureurs au marathon de Paris qui s’est tenu hier. 42,195km à parcourir en un minimum de temps. 2 heures 6 minutes et 25 secondes pour le Kenyan Paul Lonyangata qui a remporté cette 42e édition. C’est sa deuxième victoire consécutive. Du côté des femmes, sa compatriote Betsy Saina s’est également distinguée, avec un chrono de 2 heures 22 minutes et 55 secondes.
À l’approche de Noël, les jouets connectés devraient se faire une belle place sous le sapin. Mais ils pourraient porter atteinte à la vie privée, en collectant des données personnelles sur les enfants et leur entourage.
Des jouets connectés qui espionnent les enfants et leurs parents. En pleine course aux cadeaux de Noël, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a épinglé, début décembre, deux jouets connectés disponibles en France. La poupée « Mon amie Cayla » et le robot « I-Que » comportent plusieurs failles de sécurité.
Galerie : Ces 6 jouets connectés qui peuvent espionner les enfants
Par Bluetooth, un pirate peut prendre contrôle du jouet à plus de 9 mètres de distance lors de la première connexion, puis 20 mètres lors de la seconde. Ensuite, il peut activer le haut-parleur et parler directement à l’enfant par la voix du jouet, où recevoir les paroles de l’enfant captées par le jouet. Le pirate peut également passer par le réseau Wifi du foyer pour écouter les discussions ou modifier les réponses du jouet.
30 à 40 dollars pour le profil d’un enfant
Les cas de piratage ne datent pas d’hier. En 2015, le fabricant de tablette pour enfants VTech est victime d’un piratage de sa base de données : 6,4 millions de comptes d’enfants, avec photos, adresses et dates de naissances ont été compromis, dont 800 000 en France. La même année, la poupée connectée « Hello Barbie » équipée d’un microphone et d’un haut-parleur, fait polémique. Les données passent par un Cloud afin d’être analysées via l’intelligence artificielle et apporter à l’enfant une réponse rapide.
Certaines associations craignent que Mattel, le fabricant, utilise des informations livrées par les enfants à des fins commerciales. Des données qui se monnaient très chères sur le “Dark Web”. D’après GData Software, sur le marché noir, un jeu de données complet d’un enfant (nom, date de naissance, adresse e-mail et numéro de sécurité sociale d’un enfant) s’échange pour 30 à 40 dollars. Pour les adultes, ce montant s’élèverait à 20 dollars. Au début du mois de décembre, la Cnil a lancé une campagne de prévention sur Twitter. Un « thread de Noël », pour sensibiliser les parents sur la sécurité de ces jouets qui connaissent chaque année, de plus en plus de succès.
La start-up Evolukid lancée en 2016, propose à des enfants d’apprendre à créer des programmes informatiques. Chaque mercredi après-midi, Rabah Attik accueille les jeunes développeurs dans le centre culturel de Courbevoie. L’objectif, ouvrir les enfants à une autre culture.
Il reste encore quelques minutes à Rabah Attik pour installer les ordinateurs portables et les brancher. Autour de 17 heures, les enfants débarquent dans la salle de classe enroulés dans les écharpes. Achille, dix ans révolus, ne prend même pas la peine d’enlever son manteau. Il a déjà ouvert son ordinateur, les yeux rivés sur l’écran, trépignant d’impatience. “Aujourd’hui, nous allons continuer ce que nous avons commencé la semaine dernière avec l’exercice de l’escargot”, lance le professeur. “C’est à vous de trouver l’énoncé !”
“Ma mère m’interdit d’avoir Facebook”
Ce cours pas comme les autres accueille chaque mercredi cinq élèves de CM2 et sixième. Arthur, Tom et Achille s’activent sur leur clavier. Pendant 1 h 30, ils vont suivre les consignes de Rabah et coder un programme sur leur ordinateur. Sur le logiciel « Scratch », les enfants doivent donner des instructions à une figure, un escargot, pour qu’elle se déplace sur l’écran.
Achille est en avance sur ses camarades. “J’aime coder pour créer des jeux, j’en ai déjà fait plusieurs chez-moi”, lance ce développeur en herbe. Achille est bien équipé : téléphone portable, ordinateur et tablette, sur laquelle il enchaîne les parties de “Clash Royal”. Question réseaux sociaux, il reste vigilant. “Ma mère m’interdit d’avoir Facebook. Et puis je risquerais de tomber sur des gens pas très gentils. J’ai tout de même une boîte mail”, affirme-t-il derrière ses lunettes aux épais bords noirs.
Culture numérique
“Un évènement, une orientation !”, répète Rabah inlassablement. “Arthur, on reste concentré…” Pour cet ingénieur devenu professeur de coding, découvrir les bases de l’algorithmique est parfaitement adapté aux enfants. “Le raisonnement est un dénominateur commun à l’adulte et à l’enfant. Avec un logiciel de programmation interactif, ils apprennent en s’amusant et communiquent beaucoup entre eux.” Ces compétences, Rabah les distingue de la pratique des outils numérique. “Bien sûr, l’idée est aussi de pouvoir faire migrer les enfants consommateurs vers l’aspect créateur. Avoir une culture numérique solide leur permet de comprendre leur manière de consommer.”
Rabah le sait, son activité est dans l’air du temps. L’enseignement du code s’est déjà trouvé une place dans les emploi du temps scolaires. Depuis 2016, des cours de code sont proposés dans certains collèges et lycées. Si la formation des professeurs à l’apprentissage du numérique est encore défaillant, ils sont toutefois grandement encouragés à transmettre aux enfants cette « pensée informatique ».
A l’approche de Noël, les jouets numériques auront une place de choix au pied du sapin. L’offre ne manque pas, des jeux en bois pour les plus petits aux robots équipés de capteurs pour les plus confirmés…