Disparition de Maddie : dix ans d’enquête et de mystères

3 mai 2017. Dix ans que la petite Maddie a disparu. Dix ans de recherches pour la retrouver, vivante ou non. Retour sur une énigme non résolue.

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Les grands yeux verts de la petite fille hantent encore les médias britanniques. Dix ans après, les parents de Maddie ont accepté de répondre à une interview de la BBC le dimanche 30 avril. L’émotion est palpable pendant l’entretien. Ils ressentent une douleur immense en pensant à leur fille qui devrait être âgée de 13 ans aujourd’hui. « Je continue toujours à lui acheter des cadeaux de Noël et d’anniversaire en pensant à l’âge qu’elle a pour que ça lui corresponde et que ça lui plaise le jour où on a la retrouvera« , confie Kate McCann, la mère de Maddie. Les parents ne perdent pas espoir de retrouver leur fille, même dix ans après la disparition.« Aucun parent n’abandonnerait quand il s’agit de son propre enfant. À moins qu’il soit certain qu’il est mort, et nous n’avons aucune preuve de quoi que ce soit », déclare Gerry McCann, le père de Maddie. Retrouver à tout prix Maddie, qu’elle soit vivante ou morte.

Un enlèvement mystérieux

Le 3 mai 2007, vers 22 heures, Kate McCann découvre le lit de sa fille vide. La famille passe ses vacances dans la station balnéaire de Praia da Luz au Portugal pour une semaine. Les parents partent dîner dans un restaurant de tapas à 120 mètres du bungalow. Chacun leur tour, ils viennent vérifier que leurs trois enfants, Maddie et les jumeaux Sean et Amelie, dorment bien. Le père surveille ses enfants une première fois à 21 heures puis c’est ensuite la mère à 22 heures. Mais cette fois-ci, le lit de Maddie est vide et la fenêtre grande ouverte. Les parents ainsi que le personnel du complexe hôtelier et des habitants partent à la recherche de la petite fille âgée de trois ans. Aucune trace de l’enfant. L’alerte est donnée à 22 heures 41 à la gendarmerie. Les recherches se poursuivent jusque tard dans la nuit. La police des frontières et les aéroports portugais et espagnols sont mis en alerte. La piste de l’enlèvement se précise lorsqu’une famille irlandaise atteste avoir vu un homme tenant dans ses bras une petite fille en pyjama rose peu avant 22 heures. Le 9 mai 2007, Interpol diffuse une alerte enlèvement à tous ses pays membres pour la disparition de Maddie.

Toutes les pistes sont étudiées. Les parents sont suspectés d’avoir masquer un accident domestique. La thèse d’un enlèvement par un réseau pédophile est également étudiée. Mais les enquêtes n’aboutissent pas. La petite fille reste introuvable.

Une médiatisation qui mobilise l’Europe

La disparition de Maddie est très largement couverte par les médias européens. Ils s’intéressent de près à cette disparition mystérieuse. Le visage de Maddie fait la une des tabloïds britanniques. Les parents sont d’abord accusés d’avoir tuer leur enfant puis quelques jours après, les médias se rétractent.

Les médias britanniques se mobilisent.

Les grandes stars de l’époque se mobilisent également à la télévision et lancent des appels : David Beckham ou encore Richard Branson, le patron de Virgin, qui finance pendant des années des détectives et des enquêteurs pour retrouver l’enfant. Les parents rencontrent le Pape à Rome. Années après années, les recherches continuent. Des images de la fillette vieillie par des logiciels sont diffusées régulièrement.

Des logiciels tentent de vieillir le visage de la petite fille.
Des logiciels tentent de vieillir le visage de la petite fille.

Mais le ministère public portugais classe finalement l’affaire en juillet 200 en conservant le droit de rouvrir le dossier. Il y a dix ans, la Metropolitan Police Service de Londres mobilisait pour l’affaire une trentaine d’enquêteurs et ils ne sont désormais plus que quatre. « Aujourd’hui nous avons une équipe d’enquêteurs plus resserrée et qui se concentre sur un petit nombre de pistes cruciales, des pistes que nous croyons prometteuses. Si elles ne l’étaient pas, nous n’aurions pas continué », affirme Mark Rowley, le directeur adjoint de la police.

Alice Pattyn

Accident de car mortel à Rochefort : 6 adolescents tués

Jeudi matin, un accident de car a coûté la vie à six adolescents à Rochefort, en Charente-Maritime. Le président de la République François Hollande souhaite que « toute la lumière » soit faite sur l’accident. La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, qui a la tutelle des transports, et la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem se sont rendues sur place.

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Six adolescents ont été tués ce jeudi 11 février dans un accident entre un minibus scolaire et un camion de 13 tonnes. Le bilan fait aussi état de trois blessés légers, dont le conducteur du minibus. Huit autres adolescents sont sortis indemnes de la collision frontale, qui a eu lieu vers 07h15 dans une rue de Rochefort longeant les quais du port de commerce, au centre de la commune de 25000 habitants. Le véhicule transportait 17 à 18 personnes et le poids lourd était chargé de gravats, selon les premiers éléments de l’enquête. Cet évènement fait suite à un accident similaire dans le Doubs ayant causé la mort de deux adolescents et fait sept blessés légers mercredi 10 janvier. Le camion venait de l’île d’Oléron et se dirigeait vers Surgères.

Les blessés ont été orientés vers les hôpitaux de La Rochelle et Saintes, précise la préfecture de Charente-Maritime dans un communiqué. Neuf autres personnes ont été prises en charge par les services de secours, ajoute la préfecture, sans donner de précisions sur l’état des chauffeurs des deux véhicules impliqués.

« Vous imaginez les dégâts, le carnage« 

Selon Hervé Blanché, maire de Rochefort, le camion qui transportait des gravats « a perdu son chargement, la ridelle s’est ouverte au passage du bus« , éventré du côté gauche à la base des vitres. Selon lui, le temps était modérément pluvieux au moment de l’accident mais la pluie ne semble pas en cause et la rue où l’accident est survenue, qui longe la zone portuaire, ne présente pas de problème de circulation particulier. « La ridelle était ouverte à peu près à un angle de 90 degrés lorsque la camion a croisé le bus, et est venue le trancher à peu près à hauteur des vitres« , a précisé Jérôme Servolle, du syndicat Unsa Police, interrogé sur BFMTV. « Vous imaginez les dégâts, le carnage« , a-t-il souligné, indiquant que la sortie des corps était en cours peu avant 10h00.

L’autocar blanc était déchiqueté sur toute sa longueur du côté gauche, juste sous le niveau des vitres dont la plupart ont volé en éclats, ont constaté des correspondants de l’AFP. L’impact le plus important se trouvait à l’arrière gauche du véhicule, sans qu’on sache dans l’immédiat si le camion à l’origine du drame doublait l’autocar ou le croisait de face. Selon un porte-parole du groupe Keolis (filiale de la SNCF), ce car appartient au réseau départemental Les Mouettes, opéré par une filiale de Keolis Littoral.

Pour le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies: «  Il n’est pas du tout normal qu’un camion de ce type et transportant des gravats perde totalement son chargement pour aller tuer des enfants, c’est ça la question qui est posée a priori ce matin« .

Ségolène Royal et Najat Vallaud-Belkacem sur place

« Suite au terrible drame survenu en Charente-Maritime impliquant un minibus scolaire, Ségolène Royal se rend sur place pour soutenir les familles dans la détresse » a déclaré un porte-parole de la ministre, ajoutant qu’elle serait sur place en milieu de matinée. L’accident a suscité de vives réactions de la part des membres du gouvernement:

 

 

François Hollande a ajouté que « toute la lumière devra être faite sur les circonstances de ce drame » et adresse aux proches des victimes ses sincères condoléances et les assure de la solidarité de toute la Nation. Selon la présidence, « le plan NOVI (Nombreuses victimes) a été immédiatement déclenché et tous les services sont sur place pour apporter les secours nécessaires et accompagner les familles« .