Un enfant retrouvé mort à Perpignan, deux hommes de la famille en garde à vue

Ce jeudi, un enfant de sept ans a été retrouvé mort dans un appartement à Perpignan. Déjà condamnés par le passé, l’oncle et le père de l’enfant ont été placés en garde en vue.
Photo: CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Un garçonnet de sept ans, portant des traces de violence, a été retrouvé mort jeudi à Perpignan. Son père et son oncle, âgés de 33 et 28 ans, ont été placés en garde en vue. Selon le Parisien, le père était déjà connu pour des faits de violences intrafamiliales.

D’après une source proche de l’enquête, le garçon, qui portaient de multiples ecchymoses et dont le corps, désarticulé, était partiellement congelé, a été retrouvé dans la salle de bain de l’appartement situé dans le quartier pauvre du Bas Vernet.

Les deux sœurs du petit garçon, âgées respectivement de deux et trois ans, portaient « des traces de traumatismes multiples« , a précisé le procureur de la République de Perpignan Jean-David Cavaillé.

Alertés par les pompes funèbres

Selon les informations du Parisien, ce sont les pompes funèbres qui ont alerté les forces de l’ordre après avoir reçu un appel téléphonique d’un individu. Ce dernier aurait transmis une fausse attestation de décès pour son fils, ce qui aurait alerté les pompes funèbres. Après avoir contacté le médecin dont le nom figurait dans le document, qui a nié avoir l’avoir rédigé, elles ont appelé la police.

Une enquête a été ouverte pour meurtre sur mineur, tentative de meurtre, violence sur mineures par ascendant, séquestration, recel de cadavres et faux et usage de faux. Elle a été confiée à la police judiciaire de Perpignan.

Elena GILLET avec AFP

Bébé secoué: huit ans de prison ferme requis à l’encontre d’une nourrice

JACQUES DEMARTHON / AFP

Une nourrice âgée de 63 ans est jugée depuis lundi devant la cour d’assises de Paris pour avoir secoué un nourrisson de huit mois.

« Nous savons, parce que le corps d’Augustin a parlé, qu’il a subi des secouements. » Lors de son réquisitoire jeudi 14 août, l’avocat général Philippe Courroye a souligné les « certitudes » à la fois « chronologiques » mais également « médicales » présentes dans l’affaire d’un bébé secoué, âgé de huit mois et mort le lendemain des suites de multiples blessures. « Nous savons, a ajouté l’avocat général à propos de la nourrice, qu’elle a pris l’enfant, et qu’elle l’a secoué ».

La cour d’assises de Paris a requis huit ans de prison ferme à l’encontre de la femme, âgée de 63 ans. Recrutée en janvier 2019 par la famille et un couple de voisins résidant dans le même immeuble parisien, la nourrice est poursuivie pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de moins de 15 ans.

L’accusée nie les faits

Le 22 mai 2019 à 11h58, la femme, qui s’occupe des deux nourrissons au domicile de la victime, contacte les secours. Dans un discours décrit par la médecin régulateur comme « incohérent » et « paniqué« , elle assure qu’Augustin aurait vomi au réveil de sa sieste et serait désormais dans le coma. Transporté d’urgence à l’hôpital, le nourrisson décède le lendemain matin.

Bébés secoués : quand des parents crient à l’erreur de diagnostic

Les différentes expertises médicales menées sur place puis après le décès de la victime attestent d’une « compatibilité » des blessures du nourrisson avec un syndrome du bébé secoué. À la barre, l’accusée a cependant de nouveau nié les faits. « Je ne peux pas dire quelque chose que je n’ai pas fait« , a-t-elle succinctement déclaré.

« Je ne suis pas sûr de la théorie du bébé secoué »

Lors de précédentes auditions, elle avait décrit un enfant au comportement inhabituel, en pleurs, et particulièrement agité le jour des faits. L’accusée avait également évoqué un comportement suspect du père de la victime, et redirigé la faute vers le couple et une chute intervenue sous leur surveillance plusieurs jours auparavant.

Bébé secoué : le parquet général fait appel de l’acquittement d’une nourrice

« Je ne suis pas sûr de la théorie du bébé secoué, comme je ne suis pas sûr de l’inverse« , a argumenté son avocat, maître Bernard Benaiem. Il a plaidé l’acquittement de sa cliente au « bénéfice du doute » qui subsiste selon lui, tant sur la nature des faits responsables de la mort du nourrisson, que sur la datation de ces derniers.

Avec AFP. 

Le CPE d’un lycée nantais agressé par un ancien élève

Le conseiller principal d’éducation (CPE) du lycée professionnel Michelet, à Nantes (Pays de la Loire), a été agressé mercredi après-midi par un adolescent de 16 ans, selon les informations de Ouest France.

Exclu de l’établissement il y a quelques jours après avoir participé à une rixe, l’élève est revenu armé de couteaux, d’un marteau et d’un morceau de parpaing. Il a blessé au visage le CPE. Le jeune homme a été rapidement interpellé et placé en garde à vue, où il se trouve encore ce jeudi matin.

Marie Scagni/Ouest france

Trafic de drogue : deux hommes tués par balles à Avignon

La « guerre des gangs » a fait deux nouvelles victimes de 20 et 34 ans à Avignon le lundi 31 mai, où la mort d’un policier avait déjà provoqué une vive émotion le 5 mai dernier.

Deux hommes ont été abattus lors de règlement de comptes à Avignon. ©Gilles Lagnel

Deux hommes ont été tués par balles dans un même quartier d’Avignon, dans la nuit du lundi 31 mai au mardi 1er juin. Cela« ressemble à un règlement de comptes lié au trafic de produits stupéfiants », a expliqué le procureur du Vaucluse, Philippe Guémas, à l’AFP. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire.

Vers minuit, des coups de feu ont été tirés dans le quartier de Monclar à Avignon. La police s’est rendue sur place et a découvert la première victime de 20 ans. L’homme a succombé à ses blessures, alors qu’il était transporté à l’hôpital. Dans une rue proche, la police a ensuite constaté la mort d’un homme de 34 ans. Ce dernier était déjà connu de la justice pour des trafics de drogue. Ces deux meurtres pourraient être liés.

Un département touché par le trafic de drogue

Sans surprise, le procureur du Vaucluse évoque « un contexte de guerre des gangs lié au trafic de drogue ». En mai, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin indiquait que 83 interpellations pour trafic de drogue avaient déjà eu lieu dans le Vaucluse depuis le 1er janvier. Il était en déplacement à Avignon à la suite du meurtre du policier Eric Masson le 5 mai. Le brigadier de 36 ans avait été tué par balles lors d’une opération menée contre le trafic de drogue.

Michèle Bargiel