Une femme a été retrouvée morte à son domicile de Douai (Nord), tôt ce lundi 31 mai. Elle aurait été battue à mort par son compagnon, porteur d’un bracelet électronique à la suite d’une condamnation pour des faits de vol aggravé.
L’effroi touche ce lundi 31 mai la ville de Douai. Une femme âgée de 33 ans a été retrouvée morte à son domicile du Nord, après avoir été rouée de coups. Les pompiers, appelés à 4 h 45, sont arrivés sur les lieux et ont découvert une femme en arrêt cardiaque. L’AFP ajoute que la victime a été « retrouvée couverte d’hématomes et traces de coups multiples, et [a succombé] à ses blessures. Son conjoint avait des traces de sang sur les mains ».
Son compagnon, un homme âgé de 38 ans porteur d’un bracelet électronique suite à une condamnation pour des faits de vol aggravé, a été placé en garde à vue. Il était alcoolisé lors de son arrestation. Des traces de sang ont également été retrouvées dans leur domicile. La thèse du féminicide ne fait que peu de doutes. Il s’agit du 46ème féminicide de l’année, selon le comptage réalisé par le collectif Nous Toutes.
Lundi 31 mai, à Douai (59), une femme de 33 ans a été tuée par son conjoint.
C’est le 46ème féminicide depuis le début de l’année.@EmmanuelMacron il avait un bracelet électronique.
Les forces de l’ordre on retrouvé et arrêté lundi 31 mai midi un ex-militaire lourdement armé qui était retranché au Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne. Il a été blessé grièvement après un échange de tirs avec les forces de l’ordre.
Après plus de 24 heures de traque, le forcené retranché dans une forêt du Lardin-Saint-Lazare (Dordogne) a été neutralisé par les forces de l’ordre, ce lundi 31 mai 2021 midi. « Au contact des militaires du GIGN, il a ouvert le feu à plusieurs reprises sur eux. Et suite à un de ses derniers tirs, il y a eu un tir de riposte qui a amené à le neutraliser», a annoncé à l’AFP le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle Aquitaine, selon qui les blessures du suspect sont « graves ».
Il voulait « mourir armes à la main »
Aucun blessé n’est à déplorer du côté des forces de l’ordre, bien que le forcené leur ait tiré dessus à plusieurs reprises. Son objectif était de se faire abattre par les forces de l’ordre. Le général André Pétillot évoquait l’envie d’un « suicide », plutôt que de se livrer à la police. Il a déclaré aux forces de l’ordre vouloir « mourir armes à la main ». L’enquête doit maintenant se poursuivre.
#Dordogne : l’individu a été neutralisé. Merci aux gendarmes, et en particulier au GIGN, pour leur action déterminante ainsi qu’à l’ensemble des services de l’Etat mobilisés.
Le visage du forcené et son identité avaient été diffusés dans le cadre d’un appel à témoins publié lundi matin par la gendarmerie de Dordogne, afin de permettre à toutes les personnes disposant d’informations de localiser Terry Dupin, jeune homme de 29 ans, qualifié de « dangereux ». Depuis dimanche 30 mai à l’aube, les forces de l’ordre tentaient d’arrêter l’homme.
« Le travail de ratissage de l’ensemble du périmètre va être long et minutieux… Cela peut durer encore de nombreuses heures », avait annoncé le préfet de Dordogne Frédéric Périssat dimanche soir. Il aura été d’autant plus long que les enquêteurs ont eu du mal à établir le contact avec le forcené car « chaque fois qu’il y a eu contact, le forcené a ouvert le feu », a déclaré le préfet à l’AFP. Lundi midi, lors de son arrestation, le forcené avait encore ouvert le feu, d’où le tir de riposte des gendarmes l’ayant blessé.
Deux enquêtes ouvertes
L’ancien miliaire âgé de 29 ans est bien connu des services de police. Il a déjà été condamné à quatre reprises pour des faits de violences conjugales. C’est d’ailleurs dans ce contexte de violences envers le nouveau compagnon de son ex-compagne que l’homme a été appréhendé dans la nuit de samedi à dimanche par les gendarmes. Lourdement armé, il a tiré sur leurs véhicules et s’est enfui.
Dimanche soir, la procureure de Périgueux, Solène Belaouar, a annoncé l’ouverture de « deux enquêtes distinctes », l’une pour violence sur son ex-compagne et tentative d’homicide sur l’homme qui était avec elle et sur qui il a tiré (sans l’atteindre); l’autre pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique.
Un employé « modèle »
Contactée par l’AFP, la présidente de la société dans laquelle Terry Dupin était employé en tant que chauffeur poids-lourd déclare qu’il s’agissait d’un « employé modèle, on n’a rien à lui reprocher, quelqu’un d’exemplaire, très calme, posé, poli, très respectueux », qui « dialoguait quand on avait envie de dialoguer ».
Dans ce village de 1800 habitants, les écoles maternelles et primaires sont restées fermées, ainsi que plusieurs routes, jusqu’à la neutralisation de l’homme, a précisé la préfecture sur Twitter. Les habitants vont pouvoir se déconfiner et revenir à la vie normale progressivement.
Un automobiliste âgé de 29 ans a percuté lundi volontairement deux policiers, à Colombes, dont l’un grièvement blessé. L’homme devait faire l’objet d’une expertise psychiatrique ce mardi, déterminante pour la prise en charge de l’enquête par la justice antiterroriste.
Lundi 27 avril, un peu avant 17h40, Youssef T., âgé de 29 ans, a foncé au volant d’une BMW noire sur deux motards de la police nationale à l’arrêt, alors qu’ils contrôlaient un véhicule à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. L’homme a déclaré qu’il « voulait mourir en tuant des policiers » lors d’une de ses premières auditions, a indiqué une source judiciaire. Les enquêteurs s’interrogent sur l’éventuel mobile terroriste du suspect.
Une expertise psychiatrique devait être menée dans la matinée mardi 28 avril, sur cet homme inconnu des services de renseignements, et ayant des antécédents psychiatriques datant de 2012. Cette expertise sera déterminante dans la décision du parquet national antiterroriste (Pnat) de se saisir ou non de l’enquête. Youssef T., n’a pas d’antécédents judiciaires récents et n’était « pas fiché S », a indiqué la procureure de la République, Catherine Denis. Il était seulement connu pour des « faits de droit commun anciens », a précisé une source au sein du parquet.
Passage à l’acte en réaction à la « situation » en Palestine
Dans ses premières déclarations, il aurait dit avoir regardé des vidéos sur la « situation » en Palestine avant d’agir, a expliqué le parquet de Nanterre, chargé du dossier. Dans sa voiture, un couteau et une « lettre expliquant son geste » ont été retrouvés. La perquisition réalisée à son domicile, elle, n’a rien révélé de « significatif ».
Les deux policiers, dont l’un a été grièvement blessé, ont été transportés à l’hôpital souffrant de traumatisme aux jambes et de multiples fractures, avec un autre policier municipal. Le premier a été placé en coma artificiel afin d’être opéré.
« L’enquête qui débute fera toute la lumière sur les motivations » du suspect, a promis le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner dans un tweet lundi soir.
Mes pensées accompagnent nos deux policiers blessés, alors qu’ils étaient engagés pour nous protéger.
Hommage au sang froid des policiers municipaux qui leur ont porté secours et ont interpellé le mis en cause.
L’enquête qui débute fera toute la lumière sur ses motivations. https://t.co/Q56XdJq1jS
Mardi 8 octobre, deux amis comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Paris. Il leur était reproché d’avoir grièvement blessé au couteau un homme, lors d’une altercation. Les deux prévenus affirment ne pas comprendre comment la victime s’est fait perforé le rein. Ils admettent toutefois que des coups ont été porté, pour se défendre contre une tentative de vol.
Ils sont deux à comparaître ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Lui depuis le box des accusés, elle depuis le premier rang. Il est en détention provisoire depuis plus d’un mois, accusé de violences volontaires avec arme. Elle, blessée à l’orteil, ne peut se tenir debout devant ses juges. Sous surveillance judiciaire, on lui reproche d’avoir transporté une arme, le couteau qui a servi à son ami pour blesser grièvement un homme.
C’est une fin de soirée tragique qui les amène au tribunal. Le 28 août dernier, les deux amis rentrent chez eux, accompagnés d’une autre camarade. L’horloge indique près de 6h du matin lorsque le groupe arrive à la station de métro Bastille, à Paris. Ils sont interpellés par trois hommes qui veulent passer avec eux les validateurs RATP, faute de titre de transport. L’un d’eux en profite pour tenter de dérober leur sac à main et la situation dégénère.
La jeune femme panique et sort un couteau de son sac. « Pourquoi avoir un couteau sur vous ? », l’interroge au procès le président. « Je ne me sens pas en sécurité à Paris », répond-elle. Son ami lui prend l’arme et tente de repousser ses agresseurs. L’un d’eux tombe au sol, les prévenus prennent la fuite. L’homme a reçu plusieurs coups et a le rein perforé par la lame.
« On ne savait pas qu’il était blessé, se justifie le jeune homme. Si j’avais su, j’aurais appelé une ambulance. » Il est catégorique, il n’a jamais eu l’intention de frapper : « J’ai pris le couteau pour leur dire de partir, c’est la première fois que je tenais une arme. Je lui ai demandé de reculer mais c’est lui qui a avancé. » Il s’agite, pour mimer la distance qui le séparait alors de la victime. « J’étais mort de peur, je voulais juste partir », confesse-t-il avant d’avouer regretter son geste.
Une version des faits que confirme sa camarade, depuis le banc sur lequel elle était restée silencieusement assise : « On n’a pas vu de sang, juste un peu à l’arcade. » « Mais comment expliquer une plaie aussi profonde si vous dites ne pas avoir mis de coups ? », s’exaspère le procureur, en allusion au rein perforé de la victime. Le débat tourne en rond, les deux prévenus répètent ne pas avoir porté de coups et ne pas savoir quand l’homme a été blessé. Pourtant, tous les deux assurent regretter la façon dont s’est déroulée l’altercation.
Pour la défense, il n’est pas question de contester les violences mais de prendre en compte leur contexte. « Tout cela se passe en quelques secondes, plaide l’avocat du jeune homme. Il n’y avait pas la volonté de blesser mais simplement celle de protéger. » Du côté du ministère public, de telles plaies ne peuvent avoir été causées involontairement. Le procureur requiert dix mois d’emprisonnement ferme pour le jeune homme et trois mois avec sursis pour son amie, « une peine d’avertissement ».
Verdict : le prévenu écope d’une condamnation à huit mois ferme d’emprisonnement, sans mandat de dépôt. Il pourra bénéficier d’un aménagement de peine, s’il parvient à prouver au juge des libertés et de la détention qu’il a un vrai projet de réinsertion. La trentenaire, elle, devra payer une amende de 600€. Une peine qui ne sera pas inscrite dans son casier judiciaire pour, selon le président, ne pas la pénaliser dans sa vie professionnelle.