Un rapport de Greenpeace publié ce mardi 1er juin met en cause la surpêche en Afrique de l’Ouest à destination des industries européennes et asiatiques : l’exportation de farine et d’huile de poisson priverait les populations d’une part importante de leur alimentation.
500 000 tonnes de poissons, transformés en huile et farine pour l’exportation vers l’Europe et l’Asie, pourraient servir à nourrir 33 millions de personnes, dénonce un rapport de Greenpeace publié mardi. Les espèces principalement pêchées, la sardinelle et l’ethmalose (sardine des estuaires, ou bonga), sont « surexploitées ». Elles constituent également une source vitale de protéines animales pour les populations de la région côtière, mais également continentale.
Les farines et huiles exportées servent à l’aquaculture ou l’agriculture de l’Union européenne principalement : « En 2019, plus de 70% de l’huile de poisson produite en Mauritanie a été destinée à l’UE. » Cela fait plusieurs années que Greenpeace alerte sur la surpêche dans cette région.
Le rapport dénonce également l’augmentation de la production de farine et d’huile de poisson dans cette région, passée de 13 000 tonnes en 2010 à 170 000 tonnes en 2019.
L’équipage du porte-conteneurs en feu au large de Colombo depuis douze jours a commencé à être interrogé ce lundi, dans le cadre de l’enquête criminelle portant sur les causes et les conséquences de cet accident.
Il s’agit de l’une des pires pollutions marines de l’histoire du Sri Lanka. Le 20 mai, un porte-conteneurs a pris feu au large de Colombo, la capitale économique du pays. Lundi 31 mai, trois membres de l’équipage, deux Russes et un Indien, ont été interrogés dans le cadre de l’enquête criminelle sur les causes du sinistre et sur les dommages provoqués sur l’environnement.
Immatriculé à Singapour, le bateau transportait notamment 25 tonnes d’acide nitrique, de matières plastiques, de soude caustique, de lubrifiants et autres produits chimiques. Le feu, contenu depuis dimanche à l’arrière du navire de 186 mètres de long, a détruit une grande partie de sa cargaison de 1 500 conteneurs, mais huit d’entre eux sont tombés dans l’océan Indien.
Des millions de granulés de polyéthylène, destinés à l’industrie de l’emballage, se sont échappés et ont recouvert les plages sri-lankaises, forçant à interdire la pêche dans une zone de 80 km et laissant craindre des ravages écologiques.
La menace d’une marée noire
Les autorités ont décidé de poursuivre les propriétaires du navire et son équipage et de réclamer des dommages et intérêts aux assureurs. Le propriétaire du bateau, X-Press Feeders, affirme que la coque est intacte et que ses réservoirs de carburant ne sont pas touchés, alors qu’une marée noire est également redoutée.
Le MV X-Press Pearl n’avait que trois mois. Il faisait route en provenance de l’État indien du Gujarat vers Colombo lorsque l’incendie s’est déclaré. Il était déjà passé par le Qatar et Dubaï et devait se rendre en Malaisie puis à Singapour, après l’escale prévue à Colombo.
À partir du 1er juin, les plus anciens véhicules ne pourront plus circuler au sein du Grand Paris, sous peine d’amende. Une restriction qui ne fait pas l’unanimité au sein des automobilistes.
La Zone à faibles émissions métropolitaines (ZEF), créée en 2019, se renforce : les restrictions s’appliquent dorénavant aux véhicules les plus anciens, avec des vignettes Crit’Air 4 et supérieures. À partir du 1er juin, ils ne pourront plus circuler au sein du Grand Paris. Une règle qui sera progressivement étendue aux véhicules classés Crit’Air 3 à partir de juillet 2022, et Crit’Air 2 en janvier 2024. Mais sur les réseaux sociaux, les critiques affluent.
Cette mesure ne fait pas l’unanimité, principalement car elle serait source d’inégalités. Alors que la crise sanitaire a durement touché les foyers, le Journal de l’automobile relève que le marché actuel connaît un regain de la vente d’occasion, plus économique. Les véhicules classés Crit’Air 4 et plus représentent 16% des véhicules sur le territoire national. Et l’âge moyen d’un véhicule français moyen est passé de 10,6 ans à 10,8 entre 2020 et 2021.
les gens n’ont pas d’argent pour acheter des véhicules électriques beaucoup trop chers, encore une division entre les français
Et on fait comment quand on pas les moyens d’acheter un véhicule dit « propre ». On n’a pas le salaire de la Maire de Paris ou de la Présidente de région ?
De fait, l’interdiction concerne les voitures et deux-roues immatriculées avant le 31 décembre 2005 si moteur diesel, ou avant le 31 décembre 1996 si moteur essence. Ces véhicules seront interdits de circulation de 8 h à 20 h, hors jours fériés. Pour les bus et autocars, les restrictions s’appliquent tous les jours de l’année, aux mêmes horaires.
En cas d’infraction, le conducteur risque une amende de troisième classe, soit 68 euros. Mais plusieurs exceptions restent tolérées : l’interdiction de circuler ne concerne ni les personnes porteuses d’une carte « mobilité inclusion », ni les voitures de collection, ni les véhicules de secours ou d’approvisionnement de marchés. Les véhicules pour les déménagements, événements culturels ou tournages en sont aussi exemptés.
Charlotte De Frémont
Qu’est-ce qu’une vignette Crit’Air? Il s’agit d’un autocollant apposé sur le pare-brise du véhicule, et valable toute sa durée de vie. Il permet de le classer parmi les six catégories définies, du moins polluant (électrique) au plus polluant (niveau 5). Elle est délivrée selon les informations de la carte grise, et concerne tous les véhicules (voitures, deux-roues, poids lourds…). Les véhicules immatriculés avant 1997 n’entrent pas dans la classification.
Pour dénoncer l’inaction du gouvernement français face à la déforestation, une dizaine de militants de Greenpeace bloquent depuis 5 h 30 le port de Saint-Nazaire, premier port d’importation de soja en France, ce lundi 31 juin.
Enchaînés avec des antivols aux grilles d’accès de l’entrepôt de soja Sea Invest situé à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), les militants de Greenpeace empêchent tout accès aux poids-lourds ce lundi 31 juin. Les activistes ont aussi bloqué « un tapis roulant sur lequel sont acheminées les cargaisons », indique un communiqué de l’ONG.
Pour dénoncer « l’inaction climaticide de la France, qui importe chaque année dans ses ports trois millions de tonnes de soja destiné à nourrir nos animaux d’élevage, sans aucune garantie ou traçabilité suffisante », les militants ont accroché des banderoles aux slogans vindicatifs comme « Déforestation: soja hautement inflammable », ou encore « Entrepôts pleins de soja/Politique vide de sens ».
Action en cours pour dénoncer la #déforestation associée aux importations 🇫🇷 ! Nous bloquons un entrepôt stockant du soja importé dans le port de Saint-Nazaire. @EmmanuelMacron, @B_abba, assez des discours : place aux actes pour mettre un terme à la déforestation importée. pic.twitter.com/MtGsydXMHx
L’ONG rappelle que « la culture du soja est l’une des causes majeures de la déforestation et de la destruction d’écosystèmes précieux en Amérique latine ». Pour elle, « il faut de toute urgence que le gouvernement prenne des mesures contraignantes pour s’assurer que nos importations de soja ne contribuent plus à détruire des forêts à l’autre bout du monde ».
Selon Héloïse Pichon, chargée des relations avec la presse, les forces de l’ordre ont fait évacuer les lieux peu avant 15 h. L’opération s’est déroulée calmement. Les activistes espéraient une prise de parole ou des engagements de la part des responsables politiques pour mettre fin à ce blocage.