Le bureau de poste rue Paul Vaillant Couturier ne fait pas exception: lui aussi est frappé par un bug informatique.
De l’extérieur rien d’inhabituel. Toujours cette devanture jaune inimitable, la porte ouverte pour accueillir les clients, tous plus pressés les uns que les autres. Mais en ce lundi 9 avril, ces derniers devront prendre leur mal en patience. Une panne informatique survenue en début de journée bloque toutes les opérations aux guichets.
« Rien ne fonctionne. »
La cause exacte ? On l’ignore. Alors un seul et même discours sort ici de la bouche des employés: « Seuls les distributeurs automatiques de billets fonctionnent aujourd’hui, pour le reste il va falloir attendre. » Jusqu’à quand ? Demain ? Dans une semaine ? Peut-être plus ? Difficile à dire pour le personnel. Du côté des clients on est plus embêté qu’en colère, à l’image de François, un retraité loin d’être pressé: « J’étais venu déposer un colis à envoyer en province mais on m’explique que rien ne fonctionne. Bon ce n’est pas urgent, je repasserai demain en espérant que ça marche. »
Retour à la normale vers 17h
Pour Mathilde, venue effectuer un mandat de versement sur compte pour son neveu accidenté en Thaïlande, l’inquiétude prédomine: « Je ne sais pas comment faire, j’espère que tout rentrera dans l’ordre demain c’est urgent pour moi. » Le bug informatique a finalement été identifié en milieu d’après-midi avant d’être réparé aux alentours de 17h. Les clients pouvaient toutefois se rendre sur l’application mobile ou le site internet de La Poste au cours de la panne. Pratique. Mais pour les 8500 bureaux de France, la journée est loin d’être passée comme une lettre à la poste.
Instaurée en 2014 à Montreuil, cette devise peut être utilisée comme moyen de paiement dans certaines surfaces. Reste à savoir comment l’obtenir… On vous explique tout.
Il est possible d’acheter ses pommes avec des pêches. Créée en 2014, cette monnaie s’est petit à petit installée dans le quotidien des Montreuillois, puis dans celui des Bagnoletais et des Alfortvillais… Aujourd’hui ce sont près d’une dizaine de communes qui ont adopté le concept. Prochaine étape : Paris. La monnaie s’installe dans la capitale dans un mois. Mais pour l’utiliser, encore faut-il en avoir…
Comment obtenir des pêches ?
Pas de monnaie sans adhésion. Pour acquérir des pêches, il vous faudra vous inscrire à l’association « La pêche, monnaie locale », par internet ou sur papier. Il vous faudra ensuite changer vos euros en coupons-billets de pêches aux comptoirs d’échange. Six valeurs de coupons-billets sont disponibles à savoir 1, 2, 5, 10, 20 et 50 pêches. Et pour information : 1€ équivaut à une pêche.
Où les utiliser ?
La pêche est une monnaie citoyenne…et locale. Autrement dit elle n’a pas vocation à devenir une monnaie nationale comme le dollar ou la livre sterling. Actuellement huit villes situées dans l’Est parisien disposent de commerces proposant la pêche comme moyen de paiement. Boulangerie, librairie, fleuriste… L’objectif c’est de consolider le lien social. Annie, salariée dans un magasin d’alimentation bio, a été séduite par l’idée : « On a adopté la pêche dès sa création en 2014, cela fait partie de l’éthique de l’enseigne. » À noter pour les plus sceptiques que les paiements mixtes pêches-euros sont possibles.
Quels en sont les avantages ?
Selon l’association, payer en pêches encourage l’économie réelle et stimule les échanges locaux. Avec cette monnaie locale qui favorise les circuits courts, les individus ne se confrontent pas aux dérives des marchés financiers internationaux (spéculation, paradis fiscaux, opacité…). « L’idée c’est d’être dans une économie alternative et en dehors d’un système économique classique et spéculatif », confie Annie. Autre bon point: les euros échangés sont déposés sur un fonds de garantie à la Nef, une société coopérative qui finance des projets éthiques et solidaires.
Et les inconvénients ?
Attention: la pêche est une monnaie locale mais complémentaire, elle n’a donc rien d’une grande devise ! Et si l’utilisation de la monnaie est en progression constante depuis ses débuts, la liste des commerces qui l’acceptent reste encore petite. Raison pour laquelle l’association demande à ses adhérents d’inviter leurs commerçants et leurs voisins à entrer dans le réseau. Et si vous n’habitez pas en région parisienne, pas de panique ! Près d’une cinquantaine d’autres monnaies locales ont été créées partout en France. Alors à la pêche… aux monnaies citoyennes!
Ce lundi, un bug informatique bloque toutes les opérations faites depuis 8500 guichets en France.
Un bug informatif est intervenu à la mi-journée sur tout le réseaux des postes de France.
Selon un communiqué de l’opérateur, « Le réseau rencontre un problème informatique depuis ce matin dans l’ensemble des points de service, rendant impossibles certaines opérations au guichet. » Les utilisateurs ne peuvent ni retirer ni déposer d’argent auprès des agents de la Poste.
Néanmoins, le service sécurisé sur internet fonctionne normalement, et toutes les opérations peuvent être effectuées depuis les distributeurs de billets.
La situation devrait revenir à la normale dans la journée selon la Poste. La piste du piratage ou de la malveillance n’est pas privilégiée, même si la cause précise de ce bug n’a pas encore été trouvée.
Technologie révolutionnaire par son expérience d’immersion quasi totale, la réalité virtuelle ne parvient toujours pas à s’imposer en termes de ventes. Les investissements massifs des géants du numérique dans le secteur, cependant, pourraient prochainement changer la donne.
Il suffit de s’allonger sur une plateforme, de tendre les bras, et d’enfiler le casque de réalité virtuelle pour se glisser dans la peau d’un oiseau. Battez les ailes, et vous survolerez les rues de New-York ou de Paris. Voler comme un oiseau et admirer ces mégalopoles du point de vue des volatiles, un rêve qui semblait fou il y a encore plusieurs décennies. Il est devenu une réalité il y a un an à la bibliothèque MK2 de Paris, où une première salle de réalité virtuelle a ouvert ses portes en France.
La réalité virtuelle permet à un utilisateur, souvent grâce à l’aide d’un casque spécial, de vivre physiquement dans un environnement artificiel. Dans l’industrie du jeu vidéo, des capteurs retranscrivent à l’écran les mouvements physiques du joueur pour lui permettre d’évoluer en interaction avec l’univers virtuel. En clair : la promesse d’une immersion totale avec un « ailleurs ».
Une véritable révolution pour le divertissement … mais pas seulement. L’archéologie, l’immobilier, le tourisme, l’éducation, le management … Autant de secteurs que vient bouleverser l’apparition de la « VR » (virtual reality, réalité virtuelle en français). Car l’univers dans lequel est plongé l’utilisateur n’est pas seulement imaginaire, il peut aussi être bien réel.
Prenez des photos dans un lieu physique, scannez-les dans un casque de VR et vous pourrez permettre à un utilisateur à l’autre bout du monde, muni d’un casque, de visualiser ce lieu en 3D ou à 360°. C’est ce que compte proposer Air BnB prochainement pour ses visites d’appartements à louer. En entreprise, la VR permet par exemple à des employés situés dans des locaux différents de travailler ensemble sur un même projet virtuel.
Un marché encore poussif
Les avantages permis par la VR ne sont donc pas que ludiques, ils offrent de nouvelles expériences pour le public comme les entreprises. Pourtant, malgré un potentiel impressionnant (le blog spécialisé Digi-Capital parle d’un marché de 30 milliards de dollars en 2020), le secteur a du mal à décoller. Et ce malgré les investissements majeurs de grosses entreprises, les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) en première ligne.
« L’économie de la réalité virtuelle et augmentée ne pèse pas lourd actuellement (14 milliards de dollars de dépenses en 2017 selon le cabinet d’études IDC, un marché de 7 milliards de dollars pour la même année selon Goldman Sachs, ndlr) », tranche Julien Bergounhoux, journaliste spécialiste de la réalité virtuelle au média techno l’Usine digitale. « C’est encore un marché très jeune : la VR est apparue dans les années 1990, mais a été délaissée rapidement faute de succès. Ce n’est que l’an dernier qu’il a repris de l’ampleur, grâce aux investissements des GAFA notamment (injection de 542 millions d’euros de Google dans la start-up de VR MagicLeap, rachat de l’entreprise Oculus par Facebook pour 2 milliards d’euros en 2014). Mais même avec ça, l’impact reste mesuré, pour l’instant. »
En cause : une faible adoption de la part du public. « Graphiquement, l’expérience reste perfectible, et le prix est encore trop élevé (400€ pour le casque VR standard pour jeu vidéo sur ordinateur, l’Oculus Rift de Facebook, ndlr). Seulement 1 million de casques pour PC seront vendus cette année, et 8 millions de casques pour smartphones Samsung, alors qu’ils ne coûtent que 130€ et s’utilisent partout avec le portable. »
Décollage (bientôt) imminent ?
Pourquoi donc miser autant dans une technologie loin d’être extrêmement rentable ? Pour Julien Bergounhoux, les GAFA et autres entreprises espèrent un retour sur investissement à plus long terme. « La VR, selon moi, c’est la plateforme de technologie majeure du futur. Avec les affinements techniques à venir, c’est une technologie qui va se généraliser par sa qualité. Une entreprise comme Facebook, qui a raté le train du smartphone, se doit de se positionner dessus, et c’est ce qu’elle fait en finançant prochainement des contenus VR pour 1 milliard de dollars. »
Derrière cette apparente volonté des GAFA de se positionner en leaders d’un secteur qui compte d’encombrants concurrents comme Sony, HTC et une myriade d’entreprises asiatiques, se cache une stratégie plus concrète : l’utilisation de la VR comme moyen plutôt que fin pour attirer le public. « Avec respectivement Facebook Spaces et Jump comme propres plateformes de réalité virtuelle, Facebook et Google entendent fidéliser leurs utilisateurs, pour éviter qu’ils n’aillent voir ailleurs. »
Autre raison de placer ses pions dans la VR : « l’effet wahou ». « Une chaîne comme Arte, qui a dépensé 500 millions d’euros dans le documentaire en réalité virtuelle Notes on blindness, raisonne en termes d’image. Celle qui est cataloguée comme une chaîne « ancienne » veut devenir « branchée ». Cela séduit un nouveau public plus jeune, ça attire les investisseurs et ça crée du buzz. »