Anne Hidalgo demande une augmentation des aides pour Paris à Jean Castex

La maire de Paris Anne Hidalgo a demandé au Premier ministre Jean Castex d’augmenter le soutien financier accordé à la capitale. Cette requête, selon la maire, répond à des engagements du gouvernement qui n’ont pas été tenus.

« Malgré vos engagements et nos multiples échanges, je ne peux que constater que ceux-ci restent lettre morte », a écrit Anne Hidalgo, maire de Paris, dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex, jeudi 23 septembre. L’édile a demandé d’accorder un soutien financier plus important à la capitale dans le cadre du plan de relance. Selon Anne Hidalgo, la crise du Covid aurait coûté près d’un milliard d’euros à Paris.

Après une demande de dotation de soutien à l’investissement local de 130 millions d’euros, la ville de Paris n’aurait reçu qu’une promesse de 80 millions d’euros de Bercy. Pas assez, selon la maire de Paris. De même, dans le cadre de son plan de relance de 200 millions d’euros, établi après le premier confinement en 2020, la capitale n’aurait été aidée qu’à hauteur de 40 millions d’euros. Un montant jugé inadapté au contexte de la crise sanitaire.

Anne Hidalgo estime également que le gouvernement manque de transparence dans son choix d’attribution d’aides à des collectivités locales. Elle pointe notamment le soutien financier de 2,5 milliards d’euros accordé par le gouvernement à la métropole de Nice, estimé élevé et non justifié.

A.G.

500 personnes embauchées par Amazon en Moselle

Le géant américain Amazon a annoncé avoir embauché plus de 500 personnes pour son centre de distribution près de Metz (Moselle), jeudi 23 septembre. L’entreprise a promis de créer 1000 nouveaux emplois dans les trois prochaines années pour ce nouveau site.

500 nouveaux postes et que des contrats à durée indéterminée. Sur les 1000 créations d’emplois promises par Amazon pour son nouveau centre de distribution à Augny (Moselle), la moitié a ainsi été réalisée, selon l’entreprise.

Un coup de pouce pour l’emploi local : la moitié des personnes embauchées étaient des chômeurs de longue durée. 16 % d’entre elles percevaient le RSA. « C’est un bonus pour la commune au niveau de la taxe foncière, du rayonnement de la métropole et du développement économique », estime le maire de la commune, François Aurion.

Le e-commerce est régulièrement visé par des accusations de destruction des emplois. Pour Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France, ces embauches sont l’occasion de prouver le contraire. Il affirme que ces 500 CDI vont « contribuer à la croissance de la région ». 

Mercredi 22 septembre, Amazon a déjà affirmé que 12 000 travailleurs saisonniers seront employés en France pour la période des fêtes de fin d’année. Parmi eux, 2 000 seront embauchés pour le site d’Augny.

A.G.

Crise des sous-marins : la situation s’apaise entre les Etats-Unis et la France

Joe Biden et Emmanuel Macron se sont entretenus par téléphone, mercredi, pour calmer la crise diplomatique entre les Etats-Unis et la France et renouer le dialogue, après la rupture du contrat du siècle avec l’Australie.

Après la crise, l’apaisement. Suite à un entretien téléphonique d’une trentaine de minutes, le 22 septembre, le président américain, Joe Biden, et son homologue français, Emmanuel Macron ont dévoilé des engagements pour rétablir la confiance brisée entre les deux pays. Le 16 septembre, la rupture d’un contrat de vente de douze sous-marins à l’Australie avait provoqué un séisme diplomatique entre la France et les Etats-Unis. « Des consultations ouvertes entres alliés » auraient « permis d’éviter cette situation », précise un communiqué commun, publié par l’Elysée et Washington, à l’issu de l’entretien téléphonique. Joe Biden a reconnu un défaut de communication et espère un « retour à la normale ».

Pour rétablir le dialogue, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français va rencontrer le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, ce jeudi, à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette étape de l’apaisement sera suivie d’une rencontre entre Emmanuel Macron et Joe Biden en Europe, à la fin du mois d’octobre. D’ici cette rencontre, les deux présidents ont également annoncé dans un communiqué le lancement d’ « un processus de consultations approfondies visant à mettre en place les conditions garantissant la confiance », qui acte le retour de l’ambassadeur français, Philippe Etienne, à Washington, la semaine prochaine.

Une crise diplomatique sans précédent

Philippe Etienne avait été rappelé en France, le 17 septembre. Paris avait ainsi manifesté son mécontentement à cause la signature du pacte de sécurité, Aukus, entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume. Dans le cadre de cette alliance, l’Australie avait rompu le « contrat du siècle », convenu avec la France en 2016 et, ce, sans prévenir l’Hexagone. « Un coup dans le dos », pour Jean-Yves Le Drian. L’Australie n’achètera donc pas douze sous-marins à propulsion conventionnelle à la France et a opté pour des sous-marins à propulsion nucléaire américains. Il s’agit de la pire crise diplomatique entre les Etats-Unis et la France depuis que l’Hexagone a refusé d’épauler son allié dans la guerre d’Irak en 2003.

Malgré le renouement du dialogue, la relation avec les Etats-Unis a été remise en cause par cette crise. Ce jeudi, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a affirmé sur Franceinfo que l’Union européenne ne peut « plus compter » sur les Etats-Unis pour sa protection et appelle à « construire son indépendance stratégique ».

Michèle Bargiel

L’Éducation Nationale en grève pour de meilleures conditions de travail

Alors que la rentrée des classes a eu lieu il y a à peine trois semaines, les enseignants du primaire et du secondaire sont appelés à la grève le 23 septembre partout en France. Leurs revendications : une meilleure protection contre l’épidémie dans les écoles, une hausse des effectifs et une revalorisation des salaires.

Il y a un véritable « déni de réalité » de la part du gouvernement. Quatre syndicats, CGT, FO, FSU et Sud Education, ont lancé un appel national à la grève ce jeudi 23 septembre. Les cortèges défileront dans l’après-midi partout en France pour dénoncer, entre autres, le manque de personnel dans les établissements scolaires et l’impréparation critique face au coronavirus lors de la rentrée de septembre 2021.

« Nos organisations appellent la profession à se mobiliser afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Éducation » ont écrit conjointement les syndicats dans un communiqué d’appel à la grève. D’après eux, le système éducatif manque à la fois cruellement de moyens et de mains parmi les métiers comme professeurs, CPE ou encore surveillants.

Hausse des salaires

Une des revendications centrales qui sera défendue lors de cette journée de mobilisation : la revalorisation des salaires. Un sujet très discuté dernièrement dans l’actualité, alors que la candidate du Parti Socialiste à la présidentielle 2022, Anne Hidalgo, a proposé le doublement des salaires des jeunes professeurs.

Le salaire moyen des enseignants en France se situe en effet dans la moyenne basse des pays de l’Union européenne et des Etats de l’OCDE. Après quinze ans d’expérience, les enseignants du primaire et secondaire touchent en moyenne 35 000 euros par an, ce qui fait de la France le 21ème pays de l’OCDE sur ce critère. De son côté, Jean-Michel Blanquer a fixé pour objectif qu’aucun professeur ne gagne moins de 2000 euros par mois d’ici 2024.

Lutte contre l’épidémie

Les syndicats appellent également le gouvernement à mieux les protéger dans l’exercice de leur métier. Depuis le début de la crise sanitaire, les écoles sont restées très majoritairement ouvertes sur le territoire, exposant de fait les salariés de l’Éducation nationale au virus de manière importante. D’autant que la couverture vaccinale des jeunes de moins de 18 ans en France est encore relativement faible à l’heure actuelle.

Certes, les syndicats se réjouissent « que les élèves bénéficient sans rupture de la socialisation et de l’enseignement-apprentissage dans un cadre scolaire non virtuel » , peut-on lire dans le communiqué de la CGT. Mais pour autant, ils réclament des protections sanitaires supplémentaires : « capteurs de CO2, purificateurs d’air, masques FFP2, masques gratuits pour les élèves, matériel de protection spécifique pour les AESH, campagnes de test dans les écoles et établissements ».

Maintien du baccalauréat

Autre revendication : celui du maintien du baccalauréat en tant qu’examen. Cela fait deux années consécutives, en juin 2020 et juin 2021, que l’examen du baccalauréat n’a pas lieu de manière conventionnelle, mais en grande partie par contrôle continu.

Les syndicats réclament la fin de la généralisation du contrôle continu comme évaluation des terminales pour valider leur bac. Ils veulent, en outre, le retour des épreuves nationales en présentiel et anonymes.

 

Joséphine Boone