L’hamburger à la conquête du monde

Célèbre dans le monde entier, le hamburger est considéré comme un emblème de la culture américaine. Pourtant, malgré les idées reçues, le fameux sandwich n’est pas né aux États-Unis.

La chaine de fast-food McDonald’s a été créée en 1948 aux USA et a depuis conquit le monde… (photo DR)

Comme son nom l’indique, le hamburger est né Hambourg, ville portuaire du nord de l’Allemagne. Pour comprendre comment il est arrivé dans nos assiettes, il faut remonter à la création de son ingrédient phare, le steak haché. Au XIIe siècle, à l’époque des conquêtes de Genghis Khan, les guerriers mongoles prennent l’habitude de se nourrir tout en galopant. Pour cela, ils glissent sous leur selle de fines lamelles de bœuf, permettant d’attendrir la viande. C’est le « steak tartare ». Cette manière originale de déguster un steak en petits morceaux va séduire l’Europe. A Hambourg, on y ajoute des oignons et de la chapelure. On fume également la viande pour une plus longue conservation.

Au XIXe siècle, des millions d’européens traversent l’Atlantique pour vivre le rêve américain. A bord des paquebots reliant Hambourg à New-York, on sert le fameux steak entre deux tranches de pain. A l’arrivée, les locaux découvrent le plat et vont en faire un business florissant. En 1931, la première chaîne de restaurants de burgers apparaît. Elle s’appelle « Wimpy’s », inspirée du personnage de la bande dessinée Popeye (Gontran en français) qui adore les burgers. En 1948, deux frères décident de monter un snack et ont la bonne idée de proposer le self-service à leurs clients. Ces deux hommes sont Maurice et Richard MacDonald. Six ans plus tard, « McDonald’s » devient une chaîne de fast-food et finira par conquérir toute la planète…

Sylvia BOUHADRA

 

Pour compléter :

La Burger Mania

On a testé pour vous : le « Beyond Meat » burger

La recette de l’avocado burger

 

 

DIAPORAMA : A Rungis, le temple francilien du combat

Situé à proximité de l’aéroport d’Orly, dans la banlieue sud de Paris, le Venum Training Camp, du nom d’une célèbre marque de vêtements de sports de combat, a ouvert ses portes en septembre 2017 et compte déjà 500 adhérents. Sur près de 2000 m2, le complexe abrite ring, tatamis, cage de MMA, salle de musculation et espace dédié au cross-fit. Par Timothée Talbi.

Le MMA, interdit dans la cage mais disponible sur vos écrans

Vous pourrez même combattre avec Bruce Lee dans le dernier opus d’EA sports UFC, le jeu vidéo officiel de la prestigieuse ligue éponyme.

Le 20 avril prochain en clôture de la 236e soirée UFC (Ultimate Fighting Championship), l’Hawaiien Max Holloway tentera de prendre sa revanche sur l’Américain Dustin Poirier. Un match qui sera diffusée en France et en direct sur la 4ème chaîne du bouquet payant RMC sport, réservée aux sports de combat. Pourtant, depuis 2005, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) recommande aux “éditeurs de services de télévision de ne pas diffuser de combats qui ne seraient pas régis par une fédération nationale agréée par le ministère en charge des Sports”. Sauf que dans les faits, le MMA est depuis longtemps visible grâce à des chaînes basées au Luxembourg et disponibles sur certains bouquets français.

Ce fut d’abord RTL9, puis Kombat Sport, une chaîne du groupe MCS TV racheté en 2014 par… Altice. Éphémèrement rebaptisé SFR Sport 5, Kombat sport s’appelle aujourd’hui RMC sport 4. Mais si sa rédaction se trouve au sud-ouest de Paris, la chaîne n’a toujours pas de compte à rendre au CSA, car encore émise depuis le Luxembourg où sa maison mère, Altice, est domiciliée. Le gendarme du PAF ne peut également rien faire contre les ligues elles-mêmes qui proposent des abonnements sur internet, à l’image de l’UFC Fight Pass, vendu 8 € par mois et qui diffuse en streaming et en direct tous les combats de la prestigieuse organisation. Combats que vous pouvez aussi rejouer sur votre console : la France est l’un des cinq pays ayant le plus acheté le dernier opus du jeu vidéo officiel de l’Ultimate Fighting Championship, sorti en février 2018.

A.G.

Le MMA s’est construit aux 4 coins du monde

Le Brésilien José Aldo (à gauche) et l’Irlandais Conor McGregor (à droite) lors de la 189e soirée UFC, à Las Vegas en juillet 2015.

Les arts martiaux mixtes sont un sport de combat hérité du pancrace antique qui était très populaire en Grèce. Mélange de boxe et de lutte, cette discipline n’était régie que par deux règles : l’interdiction de mordre et de frapper aux yeux. Avec les conquêtes d’Alexandre le Grand, cette forme de combat libre se propage en Asie pour donner naissance à d’autres arts martiaux mais subit un véritable déclin en Europe au profit d’autres disciplines davantage réglementées.

Le combat libre réapparut au Brésil dans les années 1920 avec la famille Gracie. Proche d’un immigré japonais champion de judo, le père Gracie lui demande de dispenser des enseignements de combat à ses deux fils. Quelques années plus tard, en 1925, ces derniers ouvrent une académie de ju-jitsu à Rio de Janeiro et commencent à y développer un nouvel art martial basé sur la puissance et effaçant les inégalités de corpulence : le  “Gracie Jiu-Jitsu”. Forts de cette création, ils mettent au défi les combattants locaux, en particulier d’autres disciplines, avec le “Challenge Gracie” : il s’agit de combats de “Vale Tudo”, signifiant “tout est permis” en portugais. Le succès est tel que les compétitions organisées par les Gracie investissent les stades de football du pays, Hélio (le plus jeune frère) devenant la première icône sportive brésilienne.

Au début des années 1980, Rorion Gracie (fils d’Hélio) exporte le concept en Californie. Dix ans plus tard, il crée l’Ultimate Fighting Championship (UFC) avec Art Davie, un homme d’affaires qui s’intéresse au combat libre à la suite d’un voyage en Thaïlande et Bob Meyrowitz, président d’une société spécialisée dans la retransmission d’événements sportifs par le système de pay-per-view. La première soirée UFC se tient le 12 novembre 1993 à Denver (Colorado) avec des combats sans catégorie de poids ni limite de temps. Face à de nombreux détracteurs politiques, l’UFC manque de disparaître aux Etats-Unis à la fin de la décennie. C’est alors que deux dirigeants de médias et casinos de Las Vegas, les frères Fertitta, décident de relancer l’organisation en dédiabolisant l’image du MMA par une réglementation des combats, laquelle subsiste encore aujourd’hui. T.T.