Infirmières : une plateforme pour évaluer la souffrance au travail

Quatre syndicats d’infirmières ont lancé un observatoire en ligne pour évaluer les souffrances liées à cette profession. Le but : évaluer les causes de ce malaise et l’impact des mesures qui ont été prises.
Avec la mise en place d’une plateforme en ligne, les syndicats souhaitent pouvoir évaluer les causes du malaise infirmier et l’impact des mesures prises.

Charge de travail colossale, stress constant, horaires de nuit ou décalés, perte du sens de leur travail, dépression, suicide… La souffrance infirmière est grande. Lundi 13 mai, quatre syndicats (Convergence Infirmière, SNIP, S.N.I.C.S et Snies) ont ouvert l’Observatoire de la souffrance au travail des professionnels infirmiers afin de quantifier ce malaise. Ce site repose sur un système de formulaire, de suivi et de statistiques. Il s’agit d’apporter « une aide syndicale pour repérer les causes les plus fréquentes de souffrance au travail » et « aider à une résolution », explique leur dossier de presse.

Les syndicats dénoncent une situation où même les « personnes qui souhaitent travailler dans les règles de l’art se heurtent à des organisations qui sacrifient la qualité du travail ». Et les conséquences sur le personnel infirmier sont dramatiques : « depuis juillet 2016, 12 professionnels infirmiers se sont donné la mort » sur leur lieu de travail ou en laissant une lettre décrivant les souffrances liées à leur métier. Par ailleurs, plus de 10 000 infirmiers ont été victimes d’agression en 2017, selon l’Observatoire national des violences en milieu de santé. Des attaques qui avaient provoqué un mouvement de grève, en mars dernier, aux urgences de l’hôpital parisien Saint-Antoine.

Iris Tréhin

Afghanistan : l’ONU enquête sur une frappe aérienne américaine

Le ministère de l’Intérieur afghan a annoncé que des opérations aériennes ont permis de détruire 68 « laboratoires » de fabrication de drogues synthétiques dans la province de Farah (Ouest) / Crédit : Pixabay.

La mission de l’ONU en Afghanistan (Manua) a lancé une enquête sur des frappes aériennes américaines menées contre des laboratoires clandestins de drogue la semaine dernière dans l’ouest du pays. Celle-ci aurait possiblement entraîné de grandes pertes civiles. Outre l’aviation afghane, seule l’armée américaine procède à des frappes aériennes en Afghanistan. Fin avril, un rapport de la Manua avait indiqué que les forces américaines et afghanes avaient, pour la première fois, tué davantage de civils au premier trimestre 2019 que les talibans et autres groupes insurgés, principalement dans des bombardements.

Cécile Da Costa

Fonction publique : la prime de précarité sur certains CDD coûtera environ 400 millions d’euros par an

La prime de précarité pour certains CDD dans la fonction publique pourrait s’appliquer jusqu’à un salaire équivalent à deux Smic. / © Frédéric Bisson

La prime de précarité sur certains CDD que le gouvernement souhaite instaurer dans la fonction publique coûtera environ 400 millions d’euros par an. Cette prime pourrait s’appliquer jusqu’à un salaire équivalent à deux Smic, indique le secrétaire d’Etat Olivier Dussopt dans une interview aux Echos. Le débat sur le projet de loi réformant la fonction publique commence ce lundi à l’Assemblée nationale.

 

Jeanne Seignol

Amazonie : le poumon de la planète menacé

L’arrivée au pouvoir en janvier dernier de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil a accentué les inquiétudes des défenseurs de la forêt amazonienne.
La forêt amazonienne possède la plus grande diversité d’espèces de la planète./ Crédit : Véronique Debord-Lazaro – Flickr

Le président d’extrême droite revendique une stratégie d’exploitation des sols et des forêts de l’Amazonie ainsi qu’une volonté d’acculturation violente des populations autochtones. En campagne il avait prononcé ces mots dans un discours : « Les minorités devront s’adapter à la majorité ou simplement disparaître. » Il s’est aussi engagé à retirer le Brésil de l’Accord de Paris sur le climat si Brasília ne conservait pas la pleine souveraineté sur l’Amazonie. Le président a également mis en place un processus de militarisation de la branche environnementale du gouvernement, en nommant  des cadres de l’armée à des postes clés. Son objectif : « Mettre fin au cadre idéologique du secteur, dirigé par des ONG (…) » 

Pour rappel, la déforestation, qui avait baissé de manière spectaculaire en Amazonie de 2004 à 2012, a augmenté drastiquement: +54% par rapport à janvier 2018, d’après l’ONG Imazon. La forêt amazonienne possède la plus grande diversité de la planète. On y compte un nombre impressionnant d’espèces : 40.000 de plantes, 3.000 de poissons d’eau douce, près de 1.300 d’oiseaux, 370 de reptiles. C’est la plus grande forêt pluviale au monde, elle représente 50% de la surface des forêts tropicales. 63% de cette forêt repose sur le territoire brésilien. 

Selon les projections du Fonds mondial pour la nature (WWF), si son exploration se maintient à ce rythme, 55% de sa surface aura disparu d’ici 2020. 

Thomas Coulom