Besançon: un anesthésiste, déjà poursuivi pour empoisonnements, en garde à vue pour « une cinquantaine » d’autres cas

« Des faits d’empoisonnement susceptibles d’avoir été commis à la clinique Saint-Vincent de Besançon », a indiqué le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux. – Photo : Google Street View

Il avait déjà été mis en en examen en mai 2017 pour sept cas d’empoisonnement. Un médecin-anesthésiste de Besançon, Frédéric Péchier a été placé en garde à vue ce mardi matin dans les locaux de la police judiciaire de la ville pour être interrogé sur « une cinquantaine » d’autres cas, a appris l’AFP de source proche du dossier.

Cette garde à vue s’inscrit dans une enquête préliminaire conduite depuis deux ans, distincte de l’information judiciaire dans laquelle il avait été déjà mis en examen en mai 2017 pour sept premiers cas de patients, dont deux étaient décédés. Les faits remontent à une période allant de 2008 et 2017, rapporte France 3 Franche-Comté. Les incidents d’anesthésie s’étaient déroulés lors d’opérations sans difficultés particulières dans deux cliniques privées de Besançon. Selon les investigations de la police judiciaire, des doses létales de potassium et d’anesthésiques locaux ont été volontairement administrées aux patients.

Adrien Grange avec AFP

Quatre questions pour comprendre la guerre économique entre la Chine et les Etats-Unis

Quitte à voir les entreprises américaines subir des pertes, l’administration Trump envisage désormais de taxer les produits de consommation chinois. Après l’échec des négociations commerciales, une escalade de représailles en forme de tarifs douaniers a explosé. Après la réponse chinoise, la riposte américaine : Washington envisage désormais de taxer la quasi-totalité des importations chinoises.

Jeudi soir, Donald Trump annonçait que les droits de douane sur les produits chinois passaient de 10% à 25% sur 200 milliards de dollars d’importations annuelles. © Flickr Recon Gimini
Où en est l’escalade de sanctions économiques entre la Chine et les Etats-Unis ?

La guerre ne semble pas prête de s’arrêter… Jeudi 9 mai, Donald Trump annonçait que les droits de douane sur les produits chinois passaient de 10% à 25% sur 200 milliards de dollars d’importations annuelles. La réponse chinoise n’a pas tardé : l’équivalent de 60 milliards d’importations annuelles de produits américains seront surtaxés par Pékin. Nouvelle réaction en chaîne de la part des Etats-Unis qui ont annoncé lundi 13 mai une nouvelle riposte, quitte à subir des pertes économiques. Le représentant américain au Commerce a annoncé le lancement de la consultation pour encore augmenter les tarifs douaniers sur près de 300 milliards de dollars supplémentaires d’importations chinoises. Selon Les Echos, ce serait ainsi la quasi-totalité des 540 milliards de dollars d’importations chinoises qui seraient taxées.

Sur quoi portaient les négociations ayant échoué la semaine dernière ?

Les jeudi 9 et vendredi 10 mai, les Etats-Unis et la Chine reprenaient leur négociations commerciales dans un contexte tendu. Selon des accusations américaines démenties par la Chine, Pékin aurait tenté de revenir sur certains engagements pris lors des précédentes négociations. Ces supposés retours en arrière auraient porté sur les principaux reproches fait à la Chine. Selon l’agence Reuters, « dans chacun des sept chapitres du projet d’accord, la Chine a retiré son engagement à légiférer pour répondre aux griefs qui ont amené l’administration Trump à déclencher une guerre commerciale : le vol de propriété intellectuelle et de secrets commerciaux, le transfert forcé de technologies, la politique de la concurrence, l’accès aux marchés financiers et la manipulation de sa devise ».

Malgré le démenti chinois, Donald Trump a décidé, dans la nuit de jeudi à vendredi soir, de mettre à exécution la menace qu’il brandissait depuis plusieurs mois : appliquer une surtaxe à la quasi-totalité des importations chinoises. Une augmentation de 10 % à 25 % les droits de douane sur 200 milliards de dollars (178 milliards d’euros) de produits chinois. Dans le même temps, l’administration américaine a refusé l’accès au marché américain à l’opérateur de télécommunication chinois China Mobile.

Pourquoi Donald Trump a-t-il déclenché des sanctions ?

L’attitude de Donald Trump est, une fois de plus, ambiguë. D’un côté, il évoque sur son compte Twitter des discussions  « franches et constructives », et que sa relation avec son homologue chinois Xi Jinping reste « très forte ». Il a ajouté que les nouvelles taxes imposées depuis le matin même  « pourraient être levées, ou pas », en fonction de l’avancée des « négociations futures », dont on ne connaît pas encore la date.

Les bons résultats de l’économie américaine donnent confiance à l’administration Trump, qui se sent en position de force. Pourtant il est certain que du côté chinois comme américain, ces mesures de sanctions économiques portent des coups à l’économie et à la croissance.

En quoi le niveau des sanctions économique atteint est inédit ?

La consultation qui s’ouvre est une première : elle envisage de taxer des produits de consommation. Cela aurait un impact direct pour les consommateurs américains. Parmi les produits concernés: vêtements, matériels électroménagers, produits agricoles, téléviseurs, matériels informatiques, téléphones, appareils photo, lunettes de soleil… Comme lors des autres vagues de sanctions, une période de concertation va désormais s’ouvrir, qui durera jusqu’au 17 juin. Une audience aura alors lieu, qui déterminera la suite de la procédure.

Le terme de « guerre » est désormais justifié, puisque les Etats-Unis sont désormais prêts à subir des pertes afin d’infliger des dommages conséquents à leur adversaire. Donald Trump a assumé ce choix, en annonçant que les sommes récupérées par l’administration fiscale seraient reversées aux entreprises américaines qui subiront des pertes.

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Vincent Jaouen

Les Insoumis demandent que soit décrété « l’état d’urgence climatique »

Chaîne humaine à Paris avant l’ouverture de la COP21. / Crédit : Jeanne Menjoulet

A douze jours des élections européennes, des députés Insoumis ont déposé une proposition à l’Assemblée nationale dans laquelle ils demandent que soit décrété « l’état d’urgence climatique et écologique » .

Selon le groupe LFI, « la France manque actuellement la quasi-totalité de ses objectifs en matière de biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique ». Sont pointés du doigt les accords de libre-échange « climaticides » et le refus de mettre fin aux subventions aux énergies fossiles.

Les députés demandent « l’instauration de la règle verte », qui « impose de ne pas prélever sur la nature plus de ressources renouvelables que ce qu’elle peut reconstituer en un an, ni produire plus de déchets que ce qu’elle peut supporter ».

Cette proposition intervient une semaine après que le parlement irlandais a déclaré « l’urgence climatique » et une quinzaine de jours après un vote au parlement britannique. Une large mobilisation du mouvement pour le climat Extinction Rebellion avait poussé le parti des travaillistes à demander un vote des députés.

Eva Mbengue

Hausse d’environ 20% des actes xénophobes et antisémites en Allemagne en 2018

Le ministre des Affaires étrangères social-démocrate Heiko Maas s’est inquiété publiquement de cette hausse. / Crédit : aesthetics of crisis – Flickr – Creative Commons

Les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur allemand publiés mardi font état de 7 701 actes criminels xénophobes enregistrés en 2018, ce qui correspond à un bond de 19,7% comparé à 2017. 1 799 actes antisémites ont été enregistrés en 2018, un chiffre constant.
Le ministre de l’Intérieur conservateur Horst Seehofer a indiqué en conférence de presse que 90% des auteurs de ces actes proviennent de milieux d’extrême-droite. Mais l’Allemagne ne fait pas exception en Europe. En France, les actes antisémites ont bondi de 74% en 2018.

Thomas Coulom