Etats-Unis : quatre questions sur l’accord prévoyant le relèvement du plafond de la dette américaine, après des semaines de débats

Le président démocrate Joe Biden et le leader républicain Kevin McCarthy ont trouvé un accord mercredi, éloignant le risque d’un défaut de paiement.

Le montant du plafond de la dette de la première puissance mondiale bientôt augmenté ? Une très grande majorité des élus de la Chambre des représentants a adopté le projet de loi visant à relever le plafond de la dette. Ils le suspendent jusqu’en 2025, soit juste après les élections présidentielles fin 2024. La menace d’un défaut de paiement des Etats-Unis se réduit, malgré l’attente du vote définitif au Sénat le 5 juin prochain.

  • Le plafond de la dette, qu’est-ce que c’est ?

C’est une particularité américaine. Aux Etats-Unis, le plafond de la dette est une limite d’argent que le gouvernement peut emprunter. Il est actuellement fixé à 31 400 milliards de dollars, soit 29 135 milliards d’euros. Ce seuil a été dépassé en début d’année. Ce n’est pas rare que les Etats-Unis se rapprochent dangereusement de ce montant : le plafond de la dette a été augmenté à 78 reprises depuis 1960. Tout nouvel emprunt doit être accordé par le Congrès américain qui est l’équivalent du Parlement français. Il est composé de la Chambre des représentants et du Sénat. Cet ajustement n’est en général qu’une formalité, mais cette fois-ci les républicains s’y opposent fermement.

 

  • Quels sont les désaccords entre les deux partis ?

Les républicains refusent de voter pour un relèvement du plafond de la dette sans contrepartie. Pour eux, ce texte doit être couplé à une coupe budgétaire drastique des dépenses fédérales. Les républicains disposant d’une légère majorité à la Chambre des représentants depuis début 2023, ils profitent de cet avantage pour faire pression sur le gouvernement. Pour Joe Biden, ce sont les gouvernements des deux partis qui ont participé à augmenter la dette du pays depuis des dizaines d’années. Cependant, le président démocrate et le leader républicain à la Chambre des représentants Kevin McCarthy n’ont pas eu d’autre choix que de trouver un terrain d’entente, pour ne pas pousser le pays vers un défaut de paiement.

  • Quel compromis a été trouvé entre les deux partis ?

314 voix pour et 117 voix contre. Les élus de la Chambre des représentants se sont accordés sur le texte, qui ne satisfait dorénavant aucun parti. Le projet de loi suspend le plafond de la dette jusqu’en 2025. Par contre, certaines dépenses fédérales devront être limitées. Les Etats-Unis verront leurs fonds alloués aux services fiscaux visant à se moderniser et renforcer les contrôles s’abaisser de 10 milliards de dollars. Un des plus gros points de discordance est la modification des conditions permettant de bénéficier de certaines aides sociales comme l’assistance alimentaire. L’âge jusqu’auquel les adultes sans enfant doivent travailler pour recevoir ces chèques alimentaires a été augmenté de 49 à 59 ans.

  • Quelles seraient les conséquences d’un défaut de paiement des Etats-Unis ?

La bataille n’est pas terminée car le 5 juin prochain, le Sénat, tenu par les démocrates, doit voter ce texte. En cas de défaut de paiement, c’est économie mondiale qui serait touchée. Le dollar se déprécierait fortement affectant le système financier mondial qui dépend de la stabilité de la monnaie américaine. Les Américains seraient également directement touchés : ceux qui travaillent pour le gouvernement ne percevraient pas leur salaire, les retraites et les prestations sociales ne seraient pas versées, affectant notamment le système de santé.

Barbara GOUY

Emploi et petite enfance : Elisabeth Borne à la conquête du social

Lors d’une visite à Angers et à Laval aujourd’hui, Elisabeth Borne a renforcé sa posture de social-démocrate en évoquant emploi et petite enfance. A Angers notamment, elle a présenté son plan pour dynamiser le secteur de l’enfance, en insistant sur « l’égalité des chances », obligatoire selon elle dès le plus jeune âge. Elle a ensuite continué sur ce sujet lors d’un conseil national de la refondation (CNR) plus tard en indiquant que « la lutte contre les inégalités n’attend pas, qu’elles doivent être traitées dès les premiers mois de la vie ».

Conférence d’adresse des politiciens - Photo de Politique libre de droits
La première ministre Elisabeth Borne était en déplacement à Laval et Angers, où elle s’est exprimée sur le champ du social, essentiellement sur la petite enfance et l’emploi. Crédit : Istock.

A Angers puis à Laval, elle a indiqué vouloir aussi lever les freins à l’emploi, comme la garde d’enfants, pour laquelle elle prévoit de créer 200 000 places en crèche d’ici 2030, et ce malgré la pénurie criante de personnels dans ce secteur. Développer des modes de garde « c’est une barrière à l’emploi qui se lève, notamment pour les femmes. C’est l’assurance que chacun pourra bénéficier d’une solution d’accueil pour son enfant, quel que soit son revenu, quel que soit le lieu où il habite », a-t-elle fait valoir devant le CNR, où se tenaient au premier rang deux mères avec leurs bébés.

A lire aussi : « Élisabeth Borne annonce la création de 200 000 places en crèche d’ici 2030 »

Caspet Ruud et Iga Swiatek qualifiés, Diany Parry éliminée… le bilan de Roland-Garros à la mi-journée

Le deuxième tour se poursuit en ce moment à Roland-Garros. On fait un bilan au milieu de la journée.

Le clan tricolore sur un fil

Fin de parcours pour la jeune Diane Parry. Elle n’a pas existé face à la Russe Mirra Andreeva, ne remportant que trois petits jeux, s’inclinant 1-6, 2-6. Il faudra compter sur le phénomène de 16 ans au prochain tour. La dernière française en lice, Océane Dodin, 122e au classement WTA, affronte elle la Tunisienne Ons Jabeur, tête de série numéro 7, en fin d’après-midi

Chez les hommes, les dernières chances françaises reposent sur les épaules d’Arthur Rinderknech, 78e mondial. La tâche sera rude : il affronte l’Américain Taylor Fritz, numéro 8 mondial.

Alors qu’on célèbre les 40 ans de la victoire de Yannick Noah, ne pas voir de Français au troisième tour est donc probable.

Il ne reste que deux français en lice à Roland-Garros. Crédit : CELSA

Des favoris au rendez-vous

La Kazakhe Elena Rybakina, tête de série numéro 4, a battu en deux sets Anna Karolina (6-3, 6-3). Favorite du tournoi, la Polonaise Iga Swiatek a elle déroulé face à l’Américaine Claire Liu, en la battant en deux sets.

Chez les hommes, l’Américain Frances Tiafoe, tête de série numéro 12, a recollé à 1 set partout face au Russe Aslan Karatsev. Casper Ruud s’est fait peur pendant un set face à l’Italien Giulio Zeppieri, mais peut continuer à rêver d’une autre finale à Roland-Garros, un an après sa défaite face à l’absent Rafael Nadal.

Une night session reprogrammée

Après le forfait de Gaël Monfils, c’est l’Allemand Alexandre Zverev, ancien demi-finaliste du tournoi, qui affrontera le Slovaque Alex Molcan dans la soirée.

Le troisième tour démarre ce vendredi 2 juin.

UL

France : le ministre du commerce extérieur annonce une visite au Brésil et au Chili

Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, doit se rendre la semaine prochaine au Brésil et au Chili, pour sa première visite en Amérique latine. M. Brecht doit d’abord se rendre au Brésil, du 5 au 6 juin, avant d’aller au Chili les 7 et 8 juin.

Selon la porte parole du ministère des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, l’objectif est notamment de « renforcer les liens entre les secteurs français et brésilien », le Brésil étant la deuxième destination des investissements étrangers français dans les pays émergents. 

Benjamin Milkoff/AFP