Enfants percutés à La Rochelle : une fillette en état de mort cérébrale

L’enfant de 10 ans a été déclarée en état de mort cérébrale ce jeudi 6 juin selon le parquet de La Rochelle. La fillette faisait partie du groupe d’enfants percutés mercredi 5 juin par une octogénaire à La Rochelle (Charente-Maritime).

Un groupe d’enfants a été percuté mercredi 5 juin par une voiture à La Rochelle. L’accident a fait sept blessés, dont une fillette de 10 ans qui est « en état de mort cérébrale » a annoncé ce jeudi 6 juin le parquet de La Rochelle.

Parmi les sept enfants hospitalisés, deux sont sortis ce jeudi et un autre enfant se trouve toujours en urgence absolue, dans un « état grave ».

Les faits se sont produits mercredi matin, vers 10 heures, à proximité du centre-ville. Les enfants, tous âgés d’une dizaine d’années, se rendaient à une course d’orientation dans un parc public.

L’automobiliste, âgée de 83 ans, a foncé sur le groupe de cyclistes pour une raison encore inconnue. Elle était négative aux tests d’alcoolémie et de stupéfiants. Elle a été placée en garde à vue, puis internée en hôpital psychiatrique jeudi 6 juin.

Camille Sciauvaud

Insolite : Le Débarquement, ou comment le chewing gum est arrivé en France

Le 6 juin 1944, les soldats américains débarquaient sur les plages normandes pour mettre fin à l’Occupation. Quatre-vingts ans plus tard, l’Histoire retient surtout l’héroïsme de ces vétérans de la Seconde Guerre mondiale, mais un peu moins ce qu’ils nous ont légué : le chewing-gum !

 

Il n’y a pas que le Débarquement qui fête son 80ème anniversaire. Lorsque les soldats accostent sur les côtes normandes le 6 juin 1944, ils ramènent des produits encore inconnus du sol français dans leur paquetage. Le chewing-gum, confiserie star de l’Hexagone, le deuxième pays consommateur dans le monde après les États-Unis, débarque lui aussi lors de l’opération de libération de la France.

Inventé par le scientifique américain Thomas Adams, le chewing-gum est commercialisé pour la première fois en 1872. Si la gomme à mâcher fait fureur dans le pays de l’Oncle Sam, elle est encore étrangère sur le Vieux continent. Il faut attendre la Seconde Guerre mondiale et la Libération pour que le chewing-gum s’importe en France, un aspect encore méconnu de l’histoire de la guerre.

Des tablettes de chewing-gum par milliers dans les paquetages des soldats américains

 

“Cent cinquante milliards de tablettes vont être fournies aux troupes américaines alliées et les GI’s (ndlr : les soldats américains) n’hésitent pas à les partager avec les populations locales libérées”, explique le sociologue de l’alimentation Eric Birlouez, dans le podcast « Cuisinons l’histoire ».

 

Très vite la pâte à mâcher explose dans le commerce. Jusqu’alors, le fournisseur officiel des combattants américains était la marque Wrigley, fondée en 1891. Seulement, un des GI ayant participé au Débarquement de 1944 flaire une opportunité sur le marché français. En 1952, Courtland E. Parfet fonde la marque « Hollywood Chewing Gum », aujourd’hui incontournable de la confiserie dans l’Hexagone.

Le mode de vie « à l’américaine » s’exporte en France avec le Débarquement

 

Cet aspect insolite de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale n’est pas anecdotique. Pourtant, l’arrivée des soldats américains en Normandie a permis l’importation de beaucoup de produits de notre quotidien d’aujourd’hui. Dans les paquetages de survie des GI’s on trouve aussi du Coca-Cola, dont ils ne pouvaient pas se passer, des Ray-Ban, des jeans, ou encore des dosettes de café. Sans le vouloir, les troupes de l’Oncle Sam importent les modes de consommations de la société américaine en Europe.

D’autres produits américains voient d’ailleurs le jour pendant la Seconde Guerre mondiale. Les chips Pringles, les nuggets au poulet ou encore le pain de mie ont été créés pendant la guerre par l’armée des Etats-Unis pour nourrir les troupes déployées en Europe. Plus qu’on ne peut l’imaginer, l’héritage de la guerre est aujourd’hui encore ancré dans notre quotidien.

Emma Launé-Téreygeol

Baisse historique des taux directeurs de la BCE, une première depuis 2019

Sans surprise, la Banque Centrale Européenne vient d’annoncer une diminution de ses taux directeurs d’un quart de point. Une première depuis 2019. Une baisse qui marque un vrai virage politique.

Après des mois de taux élevés pour lutter contre l’inflation, la Banque Centrale Européenne veut envoyer un message encourageant aux marchés financiers. La BCE a annoncé une diminution de ses taux d’intérêts. Le taux de dépôt – versé par la BCE aux banques déposant de l’argent dans ses coffres – passe ainsi à 3,75% alors que le taux de refinancement – qui correspond à celui auquel les banques et institutions financières empruntent – et le taux de facilité – qui représente l’intérêt que les banques perçoivent lorsqu’elles déposent des liquidités pour vingt-quatre heures – s’établissent respectivement à 4,25% et 4,5%. C’est une décision historique car c’est la première baisse depuis la pandémie et la guerre en Ukraine. Cette réduction généralisée marque la fin des augmentations successives des taux directeurs. Le 14 septembre 2023, ces derniers avaient par exemple été relevés, atteignant un niveau historique à 4,5%. C’était alors la dixième hausse successive.

« Maintenir nos politiques restrictives »

Cet assouplissement s’explique par le recul de l’inflation dans de nombreux pays de la zone euro. Les 20 pays membres sont tous passés d’une inflation à près de 10% en 2022 à un chiffre qui se rapproche désormais des 2,5%. Mais qui reste encore trop loin de l’objectif fixé par l’institution : passer sous les 2%. Un chiffre considéré comme le compromis entre un maintien de la stabilité des prix et des conditions idéales pour la croissance économique. Les responsables politiques de la BCE estiment que cet objectif sera atteint en 2026. Une prévision repoussée d’un an.

Cette décision de l’institution de Francfort est plus mesurée que l’optimisme dont faisaient preuve les gouverneurs des banques centrales nationales. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, affirmait par exemple le 14 avril dernier que la bataille contre l’inflation était en passe d’être gagnée. Il justifie cette approche par « une confiance de plus en plus grande dans la trajectoire de désinflation ». Un discours que Christine Lagarde, présidente de la BCE, n’a pas partagé ce 6 juin. « Nous continuerons à maintenir nos politiques restrictives » a prévenu la Française. L’inflation a connu un léger rebond en mai – la première hausse des douze derniers mois – atteignant 2,6%. Mais ce sursaut n’inquiète pas non plus tant que ça les économistes de la BCE.

« Nous sommes dans une trajectoire de désinflation. Nous connaissons la méthodologie, la politique à mettre en œuvre. ». Tout semble donc être sous contrôle à en écouter la BCE. Mais Christine Lagarde s’engage avec prudence : « On enlève un niveau de restriction », explique-t-elle avant d’insister sur des facteurs extérieurs qui pourraient tout faire changer. L’une des grandes variables est l’économie américaine. Pour la première fois de son histoire, la BCE a annoncé cet assouplissement avant la Fed. Tous les regards sont désormais portés outre-Atlantique et la Réserve fédérale qui doit prendre sa décision dans quelques jours. La Fed devrait suivre la décision européenne et conforter ainsi la BCE dans sa lutte contre l’inflation.

De faibles répercussions sur le marché français

Mais quelles sont les conséquences de ces déclarations pour le consommateur français ? L’une des principales conséquences réside dans les crédits demandés aux banques. La baisse des taux par la BCE devrait inciter les banques à assouplir les conditions de crédits des ménages, à des conditions plus avantageuses. Un coup de pouce bienvenu alors que le secteur de l’immobilier est en proie à une importante crise depuis 2022 liée à la hausse des taux successifs. Mais le marché français a déjà anticipé cette baisse depuis plusieurs semaines.

Une décision également anticipée par les banques centrales nationales. Cela fait quelques temps qu’elles desserrent leurs conditions de crédits. Les décisions de la BCE auront des conséquences positives et durables sur les marchés financiers si une nouvelle baisse est annoncée lors de la prochaine réunion des gouverneurs de la banque le 18 juillet. Mais la récente hausse de l’inflation instaure une légère incertitude quant à cette décision.

François-Xavier Roux

À Radio France, Vincent Meslet succède à Laurence Bloch

Sybile Veil, présidente générale de Radio France, a dévoilé jeudi 6 juin le nouveau directeur des antennes de la stratégie éditoriale de Radio France, Vincent Meslet, créateur de Plus belle la vie. Il prendra la suite de Laurence Bloch.

À compter du 1er juillet, le poste de Laurence Bloch sera repris par Vincent Meslet, déjà passé sur les bancs du service public. Chez France Télévisions, il est surtout remarqué pour sa direction des programmes de France 3 avec le lancement du feuilleton Plus belle la vie. Après un passage chez Arte puis chez France 2 en tant que patron, Vincent Meslet devient directeur général de la société de production Newen, filiale de TF1, depuis 2021. Pour la première fois, cet habitué du service public passera de la télévision à la radio.

Une succession pour « la Reine mère »

Laurence Bloch quitte la direction des antennes et de la stratégie éditoriale de Radio France. Cela faisait presque 50 ans que l’ancienne directrice de France Inter travaillait pour les antennes des radios du service public. À 71 ans, cette figure incontournable de la Maison Ronde a annoncé sur X qu’elle prenait sa retraite. Et les remerciements, en réponse à son départ, ne se sont pas fait attendre.

Chez Radio France, Laurence Bloch est devenue la première femme à la direction de France Inter entre 2014 et 2022. C’est sous sa houlette que la radio du service public a pris la première place des radios françaises, devant RTL. « Elle aura donné 50 années de carrière – à servir cette maison et à incarner un amour infini de la radio, une certaine idée du service public et le visage parfait du talent et de l’audace » a salué Sybile Veil après avoir annoncé la nouvelle dans un mail interne.

Eléonore Claude