Fillette morte d’une septicémie en 2009 : deux médecins devant la Justice

Deux médecins sont jugés devant le tribunal correctionnel vendredi pour homicide involontaire, après la mort d’une fillette décédée d’une septicémie au CHU du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) en 2009. Ils risquent trois ans de prison.

« J’apporterai au procès des photos d’elle. Pour moi, c’est dur de jour en jour. Mais je trouverai la force en mémoire de Camille ». Monique Lacroix attend ce procès depuis longtemps selon ses confidences au Parisien. Il y a sept ans, sa fille Camille, âgée de six ans et hospitalisée au CHU du Kremlin-Bicêtre, meurt d’une septicémie.

Pourtant, le 24 septembre 2009, la fillette est hospitalisée pour une intervention classique. Elle souffre alors d’infections urinaires chroniques et, le lendemain, une intervention chirurgicale doit y mettre fin.

Mais voilà, poussées de fièvre, vomissements, le coeur qui s’emballe : l’état de santé de la fillette se dégrade après l’opération, jusqu’à l’arrêt cardiaque. Verdict de l’autopsie : « Mort par choc septique ». Une enquête est ouverte après le dépôt de plainte de la famille dès le lendemain du décès, et révèle une série de négligences au sein de l’équipe médicale.

La veille de l’opération, un germe infectieux est détecté dans les urines de la fillette, ce qui « aurait dû conduire au report de l’intervention chirurgicale », selon trois experts mandatés par la juge d’instruction. Mais ni le chirurgien, ni l’anesthésiste mis en cause, ne consultent les résultats de cet examen obligatoire.

Selon les éléments de l’enquête, les deux praticiens accumulent les erreurs : mauvais diagnostic du médecin qui prescrit un traitement antibiotique par voie orale, inadapté et insuffisant. L’anesthésiste ne se déplace pas au chevet de Camille une nuit où elle se plaint de douleurs persistantes.

Alors qui est responsable ? Le chirurgien, aujourd’hui à la retraite, et l’anesthésistese renvoient la balle. L’Assistance publique des hôpitaux de Paris, dont dépend l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, a quant à elle, reconnu sa responsabilité pénale.

S.Y

 

La députée LR Josette Pons condamnée pour sous-évaluation de son patrimoine

La députée LR du Var Josette Pons a été condamnée à 45 000 euros d’amende. Elle comparaissait ce vendredi devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour avoir sous-évalué de 2 millions d’euros son patrimoine en 2014.

Ce qui lui est reproché : son « oubli » de mentionner certains biens immobiliers dans sa déclaration de patrimoine cette année là.

La députée, qui a plaidé coupable jeudi, risquait jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Josette Pons aurait pu subir également une peine d’inéligibilité même si cette hypothèse était peu probable, la députée ayant fait amende honorable. En effe en 2015, elle publiait une nouvelle déclaration prenant en compte les éléments donnés par la justice.

Turquie : l’UE extrêmement inquiète après l’arrestation de députés pro-kurdes

Plusieurs députés du parti HDP et les co-présidents de la formation ont été interpellés dans la nuit de vendredi dans le cadre d’une “enquête antiterroriste”.

L’Union européenne “extrêmement inquiète”. La chef de diplomatie de l’UE Federica Mogherini exprime ce vendredi sa préoccupation, après l’arrestation de onze députés pro-kurdes environ et plusieurs dirigeants du parti pro-kurdes HDP (Parti démocratique des peuples), dont le président du groupe parlementaire Idris Baluken. Elle a par ailleurs convoqué une réunion des ambassadeurs de l’UE à Ankara (capitale de Turquie).

La réaction des Kurdes n’a pas tardé puisqu’une puissante explosion portant la marque des rebelles du PKK (organisation armée de l’opposition kurde en Turquie) a fait un mort et une centaine de blessés vendredi matin à Diyarbakir, la “capitale” du sud-est à majorité kurde de la Turquie.

Ces gardes à vue se déroulent dans un contexte de purges des opposants en Turquie, à la suite du coup d’Etat ratée de l’armée en juillet dernier. Le Président Recep Tayyip Erdogan en a profité pour renforcer encore plus son régime, notamment en instaurant l’état d’urgence. Cet état d’urgence, imputé aux réseaux du prédicateur Fetullah Gülen, a permis au Président d’arrêter des milliers de personnes ; militaires, fonctionnaires de toutes sortes, journalistes et citoyens lambdas vus comme opposants.

Le HDP est entré au Parlement turque en juillet 2015. Il avait alors réussi à rassembler au delà de la communauté kurde (15 millions de personnes), devenant un parti moderne ouvert aux femmes et aux minorités. Alors que le HDP dément un quelconque lien avec le PKK, M. Erdogan en a fait sa bête noire, tentant de décrédibiliser dans ses déclaration le parti devenu la troisième force politique du pays.

V.W

Le Bataclan rouvrira ses portes avec un concert de Sting

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Photo : Ben Houdjik / Flickr CC

Il y a quelques jours, on découvrait la nouvelle façade du Bataclan, avec ses lettres capitales rouges. On sait désormais qui inaugurera ces nouveaux locaux le 12 novembre : c’est le chanteur Sting.

Presque un an après le concert tragique des Eagles of Death Metal, où 90 personnes avaient trouvé la mort, de la musique va résonner à nouveau au Bataclan. Et pas n’importe-laquelle : celle de Sting, ex-chanteur du groupe Police et légende du rock britannique.

La recette du concert sera reversée aux associations « Life for Paris » et « 13 Novembre : Fraternité et Vérité », comme l’a voulu Sting. « En rouvrant le Bataclan, nous avons deux tâches importantes à mener de front: commémorer et honorer ceux qui ont perdu la vie dans l’attaque de l’année dernière, et célébrer la musique et la vie que représente cette salle de spectacle mythique », a-t-il déclaré sur son site.

Au lendemain du concert de réouverture, une plaque sera posée devant la salle de concert, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Les rescapés de l’attaque et des membres du groupe Eagles of Death Metal pourraient être présentes, selon BFMTV.

Pete Doherty, Marianne Faithfull, Youssou N’Dour, Tinariwen, Yael Naim et FFF se succéderont dans les semaines à venir dans la salle du 11e arrondissement de Paris. Du rock, de la pop, de la soul pour redonner vie à ce monument historique qui a déjà vu passer les plus grands depuis son ouverture en 1864.

 

Célia Laborie