A Stalingrad, les réfugiés contents de plier bagage

Un dispositif exceptionnel a été mis en place à 5h ce vendredi matin autour des presque 4000 réfugiés du camp de Stalingrad-Jaurès. Les forces de polices ont bouclé l’ensemble de la zone afin de procéder au démantèlement et à l’évacuation qui s’est déroulée dans le calme.

Les réfugiés attendent de monter dans les cars. Destination inconnue… Victor Bergeon

« Sit down… sit Down! » hurle un agent de police au mégaphone devant plusieurs centaines de migrants amassés sur l’Avenue de Flandres dans le nord-est de Paris. Les forces de l’ordre forment un cordon compacte et laissent passer les réfugiés au compte goutte vers les quelque quatre-vingts autocars qui ont défilé vendredi matin aux abords du camp.

Les 3 800 migrants de Stalingrad viennent de Syrie, d’Érythrée, d’Afghanistan et du Soudan. A l’aube ils ont été délogés de leur campement de fortune en vue d’une intégration dans des centres d’accueils de la région parisienne. Principalement des hommes adultes, un certain nombre de familles ont aussi été évacuées. Malgré la pluie et l’attente, ils sont nombreux à monter dans les cars avec le sourire. « J’ai passé trois semaines ici, je suis vraiment content de partir » explique un jeune afghan de 28 ans. Dans l’urgence, ils laissent parfois derrière eux vêtements et effets personnels.

Victor Bergeon
Un migrant est extirpé de la foule. il va rejoindre son bus qui l’emmènera dans un centre d’accueil de la région parisienne. Victor Bergeon

Près de 600 policiers étaient présents sur place depuis 5h du matin. L’évacuation du camp s’est globalement déroulée dans le calme. Le boulevard de Flandres et les abords des stations Jaurès et Stalingrad ont été fermées jusqu’en début d’après midi.
Des associations étaient aussi sur place pour replier les tentes après le départ des migrants : « Tout ce qui reste sur la voie sera détruit par les équipes de nettoyage. On récupère le maximum pour les prochains arrivants » explique une bénévole.

Le démantèlement de ce camp a été tenté à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, mais jamais l’évacuation n’a été réalisée dans une telle ampleur. Une fois les réfugiés partis, les équipes de nettoyage s’appliquent à nettoyer les zones évacuées.

Les commerçants du quartier se disent satisfait du démantèlement du camp même si certains admettent s’inquiéter de nouvelles arrivées: « Le camp a été évacué à plusieurs reprises, mais les migrants reviennent » explique Lounès gérant du café Côté Canal. « Qu’il parte de ce camp c’est une bonne chose » explique Eric, un riverain, « mais il faut espérer qu’il soit encadrés dans de bonnes structures, pérennes, avec des gens compétents pour les accompagner ». Difficile aujourd’hui de savoir avec certitude quel sera l’avenir de ces réfugiés.

 

Pour plus de photos: http://celsalab.fr/2016/11/04/le-camp-de-stalingrad-demantele/

 

L’accord de Paris est entré en vigueur. Et après ?

Moins d’un an après son adoption à Paris par 195 pays, le premier accord mondial pour éviter un emballement des dérèglements climatiques est entré en vigueur vendredi, à trois jours du début de la COP22 de Marrakech, où il sera question de son application.

 

« Cette entrée en vigueur rapide est un signal politique clair confirmant que tous les pays du monde sont engagés en faveur d’une action décisive contre le changement climatique », soulignent dans un communiqué Patricia Espinosa, la responsable climat à l’ONU, et Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, qui présidera la COP22. Pour entrer en vigueur, l’accord devait avoir été ratifié par 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui s’est produit plus vite que prévu, ces seuils ayant été franchis dès octobre.

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« Est-ce que cette entrée en vigueur oblige la France ou d’autres pays à prendre de nouveaux engagements? La réponse est non », reconnaît Pascal Canfin, directeur du WWF France. Mais d’un point de vue juridique, l’entrée en vigueur clarifie la situation et consolide l’accord. Et d’un point de vue politique, on est désormais certains de la robustesse du côté universel de l’Accord de Paris.»

195 pays ont ratifié l’accord dont les grands pays émergents tels que la Chine l’Inde et le Brésil, indispensables pour que la dynamique politique perdure. «Il fallait que tout le monde soit à bord, et que ça ne ressemble pas au combat de quelques pays contre les autres», d’après Pascal Canfin. Le précédent accord qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, le Protocole de Kyoto, ne concernait que les pays du Nord.

Un accord fragile

Déjà, la COP22 est en préparation puisque c’est Marrakech qui l’accueillera du 7 au 18 novembre. Elle pourra ainsi entrer dans le vif du sujet de la mise en œuvre de l’accord (registres, transparence, financement), et non servir d’arène aux pressions diplomatiques pour encourager un pays ou un groupe de pays à entrer dans la danse de la ratification. Pour François Hollande, « la Conférence de Marrakech sur le climat devra être celle des solutions »

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Reste tout de même une inconnue, et pas des moindres: l’issue de l’élection présidentielle américaine, au lendemain du premier jour de la COP22. En effet, si Donald Trump est élu, le pays pourrait sortir de l’Accord. Pour le candidat républicain, l’Accord de Paris va « tuer l’emploi et le commerce. » Hors de question de donner à des « bureaucrates étrangers le contrôle sur la façon et la quantité d’énergie que nous pouvons consommer dans notre pays », a-t-il déclaré.

Une issue qui pourrait donc anéantir, ou du moins déséquilibrer, l’édifice construit au Bourget.

 

Valentine Leboeuf

 

 

 

 

 

Une météo idéale pour le départ du Vendée Globe !

Ultime chance de fouler le ponton du Vendée Globe : à partir de vendredi soir, il sera fermé au public jusqu’au départ des bateaux dimanche. Et la météo se précise pour le jour J.

« Un flux de Nord à Nord-Ouest de 15 à 25 nœuds au large, probablement moins à la côte, devrait prédominer sur les Sables d’Olonne avec des passages de lignes de grains. La houle de Nord-Ouest ne devrait pas excéder 1 mètre », annonce l’équipe de Great Circle, partenaire météo du 8e Vendée Globe. Des conditions de départ idéales pour les 29 skippers qui devraient rapidement traverser le golfe de Gascogne toujours sous un flux de Nord et une mer peu formée. Ils atteindront ensuite le cap Finisterre et les côtes portugaises, poussés par un vent plus tonique : 35 nœuds dans les rafales. Autant dire que ce début de tour du monde sera rapide… avec des vents a priori portants jusqu’à l’équateur ! « Grâce a ces conditions favorables, les participants pourraient mettre une journée de moins qu’il y a quatre ans pour atteindre l’équateur.
Une météo favorable aux foilers
L’apparition des foils, des appendices étranges qui sortent des bateaux comme des moustaches, constitue l’innovation technologique majeure de cette année. Sept des 29 bateaux au départ en sont dotés.

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Plus le vent est fort, plus les foils porteront le bateau et plus il s’allégera et gagnera en vitesse. Les bateaux qui ont la chance d’être dotés de ces appendices, devraient donc vite prendre le large.


Résumé quotidien J-10 / Vendée Globe 2016 par VendeeGlobeTV

 

Valentine Leboeuf

Seine-Saint-Denis : une directrice et une institutrice suspendues pour violences présumées sur des élèves

Une enquête menée par des parents d’élèves dans une école maternelle de Seine-Saint-Denis met en lumière les violences de certains instituteurs sur les enfants. La directrice et une institutrice ont été suspendues.

Des gifles, des oreilles tirées ou encore, un placard à sorcières pour enfermer les enfants qui font des bêtises. Les élèves de l’école maternelle Paul Valéry, VILLE?  Seine-Saint-Denis, seraient victimes d’acte de violences de certains instituteurs. Selon Le Parisien, Les auteurs présumés, ont été suspendus de leurs fonctions jeudi, après qu’une dizaine de parents a porté plainte.

Parmi eux, Myriam, mère d’une fillette de 3 ans. Un soir, elle récupère sa fille en pleurs. « Elle s’était fait pipi dessus. Elle m’a dit qu’elle avait été frappée par sa maîtresse » raconte la mère de famille, qui découvre bientôt que sa fille n’est pas la seule à subir ces violences.

Elle décide de mener une enquête avec d’autres parents. Les témoignages qu’ils ont récoltés remontent jusqu’en 2014. Et la liste des maltraitances physiques est longue. « Un jour mon fils a été bâillonné avec du ruban adhésif puis attaché à un appareil de motricité », détaille Sara.

Par ailleurs, Nadia confie au journal qu’un jour, son fils s’est plaint de douleurs aux  oreilles. « En y regardant de plus près, j’ai vu un léger décollement, raconte la mère de famille, je suis allée à l’hôpital et les médecins m’ont dit que cela provenait d’un tirage répété et prononcé de l’oreille. »

Les premiers enfants devraient être entendus par la brigade des mineurs ce vendredi. Le cabinet de directeur académique s’est exprimé sur la suspension des deux professeurs, et précisé qu’elles l’étaient « à titre provisoire » et que « cela ne préjuge en rien de leur culpabilité ».

S.Y.