L’Afghane aux yeux verts du National Geographic va être expulsée du Pakistan

Le regard de Sharbat Gula a fait d’elle l’une des réfugiées les plus connues au monde. (Crédit : Art by Piyali/Wikimedia Commons)
Le regard de Sharbat Gula a fait d’elle l’une des réfugiées les plus connues au monde. (Crédit : Art by Piyali/Wikimedia Commons)

Célèbre pour avoir fait la couverture du National Geographic en 1985, la réfugiée Sharbat Gula va être expulsée vers l’Afghanistan lundi pour détention de faux papiers.

 

Le regard de Sharbat Gula a fait d’elle l’une des réfugiées les plus connues au monde. Mais trente ans après la publication de son portrait en Une du National Geographic, elle vit encore dans la clandestinité. Poursuivie au Pakistan pour détention de faux papiers, Sharbat Gula doit être expulsée dès lundi du pays pour retourner en Afghanistan, son pays d’origine.

Arrêtée la semaine dernière, la réfugiée avait été condamnée à 15 jours de prison et à une amende de 110 000 roupies (environ 950 euros), après avoir plaidé coupable. « Nous avons déjà payé l’amende imposée à Mme Gula par le tribunal et nous l’emmènerons en Afghanistan d’une façon digne lundi », a déclaré Abdul Hameed Jalili, conseiller chargé des réfugiés au consulat afghan.

A son arrivée, Sharbat Gula doit rencontrer le président afghan Ashraf Ghani à Kaboul où elle recevra les clefs de son nouveau logement. Un dénouement qui fait suite à de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.

Steve McCurry, l’américain à l’origine du célèbre portrait a réagi à l’affaire sur Instagram : « Elle a souffert tout au long de sa vie et son arrestation est une violation fragrante de ses droits humains ». Le photographe avait rencontré Sharbat Gula pour la première fois en 1984, dans un camp de réfugiés afghans, vers ses 13 ans. Aujourd’hui, c’est une mère de quatre enfants, analphabète, et son mari est décédé.

 

 

Les ONG ont condamné la pression mise par le Pakistan sur ces migrants. Depuis juillet, des centaines de milliers d’Afghans sont retournés à leur pays d’origine, malgré la guerre qui y perdure.

 

Simon Chodorge

Stalingrad: le démantèlement du camp en images

3 800 réfugiés ont été évacué ce matin du camp de Stalingrad-Jaurès au nord-est de Paris. Quatre-vingts autocars ont défilé sur l’avenue de Flandres pour emmener avec eux les migrants venus de Syrie, d’Érythrée, du Sud-Soudan ou encore d’Afghanistan. Principalement des hommes, mais aussi quelques familles seront relogées dans des centres d’accueils répartis dans toute l’Ile de France.
Texte et photos: Victor Bergeon

Pour en savoir plus: http://celsalab.fr/2016/11/04/camp-de-stalingrad-3-800-migrants-evacues-ce-matin/

 

Le PCF derrière Mélenchon pour la présidentielle

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, s’est exprimé en faveur d’un soutien de son parti envers Jean-Luc Mélenchon, en dépit de réserves vis-à-vis du candidat.

Les jours à venir vont être importants pour le Parti Communiste Français, qui doit décider de la ligne à suivre pour la présidentielle de 2017. Samedi 5 novembre aura lieu la conférence annuelle du parti : Pierre Laurent, son secrétaire national, a d’ores et déjà annoncé ce vendredi 4 novembre qu’il profiterait de celle-ci pour apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon.

Ce soutien exprimé à l’ex-candidat du Front de gauche peut surprendre : en février, le PCF regrettait et critiquait la « candidature en solo » de Jean-Luc Mélenchon. Olivier Dartigolles, porte-parole du parti communiste, rappelait ainsi « la nécessité d’une démarche collective et ouverte ».

Mais aujourd’hui les soutiens à Jean-Luc Mélenchon se multiplient dans les rangs du PCF. Parmi eux, le maire de Nanterre, Patrick Jarry, ou le maire-adjoint de Saint-Denis, Stéphane Peu. Dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon se voit créditer d’environ 14% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle (soit plus que les 11% qu’il avait obtenus en 2012).

Samedi, les instances du PCF devront se prononcer en faveur de ce soutien ou non, l’autre option consistant en une candidature communiste en 2017. Pierre Laurent affirme toutefois que le parti gardera dans tous les cas son « autonomie d’initiative et de parole ».

Fin novembre, les 50.000 adhérents du PCF devront ensuite valider le vote de la conférence nationale.

R.D.

Présidentielle américaine : Clinton et Trump mobilisent tous leurs atouts pour le dernier week-end de campagne

C’est la dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine, et pourtant l’issue du scrutin de mardi prochain est toujours extrêmement incertaine. Dans six États, l’écart entre les Hillary Clinton et Donald Trump se situe dans la marge d’erreur : la Floride, la Caroline du Nord, l’Iowa, le Nevada, le Colorado, le New Hampshire. Les deux candidats concentrent leurs efforts dans les fameux « états indécis » – « swing states » en anglais. Ce sont ceux qui, dans l’histoire politique américaine, ne sont pas solidement acquis au camp démocrate ni au parti républicain, et qui scellent donc l’issue du vote.

Les deux candidats ont passé la soirée de vendredi en Caroline du Nord, où ils ont atterri quasi simultanément. Ils ont prononcé un discours à la même heure, à 50 km de distance l’un de l’autre.

 

Des invités influents

Hillary Clinton veut mobiliser les Noirs, les Hispaniques et les jeunes. Pour cela, elle notamment a fait appel au chanteur de hip-hop Pharrell Williams, qui a participé à son meeting de jeudi. Son ancien rival Bernie Sanders ainsi que Michelle et Barack Obama, très populaires auprès de ces communautés, étaient aussi présents sur scène. Le couple présidentiel s’affichera aux côtés d’Hillary Clinton lundi, à la veille du scrutin, lors d’un grand meeting à Philadelphie.

De son côté, Donald Trump a fait appel à son épouse Melania pour adoucir son image. Vêtue d’une robe rose sage, elle s’est posée en avocate des « valeurs américaines, gentillesse, honnêteté, respect, compassion, générosité ». Un vocabulaire qui contraste radicalement avec celui auquel nous a habitué son mari. Ce dernier est bien déterminé à éviter les scandales jusqu’au jour de l’élection. Mercredi, lors d’un discours, il s’est adressé à lui-même à voix haute : « Gentil et calme. N’est-ce pas ? Reste concentré, Donald, reste concentré. Pas de digressions, pas d’excès ».

Au cours du week-end, les deux candidats resteront concentrés sur les « swing states », avec jusqu’à trois déplacements par jour. Ils sont conscients que de nombreux électeurs américains restent à convaincre de fixer leur intention de vote, et même se se déplacer aux le jour de l’élection.

 

Célia Laborie