« Réfléchissez à l’emploi de vos rêves » (3/4)

Mozaïk RH n’est pas un cabinet de recrutement comme les autres. Spécialisé dans l’accompagnement des jeunes diplômés issus de milieux sociaux moins favorisés, Mozaïk RH organise régulièrement des ateliers. L’objectif étant d’amener les jeunes à se dépasser, et aller chercher l’employeur directement.

 

Les participantes se prêtent au jeu de l'atelier organisé par Mozaïk RH.

«  Qui veut du café ? Venez vous servir ! » Dans ce centre de formation du XIVe arrondissement de Paris, l’ambiance est conviviale. Il est 8h30. Une dizaine de jeunes femmes prennent place dans la petite salle du rez-de-chaussée, ôtent leurs doudounes et leurs écharpes. La moyenne d’âge s’élève à 25 ans. Elles sont toutes diplômées du supérieur et viennent des quartiers populaires. Certaines sont boursières, d’autres ont rejoint Mozaïk RH après une scolarité suivie en Zone d’Education Prioritaire. Elles suivent leur deuxième journée de formation, mise en place par le dispositif « PasserElles », réservé aux femmes. Au programme, des ateliers collectifs et un entretien individuel pour les aider dans leur recherche d’emploi. « On aborde la cohérence du parcours, la prise de parole et surtout, la construction du réseau », détaille Virginie Hamelin, coach en formation.

 

« Il ne faut jamais lâcher »

 

Le réseau, c’est justement l’objet de la discussion du matin. Ghislaine Choupas-Loobuyck est responsable pédagogique à l’INA. Sous les regards attentifs, elle déroule son parcours professionnel semé d’embûches. Surtout, ne pas perdre une miette du discours de cette femme qui a réussi. « Comme le dit Paul Eluard : il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous », avance Ghislaine. Elle raconte les festivals audiovisuels où elle s’est rendue pendant des mois, elle explique le courage d’aller chercher l’employeur. « Il faut être visible. Cela demande de la persévérance, il ne faut jamais lâcher. » Très vite, les questions affluent dans l’auditoire. « Comment vous faites pour aller voir les gens comme ça ?  Qu’est ce que vous leur dites ? Est-ce qu’on vous rappelle après ? »

Laure est la benjamine du groupe, elle a tout juste dix-huit ans. « J’ai eu mon BTS en édition et je cherche un contrat en alternance. Les entretiens se déroulent bien, mais on ne m’a jamais rappelée », avoue la jeune diplômée. A côté d’elle, Priscilla acquiesce. « Je ne sais pas comment m’y prendre, c’est difficile ». Âgée de vingt-cinq ans, la jeune femme a longuement préparé le concours très sélectif pour devenir conservatrice de musée. Mais après maintes tentatives, le sésame lui échappe toujours. D’autres moyens peuvent lui permettre de s’insérer professionnellement, mais il faut trouver les bonnes personnes, frapper aux bonnes portes.

 

Dans la peau du client

 

Ensemble, les filles écrivent sur le tableau blanc les règles de l’atelier : « oser », « respecter », « ne pas juger ». Des magazines sont disposés sur le sol, avec des feutres, des bâtons de colle et des paires de ciseaux. « Réfléchissez à l’emploi de vos rêves et collez sur une feuille ce qui le représente. Vous avez 20 minutes ! », s’exclame Julia, animatrice de l’atelier. Tout au long de l’atelier, Julia n’hésite pas à les pousser dans leurs retranchements.

Dans un silence studieux, les filles se saisissent des magazines et seul le bruit des pages arrachées résonne dans la petite salle. Accroupie sur le sol, Mafalda râle un peu. Elle ne voit pas bien l’utilité de cette activité manuelle. Originaire du Portugal, Mafalda est diplômée des Beaux Art mais peine à trouver un emploi dans une galerie parisienne. Ces voyages en Europe lui ont donné de l’expérience, mais le milieu concurrentiel de l’art contemporain ne lui laisse aucun répit.

Chacune doit ensuite expliquer son collage, trouver les métiers qui correspondent. Elles apprennent à se mettre « dans la peau du client et celle du recruteur ». Apprendre à anticiper les besoins d’une entreprise pour mieux y apporter les réponses, tel est l’objectif. L’atelier coaching se termine par une simulation d’échange entre le recruteur et la demandeuse d’emploi. Certaines se lancent avec plus ou moins de facilité. Le discours est hésitant, le visage un peu crispé. « Qu’est-ce que vous allez m’apporter ?, interroge le recruteur, joué par Julia. Concrètement, qu’est-ce que vous voulez ? » En face, Chloé ne sait pas quoi dire. Elle tente de défendre son projet fictif, écrire pour un magazine de décoration. La poignée de main est franche. Mais le fou rire la rattrape, « De l’argent ! », finit-elle par répondre, et tout le monde s’esclaffe.

Léa Duperrin

Quartiers populaires et insertion professionnelle : quand le diplôme ne suffit pas (1/4)

A diplôme équivalent, l’entrée des jeunes dans le monde du travail diffère selon leur origine sociale. Les jeunes diplômés issus des quartiers populaires s’insèrent plus facilement que les jeunes sans qualification. Mais ils connaissent un taux de chômage trois fois supérieur aux diplômés des autres zones urbaines.

Saint-Denis est recensé parmi les quartiers "prioritaires" de la politique de la Ville. (cc : Claude Shoshany)
Saint-Denis est recensé parmi les quartiers « prioritaires » de la politique de la Ville. (cc : Claude Shoshany)

 

Dans les quartiers populaires, le chômage touche 26% de la population en âge de travailler, contre 10% dans les autres zones urbaines. Si le diplôme a longtemps préservé les jeunes du chômage, les chiffres du dernier rapport de l’Observatoire national de la politique de la ville (2017) nuance ce constat. Désormais, en termes d’accès à l’emploi, les écarts se creusent entre les jeunes diplômés selon leur origine sociale.

« L’effet quartier »

Les jeunes diplômés issus des quartiers populaires connaissent un taux de chômage trois fois supérieur à celui des habitants des autres zones urbaines. Pour les titulaires d’un Bac +2, il est de 16% contre 7% pour ceux des agglomérations proches. Il est intéressant de constater que, ceux qui parviennent à décrocher un diplôme plus avancés connaissent également des difficultés, bien après le stade de l’embauche. Les titulaires d’un Bac +5 ou plus seront 53% à occuper un poste de cadre dans une entreprise, contre 71% pour les autres ayant le même niveau de diplôme.

On retrouve sur l’année 2016 un « effet quartier » reliant directement l’accès à l’emploi et le lieu d’habitation. Sur cette même année, le rapport note une légère baisse du taux de chômage des jeunes diplômés issus des quartiers populaires, d’environ 3 points, sans pour autant en conclure une amélioration globale.

Adopter la culture d’entreprise

Faute de statistiques, il est difficile de mesurer la portée des discriminations ethno-raciales dans les chiffres du chômage de ces jeunes. Des observations de terrain permettent toutefois d’engager des pistes de réflexions. « De manière contre intuitive, observer les mesures mises en place par les entreprises pour s’ouvrir aux diplômés issus des quartiers populaires a permis d’en déduire l’existence de discriminations au travail », explique la sociologue Milena Doytcheva. « Les politiques de la diversité, dans leur volonté de transmettre une culture de l’entreprise, dévoilent les stéréotypes massifs liés à l’origine des diplômés. Tout cela est de l’ordre du racisme, comment l’expliquer autrement ? À partir du moment où le jeune en recherche d’emploi ne partage pas le même background franco-français de la classe moyenne, il va y avoir des réflexions sur sa façon de s’habiller, de parler ou le fait de ne pas partager les mêmes références culturelles ». En inscrivant la « personnalité » de l’individu dans le champ des « compétences », les ressources humaines enclenchnent un mécanisme discriminatoire qui dresse une barrière invisible à l’embauche des diplômés issus des quartiers populaires.

Pourtant, les initiatives en faveur d’une plus grande mixité sociale en entreprise ne manquent pas. En 2004, l’Institut Montaigne, think tank de centre droite, publie un rapport intitulé « Les oubliés de l’égalité des chances ». C’est le point de départ de la Charte de la diversité. Le texte, signé par plus de 3 000 entreprises, encourage « la promotion et le respect de la diversité, tout en luttant contre toute forme de discrimination ». Certaines discriminations arrivent toutefois en tête des préoccupations des entreprises : l’égalité homme-femme est suivie de près par la question de l’âge, puis vient la notion de l’origine et du handicap. Difficile d’en déduire un impact concret sur l’emploi des jeunes issus des quartiers populaires.

Emplois francs, Acte II

 

Lors d’un déplacement dans le nord en novembre dernier, Emmanuel Macron annonçait le retour des emplois francs, tablant sur 20 000 contrats signés en 2018. Ce dispositif, déjà expérimenté sous la présidence de François Hollande en 2013, avait finalement été abandonné au bout d’un an. A l’époque, le ministre de la Ville François Lamy promettait de « concentrer les moyens là où il y en a besoin ». L’idée ? Verser une prime de 5 000 euros à l’entreprise qui embauche un jeune de 15 à 30 ans, au chômage depuis moins d’un an et issus d’une Zone Urbaine Sensible. Une prime jugée trop faible, des conditions trop strictes : en 2014, seuls 130 contrats ont été signés contre les 2 000 initialement prévus.
A compter du 1er janvier 2018, il suffira aux entreprises d’embaucher une personne résidant dans l’un des 1 514 quartiers recensés par la « politique de la ville », sans condition d’âge. La prime à l’embauche a également été revue à la hausse. Par contrat signé, l’entreprise reçoit 15 000 euros.

Léa Duperrin

 

Gaspillage alimentaire : vrai geste pour la planète ou coup de com’ ?

Chaque année, un Français jette plus de vingt kilos de déchets alimentaires. ©CreativeCommons
Chaque année, un Français jette plus de vingt kilos de déchets alimentaires.
©CreativeCommons

 

Le gaspillage alimentaire coûterait deux à trois fois plus cher à la France que la dette de la sécurité sociale. Plusieurs alternatives ont été mises en place pour palier à ce fléau. N’est-ce pas aussi un nouveau moyen marketing pour les revendeurs ?

 

Quelques haricots verts, des tomates, des champignons, des mûres et des kakis. Le tout, pour 4 euros. Des fruits et des légumes qui risquaient, d’une minute à l’autre, de finir au fond de la poubelle dans ce petit primeur du 10ème arrondissement de Paris. L’application Too Good to Go fait partie de ces nouvelles start-up qui luttent contre le gaspillage alimentaire.

Le principe  de ce genre d’applications est simple, autant pour le consommateur que pour le revendeur. Pour l’utilisateur, il suffit de télécharger l’application, de se géolocaliser pour pouvoir faire une commande le plus proche de chez lui, et de se rendre dans le point de vente choisi pour récupérer son panier. Boulangers, restaurants, grandes surfaces ou primeurs peuvent faire un geste pour la planète en “vendant leurs invendus”. Mais ils maximisent aussi leur chiffre d’affaires : en moyenne, cela leur rapporte 300 euros par mois. L’application de son côté garde une commission d’un euro sur la somme payée aux commerçants.

Chaque année, plus de 20 kilos de déchets alimentaires sont jetés par chaque français. Au niveau mondial, cela représenterait plus de 350 milliards d’euros : un tiers des aliments destinés à la consommation humaine est perdu tout au long de la chaîne alimentaire. La lutte contre le gaspillage alimentaire n’en est qu’à ses débuts et peine à fonctionner réellement dans l’Union Européenne, alors qu’une partie de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. S’ajoute à cela la future raréfaction de la nourriture qui, selon les scientifiques, devrait arriver plus tôt que prévu, et l’impact environnemental avec une surconsommation de CO2.

Limiter le gaspillage alimentaire 

 

Too Good to go n’est pas la seule start-up à s’être lancée dans l’anti gaspillage alimentaire. Depuis 2016, la loi Garot, unique en Europe, oblige les supermarchés à distribuer les invendus alimentaires aux associations et interdit “pour les distributeurs, de rendre impropres à la consommation des invendus encore consommables”. Ceux qui refusent de donner écopent d’une amende de 3750 euros. Depuis la promulgation de la loi, 5000 nouvelles associations se sont créées pour récupérer et distribuer des invendus. Cette loi était en effet attendue puisque certaines grandes enseignes étaient (et certaines le sont encore) suspectées d’asperger leurs invendus avec de la javel, pour empêcher les personnes sans-abris de les récupérer.

Les bons et les mauvais élèves de l'anti-gaspi
Les bons et les mauvais élèves de l’anti-gaspi

 

Alors, véritable geste pour la planète ou coup de pub pour fidéliser et voir grossir son chiffre d’affaires ? Si la loi oblige à distribuer les déchets alimentaires, c’est seulement aux associations, et sans aucune somme en contrepartie. Or, ces nouvelles applications permettent aux commerçants de revendre leurs produits qui auraient fini à la poubelle : parfois même, ces invendus sont périmés. De peu, mais par exemple un paquet de filets de poulet pourra avoir dépassé les deux jours de la date de péremption. Pour eux, l’intérêt de réduire le gaspillage alimentaire est d’abord économique. Et pour certains, cela leur permet de faire « bonne figure » auprès de leur clientèle. Un avantage certain pour ces supermarchés, mais le tableau n’est pas si noir : depuis cette loi, environ 10 millions de repas ont été distribués à des personnes nécessiteuses.

 

 

Dorine Goth et Léa Broquerie

Entre révolte et incompréhension, le combat d’une mère pour son fils trisomique

Gaëlle Loiseau élève seule ses quatre enfants, dont Jérémie, 17 ans, atteint d’une trisomie 21 doublée d’un autisme. Les possibilités d’avenir professionnel pour son fils sont limitées, voire inexistantes. Plus les années passent et plus l’inquiétude gagne la mère de famille. Témoignage.

Attablée dans le salon, une grande tasse de thé à la main, Gaëlle Loiseau profite enfin d’un moment rien qu’à elle. A 43 ans, cette mère célibataire d’une famille de quatre enfants est secrétaire médicale à l’hôpital Hôtel Dieu, à Paris. Deux de ses enfants sont en situation de handicap : Jérémie, 17 ans, atteint d’une trisomie 21 doublée d’un autisme, et Mathis, 9 ans, souffrant d’une déficience intellectuelle. Elever un fils en situation de handicap lourd est un travail à temps plein pour cette mère de famille, mais la joie de vivre de Jérémie lui fait oublier tous les sacrifices qu’elle a réalisés jusqu’à présent.

20 ans : étape charnière dans la vie d’un jeune en situation de handicap

A 17 ans, Jérémie ne parle pas. « Mon fils a suivi un cursus dit « normal » jusqu’à ses cinq ans. Il est allé, comme tous les enfants de son âge, à la crèche, mais impossible pour lui de passer en CP. Il a alors été orienté vers une ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire), raconte la quadragénaire. Étant donné que Jérémie ne parlait pas, il n’y avait aucun intérêt pour lui à ce qu’il reste dans ce milieu, vu que tout lui était abstrait. C’est pourquoi à 9 ans, il a été orienté vers un Institut Médico-Educatif (IME) ». L’année dernière, Jérémie bascule sur l’IMPRO de Neuilly-sur-Seine, l’équivalent du lycée pour les jeunes en situation de handicap. Grâce à ce cursus, les adolescents apprennent un métier, préparent la cuisine, font du repassage, du ménage, de la couture et du pliage d’enveloppes pour les envois postaux. « Certains enfants peuvent y arriver, mais Jérémie ne sait ni lire ni écrire ». D’ici trois ans, il devra quitter l’IMPRO, qui n’accueille les jeunes que jusqu’à leurs 20 ans. Mais impossible pour l’adolescent d’accéder à un ESAT (Etablissement et Services d’Aide par le Travail), ce que permet et promet pourtant l’IMPRO dans laquelle il est accueilli. « Avoir 20 ans, c’est passer un cap pour les personnes en situation de handicap incapables de travailler en ESAT. Elles ne disposent plus d’aucune structure et les soins médicaux ne sont plus à charge », admet Gaëlle Loiseau. Après ce cursus, deux choix s’offrent alors à Jérémie. Passer le reste de sa vie dans un Centre d’Activité de Jour (CAJ), où les jeunes n’apprennent plus de métier mais apprennent à vivre en communauté, à préparer les repas et faire les courses.

Le foyer de résidence pour les jeunes en situation de handicap est une autre de ces possibilités. Mais pour Gaëlle Loiseau, pas question d’envoyer son fils en internat. « Les cas de maltraitance y sont trop nombreux et Jérémie ne sera pas capable de nous en faire part », justifie la mère de famille.

Catalogués dès l’enfance

La quadragénaire en est persuadée : si les personnes en situation de handicap peinent à trouver du travail, c’est à cause de la perception et de la méconnaissance de la société actuelle vis-à-vis du handicap lui-même. « Nous sommes dans un système qui cloisonne trop et qui n’est pas assez ouvert ni à l’écoute des sens des gens, déplore Gaëlle Loiseau. De même pour les personnes qui ont beaucoup de créativité, elles seront écrasées par le cursus scolaire qui fait que l’on ne prête pas attention à tout ce qui est de l’ordre de l’imaginaire ».

Selon la mère de famille, le potentiel qu’ont les jeunes en situation de handicap n’est ni assez reconnu, ni assez exploité.

En entreprise, la polyvalence est de rigueur. « Il est prouvé que les personnes atteintes d’un handicap mental peuvent se concentrer sur une seule tâche à la fois. En théorie, la vie en entreprise n’est pas adaptée pour eux, explique Gaëlle Loiseau. Par contre, lorsque l’entreprise s’adapte à son personnel autiste et lui consacre une seule et même tâche, elle réalise que ces personnes sont extrêmement intelligentes sur un domaine bien donné. Les entreprises ont beaucoup à gagner : pouvoir exploiter le potentiel des personnes en situation de handicap nous offre une vision différente de la vie ».

Toutefois, Gaëlle Loiseau reste pessimiste quant à l’avenir professionnel des jeunes en situation de handicap. « Depuis 2005, il y a énormément de choses qui ont bougé au niveau de la petite enfance, mais passée la sphère adulte, d’autres enjeux font que les entreprises n’ont pas forcément d’intérêt à intégrer, au sein de leurs équipes, des personnes en situation de handicap ».

Comme la mère de Jérémie, les parents d’enfants en situation de handicap se révoltent face aux cursus inadaptés et impersonnels, dans le milieu éducatif. Le chemin à parcourir reste encore long, pour voir, un jour, des jeunes en situation de handicap intégrer durablement les entreprises.

Marie Lecoq

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