Christian Sewing, un nouvel espoir pour Deutsche Bank ?

Christian Sewing serait-il le nouvel espoir de Deutsche Bank ? Le banquier de 47 ans a été nommé PDG de la banque allemande dimanche soir. Pour le conseil de surveillance qui l’a désigné, il pourrait sortir la banque de la crise dans laquelle elle est plongée depuis plusieurs années.

Christian Sewing, le nouveau PDG de Deutsche Bank ©Deutsche Bank/Flickr
Christian Sewing, le nouveau PDG de Deutsche Bank
©Deutsche Bank/Flickr

En prenant les rênes de la banque allemande dimanche soir lors de sa nomination comme PDG, Christian Sewing s’apprête à faire face à deux défis majeurs : redresser rapidement Deutsche Bank et regagner la confiance des investisseurs. En effet, depuis janvier, Deutsche Bank a vu son cours en bourse perdre près de 30% de sa valeur.

Changement de stratégie

La désignation de Christian Sewing semble marquer un changement dans la stratégie de Deutsche Bank, qui depuis plusieurs années, avait misé sur la banque d’investissement d’envergure mondiale. Mais cette activité ne s’est jamais vraiment remise de la crise de 2007-2008. Aujourd’hui, elle est devenue un poids pour Deutsche Bank. Le nouveau PDG souhaite, lui, s’ancrer davantage en Allemagne. Il n’a toutefois pas encore précisé les mesures concrètes qu’il comptait prendre.

La nomination du nouveau PDG a été favorablement accueillie par les investisseurs. Au lendemain de la nomination de Christian Sewing, le titre de la banque a grimpé de 3,7%.

Christian Sewing a commencé comme apprenti chez Deutsche Bank il y a trente ans. Depuis, il a grimpé progressivement les échelons pour être en charge de la banque de détail, avant de devenir membre du directoire en 2015.

Constance Cabouret

Un numéro d’écoute pour les professionnels de santé en détresse

Face au malaise et à la détresse d’une partie du personnel de santé, un numéro d’écoute a été mis en place. Huit infirmiers se sont suicidés l’année dernière. 

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Mal-être, épuisement professionnel, souffrance au travail… Face à la détresse d’une partie des professionnels de santé, un numéro d’écoute disponible 7 jours sur 7 et 24h/24. a été mis en place. Crédits : CC

Mal-être, épuisement professionnel, souffrance au travail… Les professionnels de santé sont particulièrement touchés. Face à la détresse de certains, un numéro d’écoute a été mis en place. Le 0.800.800.854 est disponible 7 jours sur 7 et 24h/24. Il doit venir en aide aux professionnels de santé, « sur tout le territoire », détaille l’Ordre national des infirmiers.

Grâce à ce numéro, les soignants seront en contact avec « des psychologues cliniciens formés » et pourront « bénéficier d’un soutien psychologique » immédiat. Ils pourront également se voir proposer un accompagnement de terrain, par une association ou une structure locale. En cas de violence, agression, litige ou pour des questions déontologiques, administratives ou juridiques, le personnel soignant sera orienté vers l’interlocuteur adéquat. Le président du conseil national de l’Ordre des médecins, M. Bouet, a indiqué que le service sera financé par les « cotisations des professionnels« .

« Ce malaise a un coût social »

Ce numéro d’écoute devra permettre de faire face au malaise du personnel soignant, les infirmiers en tête. Dans cette profession, « huit suicides avérés » ont été recensés l’année dernière. Horaires de travail à rallonge, agressivité des patients, charge de travail trop importante… Plus de huit infirmiers sur dix affirment se sentir « très souvent » ou « quelques fois » « émotionnellement vidés par leur travail », d’après une enquête réalisée par l’Ordre des infirmiers. Un quart des personnes interrogées déclare avoir déjà consulté un psychiatre ou un psychologue pour des questions liées à leur travail.

« On voit bien que ce malaise a un coût social, une répercussion sur la santé, sur les erreurs qui peuvent être faites auprès des usagers« , a déclaré Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national des infirmiers.

 

Camille Sarazin avec AFP

Une adolescente enlevée il y a trois semaines retrouvée vivante à Amiens

Une adolescente de 17 ans, enlevée il y a près de trois semaines dans le Val-d’Oise, a été retrouvée dimanche à Amiens saine et sauve, dévoile aujourd’hui une source proche du dossier. Son ravisseur présumé est en garde à vue. Il semblerait qu’elle n’ait pas subi de violences physiques.

Le 20 mars dernier, la jeune femme a été embarquée de force dans une voiture par trois personnes à Goussainville. Une enquête pour enlèvement et séquestration en bande organisée avait été menée par la police judiciaire de Versailles. Un proche de la jeune fille, 28 ans, et qui avait fait part de sa volonté de l’épouser, a vite été suspecté. Il a été placé en garde à vue, ainsi que la personne qui l’hébergeait dans la Somme.

Solène Agnès avec AFP

Escrime : pour Jérémy Fafa Keryhuel, « les JO seraient la consécration de toutes ces années de travail »

L’escrimeur franco-ivoirien Jérémy Fafa Keryhuel est aujourd’hui le seul représentant de la Côte d’Ivoire pour les épreuves internationales au fleuret. Âgé de 23 ans, le 37ème mondial pourrait bien participer aux Jeux Olympiques si ses résultats se maintiennent. Portrait d’un athlète motivé et autodidacte.

Jérémy Fafa Keryhuel, qui fait partie de l'équipe de Côte d'Ivoire, est aujourd'hui 37ème mondial. © Augusto Bizzi / Fédération internationale d'escrime
Jérémy Fafa Keryhuel, qui fait partie de l’équipe de Côte d’Ivoire, est aujourd’hui 37ème mondial. © Augusto Bizzi / Fédération internationale d’escrime

C’est lorsqu’il passe en voiture, avec son père, devant un panneau publicitaire pour des cours d’escrime que Jérémy Fafa Keryhuel découvre un sport dont il ne connaissait rien. Il est alors âgé de cinq ans. C’est peut-être l’image de Zorro, sur le panneau, qui lui donne envie d’essayer. Personne dans sa famille ne connaît réellement cette activité sportive, « très peu médiatisée en France », regrette-t-il. Pourtant, il se lance dans le club de sa ville, l’US Le Pecq, et son agilité surprend. Un an plus tard, il commence les compétitions : « J’ai tout de suite adoré ça ». Il ne s’est jamais arrêté depuis. Aujourd’hui 37ème au classement mondial à 23 ans, il est le seul représentant de la Côte d’Ivoire pour les épreuves internationales senior au fleuret. Si ses résultats se maintiennent, il est en bonne voie pour participer aux Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo.

Jérémy Keryhuel est né à Paris le 28 octobre 1994, d’un père français et d’une mère ivoirienne. Il grandit dans les Yvelines, au Pecq, où il habite et s’entraîne encore aujourd’hui. À 15 ans, il intègre l’équipe de France en catégorie cadet et commence à voyager en Europe, puis dans le monde. Les résultats sont au rendez-vous : il est premier au classement national junior en mai 2014 et plusieurs fois champion de France en équipe.

© Augusto Bizzi / Fédération internationale d'escrime
© Augusto Bizzi / Fédération internationale d’escrime
L’équipe de Côte d’Ivoire : un tournant

Dès 2010, il s’intéresse à la situation de l’escrime en Côte d’Ivoire. Il prend contact avec la Fédération ivoirienne d’escrime et lui fait don de fleurets et de vêtements de combat. À son arrivée à Abidjan, il se rappelle « d’une foule qui l’attendait à l’aéroport ». « Certaines personnes m’ont même offert des fleurs », ajoute-t-il. Une image qu’il n’oubliera jamais. Là-bas, il s’entraîne avec les joueurs ivoiriens et combat même contre le maître d’armes de la Fédération, qu’il bat. Il devient une star de l’escrime dans le pays d’origine de sa mère. Cette dernière est d’ailleurs un soutien de taille pour lui : elle l’aide et l’accompagne dans ses démarches. « Elle est un peu comme mon agent », plaisante-t-il.

En mai 2017, il prend la décision de quitter l’équipe de France pour intégrer celle de Côte d’Ivoire. « C’était une décision difficile car même si cela m’offre des opportunités, la structure et la prise en charge ne sont pas les mêmes », raconte-t-il. En effet, la Fédération ivoirienne d’escrime touche peu de fonds. Quand il part en compétition à l’international, Jérémy Keryhuel voyage seul, sans coach ni médecin : « Cela m’oblige à être autonome, à me gérer tout seul ». D’autant plus que l’escrimeur n’a pas que le sport à gérer. Il est également en première année de master à l’École de Management Léonard de Vinci à Paris, en marketing digital et analyse de données. « C’est parfois compliqué de gérer le sport à haut niveau et les études, ça demande un investissement particulièrement important », confie-t-il.

Objectif JO 2020

Aujourd’hui, son objectif est d’être sélectionné pour participer aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 : « si je fais les JO, ce serait un rêve qui se réalise, mais aussi la consécration de toutes ces années de travail ». Cette sélection est envisageable, dans la mesure où son classement actuel lui permettrait d’y participer. « Mais un retournement de situation est possible, c’est pourquoi je dois rester concentré », explique-t-il. Il connaît ses forces et ses faiblesses : « Même si j’ai des qualités d’appui et que je ne baisse jamais les bras, je dois encore travailler mon mental et ma tactique ». Amoureux de la compétition, il ne se lasse pas de voyager aux quatre coins du globe pour combattre ses adversaires, qui sont parfois ses anciens coéquipiers de l’équipe de France. « L’escrime, c’est une famille de personnes qui vivent les mêmes choses que toi. On se motive et on se soutient quel que soit le pays qu’on représente. »

Justine HAGARD