Pas de surprise à Roland-Garros en cette deuxième journée

Après un départ difficile lors de la première journée du tournoi, notamment chez les femmes, les Français et Françaises font mieux au deuxième jour. Au programme également des ténors du tennis actuel.

Federer débutera son dix-neuvième Roland-Garros aujourd’hui. Un de plus que Serena Williams qui en est à son dix-huitième. © Pixabay

Parmi les Françaises, Caroline Garcia a déroulé son jeu face à l’Allemande Laura Siegemund ce lundi après-midi sur le court Suzanne-Lenglen. Elle remporte son match 6-4 ; 6-0. Harmony Tan a battu sa compatriote Alizé Cornet en deux sets ce matin. Jo-Wilfried Tsonga affrontera le Japonais Yoshihito Nishioka vers 17h30 pour ce qui pourrait être sa dernière participation.

Du beau monde sur les courts aujourd’hui avec des têtes de série inscrites au programme. Gagnante de l’an passé, Iga Swiatek a remporté facilement son match. Finaliste en 2020, Sofia Kenin affronte en ce milieu d’après-midi la Letonne Jelena Ostapenko pendant que Federer mène le jeu devant Denis Istomin. Serena Williams jouera ce soir en « night session ».

Les tricolores en recherche de performance

Herbert et Paire ont résisté un temps aux têtes de série Sinner et Ruud, respectivement classés à la 18e et 15e position au rang mondial. Face au jeune prodige italien Jannick Sinner, Herbert a obtenu une balle de match. Sinner s’est lui procuré trois balles de match sur son service jusqu’à le remporter et se qualifier.

Pour Benoît Paire qui a remporté la première manche, la suite a été compliquée, laissant les trois suivants au Norvégien. « C’est toujours une déception de perdre au premier tour mais j’ai beaucoup puisé ces derniers mois. Le public était présent, il m’a soutenu, j’ai rien lâché et je suis fier de moi. C’est ça le plus important. » a t-il déclaré à l’issue de son match.

Au cours d’un duel franco-français Harmony Tan a éliminé Alizé Cornet ce matin sur un score de 6-4 ; 6-4. C’est une première victoire en Grand Chelem pour la Française de 23 ans qui avait échoué au dernier tour des qualifications en 2018. Alizé Cornet, qui a atteint les huitièmes de finale par deux fois, jouait son 17e Roland-Garros cette année.

Caroline Garcia, classé 58e mondiale, a affronté Laura Stiedemund dans des conditions venteuses. La Française, qui vient de changer d’entraîneur et qui travaille à retrouver son niveau passé, a pu facilement venir à bout de l’Allemande.

Jo-Wilifried Tsonga disputera peut-être son dernier Roland-Garros. Il s’opposera à Yoshihito Nishioka cet après-midi.

Un tableau très alléchant

Quant aux têtes de séries, leur parcours au premier tour s’est déroulé sans problème. La vainqueur du tournoi français en octobre dernier, la Polonaise Iga Swiatek a rapidement vaincu son adversaire slovène Kaja Juvan 6-0 ; 7-5.

Côté homme, un scénario similaire s’est réalisé pour Daniil Medvedev qui a remporté ses trois sets face au kazakh Alexander Bublik.

Depuis 16h, on peut suivre le match de Federer face à l’Ouzbek Denis Istomin. Le Suisse n’avait pas participé au tournoi parisien l’année dernière car il s’est fait opéré du genou. L’année de ses 40 ans, celui qui a remporté 20 tournois de Grand Chelem, revient toujours ambitieux.

À 21 heures, Serena Williams fera ses débuts sur la terre battue parisienne, opposée à la Roumaine Irina-Camelia Begu. Le match sera retransmis sur Amazon Prime qui a acquis les droits pour la fin de soirée alors que France Télévisions diffuse les matchs en journée, excepté sur le court Simonne-Mathieu.

Les matchs continueront demain sous un soleil de plomb. Rafael Nadal, Novak Djokovic seront en lice. Du côté français, Fiona Ferro et Richard Gasquet sont attendus.

Lucile Trihan Coignard

Covid-19 : Singapour va commencer à vacciner les enfants

Les enfants âgés de 12 ans ou plus, pourront se faire vacciner contre le coronavirus à Singapour à partir de jeudi 3 juin. Lee Hsien Loong, le Premier ministre de l’île, s’est dit inquiet des nouveaux variants qui affectent plus les jeunes.

Les enfants à partir de 12 ans pourront être vaccinés dès jeudi à Singapour. © Mat Napo

De plus en plus d’enfants sont infectés par le coronavirus à Singapour a indiqué Lee Hsien Loong, le dirigeant du pays, lors d’un discours télévisé. Les lieux de contamination ? Les écoles et les cours du soir. Par conséquent, le pays d’Asie du sud-est commencera jeudi à vacciner les écoliers à partir de 12 ans.

« Profiter des vacances de juin pour vacciner les écoliers »

L’autorité de régulation sanitaire locale a approuvé le vaccin Pfizer/BioNTech pour les enfants de 12 à 15 ans, préalablement autorisé qu’à partir de 16 ans. « Les enfants n’ont pas été gravement malades mais les parents naturellement sont inquiets. Par conséquent, nous allons profiter des vacances de juin pour vacciner les écoliers », déclare le Premier ministre Singapourien. Depuis la mi mai, les écoles du primaire au secondaire sont fermées dans ce pays de l’Asie du sud-est. Suite à un rebond du nombre de contaminations au coronavirus, l’île a renforcé les restrictions sanitaires. Celles-ci devraient être allégées après le 13 juin, si le nombre de cas transmis localement diminue.

Après les quelque 400 000 écoliers et étudiants du pays, les autorités ont annoncé vouloir vacciner les adultes jusqu’à 39 ans, dernier segment des 5,7 millions d’habitants de Singapour restant à vacciner.Grâce à des contrôles très stricts depuis le début de la pandémie, le pays dénombre un peu plus de 62 000 cas de coronavirus et déplore 33 morts.

Alors que dans l’Hexagone, la vaccination des mineurs n’est pas encore à l’ordre du jour, le vaccin Pfizer/BioNTech est autorisé pour les plus de 16 ans en Europe. Aux Etats-Unis et au Canada, le vaccin peut être injecté aux enfants entre 12 et 18 ans. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vacciner les mineurs n’est pas une priorité. L’objectif étant de pouvoir donner le maximum de doses possibles aux pays les plus pauvres.

Nolwenn Autret

Israël : vers la fin de l’ère Netanyahou ?

Au pouvoir depuis 2009, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pourrait être obligé de laisser sa place, suite à une alliance de plusieurs partis contre lui.

Yaïr Lapid du parti Yesh Atid
Yaïr Lapid, chef du parti d’opposition Yesh Atid, en 2013. © The Israel Project

L’opposition et la droite radicale israéliennes négocient actuellement les termes d’une alliance pour instaurer un gouvernement sans Benyamin Netanyahou. Celui-ci n’a jamais été aussi proche de la sortie alors que, pour le moment, ses affaires judiciaires ne l’ont pas empêché de rester à son poste. Il est jugé pour corruption dans trois affaires.

Le centriste Yaïr Lapid, chef de l’opposition, a jusqu’à mercredi soir pour proposer un gouvernement. Au sein de celui-ci, Naftali Bennett, ancien conseiller de Netanyahou et chef de file de la droite radicale, pourrait jouer un rôle clef. Les négociations entre les deux hommes ont repris ce lundi 31 mai et peuvent durer jusqu’à mercredi soir. C’est à ce moment que le chef de l’opposition annoncera s’il a réussi à former un gouvernement.

Rien n’est encore joué

Un accord prévoit que Naftali Bennett prenne la tête du gouvernement pendant les deux premières années, avant de laisser sa place à Yaïr Lapid. Ce scénario marquerait la fin d’une ère politique en Israël. Lundi 31 mai, Yaïr Lapid a cependant précisé qu’il reste « encore beaucoup d’obstacles » avant la formation de ce nouveau gouvernement. 61 députés doivent en effet s’unir pour former une coalition.

Fort de 12 ans de règne, des manœuvres de la part de Benyamin Netanyahou sont encore envisageables. L’alliance du centriste laïc Yaïr Lapid, avec Naftali Bennett, proche des colons israéliens, est présentée par Benyamin Netanyahou comme un « danger pour la sécurité de l’Etat d’Israël ». Mais pour Naftali Bennett, le Premier ministre « cherche à emmener tout le camp national et tout le pays avec lui dans sa dernière bataille personnelle ».

Pour Benyamin Netanyahou, une défaite serait aussi synonyme de dégringolade judiciaire. Jugé pour corruption dans trois affaires, il est le premier chef de gouvernement israélien à faire face à des poursuites criminelles pendant son mandat.

Si l’opposition ne parvient pas à former un gouvernement, les députés pourraient demander au président de désigner quelqu’un d’autre. Les électeurs israéliens pourraient aussi être appelés à voter de nouveau, pour la quatrième fois en moins de deux ans.

Jean Cittone

L’OCDE prévoit une croissance mondiale

L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a annoncé ce lundi des prévisions de croissance pour l’année 2021. Elle prévoit une croissance de 5,8 % pour l’ensemble du monde malgré de fortes inégalités entre États. 

L’organisation de coopération et de développement économique prévoit une croissance mondiale de 5,8%.© Mauro Sbicego/Unsplash

L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a fait part le 31 mai de ses prévisions de croissance pour l’année 2021, qui révèlent des chiffres impressionnants et rehaussés par rapport aux estimations antérieures.

Alors que la pandémie de coronavirus se résorbe dans de nombreux États grâce à la vaccination, les économies reprennent peu à peu leur souffle. Le monde devrait connaître une croissance de 5,8 % en 2021 d’après l’organisme qui regroupe trente pays pour la plupart très développés.

En ce qui concerne la France, l’OCDE prévoit également une croissance importante, à hauteur de 5,8 % en 2021 puis 4 % en 2022. Ce matin, le ministre français de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, affirmait par ailleurs son désir de maintenir cette prévision au-dessus de 5 %. Pour la zone euro, l’OCDE annonce une croissance de 4,3 %.

Les perspectives de croissance dans le monde pour 2021 d’après l’OCDE.

De fortes inégalités

L’OCDE a cependant mis en garde contre une rechute de l’économie en raison de la persistance de « vents contraires ». Elle s’inquiète en particulier de la vaccination trop lente dans les pays les plus pauvres de la planète et de la nervosité des marchés financiers.

Dans son bilan, l’organisme explique également que la croissance entre les pays du monde, bien que globalement élevée, devrait être très inégalitaire. Ce sont en effet les pays qui vaccinent le plus vite qui verront leur économie décoller le plus rapidement, comme par exemple aux Etats-Unis où la campagne de vaccination est très avancée, accompagnée d’un plan de relance historique. La vaccination permet en particulier la hausse des emplois dans plusieurs secteurs comme la santé et le tourisme, entraînant une accélération des déplacements de populations.

Joséphine Boone