Covid-19 : Singapour va commencer à vacciner les enfants

Les enfants âgés de 12 ans ou plus, pourront se faire vacciner contre le coronavirus à Singapour à partir de jeudi 3 juin. Lee Hsien Loong, le Premier ministre de l’île, s’est dit inquiet des nouveaux variants qui affectent plus les jeunes.

Les enfants à partir de 12 ans pourront être vaccinés dès jeudi à Singapour. © Mat Napo

De plus en plus d’enfants sont infectés par le coronavirus à Singapour a indiqué Lee Hsien Loong, le dirigeant du pays, lors d’un discours télévisé. Les lieux de contamination ? Les écoles et les cours du soir. Par conséquent, le pays d’Asie du sud-est commencera jeudi à vacciner les écoliers à partir de 12 ans.

« Profiter des vacances de juin pour vacciner les écoliers »

L’autorité de régulation sanitaire locale a approuvé le vaccin Pfizer/BioNTech pour les enfants de 12 à 15 ans, préalablement autorisé qu’à partir de 16 ans. « Les enfants n’ont pas été gravement malades mais les parents naturellement sont inquiets. Par conséquent, nous allons profiter des vacances de juin pour vacciner les écoliers », déclare le Premier ministre Singapourien. Depuis la mi mai, les écoles du primaire au secondaire sont fermées dans ce pays de l’Asie du sud-est. Suite à un rebond du nombre de contaminations au coronavirus, l’île a renforcé les restrictions sanitaires. Celles-ci devraient être allégées après le 13 juin, si le nombre de cas transmis localement diminue.

Après les quelque 400 000 écoliers et étudiants du pays, les autorités ont annoncé vouloir vacciner les adultes jusqu’à 39 ans, dernier segment des 5,7 millions d’habitants de Singapour restant à vacciner.Grâce à des contrôles très stricts depuis le début de la pandémie, le pays dénombre un peu plus de 62 000 cas de coronavirus et déplore 33 morts.

Alors que dans l’Hexagone, la vaccination des mineurs n’est pas encore à l’ordre du jour, le vaccin Pfizer/BioNTech est autorisé pour les plus de 16 ans en Europe. Aux Etats-Unis et au Canada, le vaccin peut être injecté aux enfants entre 12 et 18 ans. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vacciner les mineurs n’est pas une priorité. L’objectif étant de pouvoir donner le maximum de doses possibles aux pays les plus pauvres.

Nolwenn Autret

Israël : vers la fin de l’ère Netanyahou ?

Au pouvoir depuis 2009, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pourrait être obligé de laisser sa place, suite à une alliance de plusieurs partis contre lui.

Yaïr Lapid du parti Yesh Atid
Yaïr Lapid, chef du parti d’opposition Yesh Atid, en 2013. © The Israel Project

L’opposition et la droite radicale israéliennes négocient actuellement les termes d’une alliance pour instaurer un gouvernement sans Benyamin Netanyahou. Celui-ci n’a jamais été aussi proche de la sortie alors que, pour le moment, ses affaires judiciaires ne l’ont pas empêché de rester à son poste. Il est jugé pour corruption dans trois affaires.

Le centriste Yaïr Lapid, chef de l’opposition, a jusqu’à mercredi soir pour proposer un gouvernement. Au sein de celui-ci, Naftali Bennett, ancien conseiller de Netanyahou et chef de file de la droite radicale, pourrait jouer un rôle clef. Les négociations entre les deux hommes ont repris ce lundi 31 mai et peuvent durer jusqu’à mercredi soir. C’est à ce moment que le chef de l’opposition annoncera s’il a réussi à former un gouvernement.

Rien n’est encore joué

Un accord prévoit que Naftali Bennett prenne la tête du gouvernement pendant les deux premières années, avant de laisser sa place à Yaïr Lapid. Ce scénario marquerait la fin d’une ère politique en Israël. Lundi 31 mai, Yaïr Lapid a cependant précisé qu’il reste « encore beaucoup d’obstacles » avant la formation de ce nouveau gouvernement. 61 députés doivent en effet s’unir pour former une coalition.

Fort de 12 ans de règne, des manœuvres de la part de Benyamin Netanyahou sont encore envisageables. L’alliance du centriste laïc Yaïr Lapid, avec Naftali Bennett, proche des colons israéliens, est présentée par Benyamin Netanyahou comme un « danger pour la sécurité de l’Etat d’Israël ». Mais pour Naftali Bennett, le Premier ministre « cherche à emmener tout le camp national et tout le pays avec lui dans sa dernière bataille personnelle ».

Pour Benyamin Netanyahou, une défaite serait aussi synonyme de dégringolade judiciaire. Jugé pour corruption dans trois affaires, il est le premier chef de gouvernement israélien à faire face à des poursuites criminelles pendant son mandat.

Si l’opposition ne parvient pas à former un gouvernement, les députés pourraient demander au président de désigner quelqu’un d’autre. Les électeurs israéliens pourraient aussi être appelés à voter de nouveau, pour la quatrième fois en moins de deux ans.

Jean Cittone

L’OCDE prévoit une croissance mondiale

L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a annoncé ce lundi des prévisions de croissance pour l’année 2021. Elle prévoit une croissance de 5,8 % pour l’ensemble du monde malgré de fortes inégalités entre États. 

L’organisation de coopération et de développement économique prévoit une croissance mondiale de 5,8%.© Mauro Sbicego/Unsplash

L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a fait part le 31 mai de ses prévisions de croissance pour l’année 2021, qui révèlent des chiffres impressionnants et rehaussés par rapport aux estimations antérieures.

Alors que la pandémie de coronavirus se résorbe dans de nombreux États grâce à la vaccination, les économies reprennent peu à peu leur souffle. Le monde devrait connaître une croissance de 5,8 % en 2021 d’après l’organisme qui regroupe trente pays pour la plupart très développés.

En ce qui concerne la France, l’OCDE prévoit également une croissance importante, à hauteur de 5,8 % en 2021 puis 4 % en 2022. Ce matin, le ministre français de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, affirmait par ailleurs son désir de maintenir cette prévision au-dessus de 5 %. Pour la zone euro, l’OCDE annonce une croissance de 4,3 %.

Les perspectives de croissance dans le monde pour 2021 d’après l’OCDE.

De fortes inégalités

L’OCDE a cependant mis en garde contre une rechute de l’économie en raison de la persistance de « vents contraires ». Elle s’inquiète en particulier de la vaccination trop lente dans les pays les plus pauvres de la planète et de la nervosité des marchés financiers.

Dans son bilan, l’organisme explique également que la croissance entre les pays du monde, bien que globalement élevée, devrait être très inégalitaire. Ce sont en effet les pays qui vaccinent le plus vite qui verront leur économie décoller le plus rapidement, comme par exemple aux Etats-Unis où la campagne de vaccination est très avancée, accompagnée d’un plan de relance historique. La vaccination permet en particulier la hausse des emplois dans plusieurs secteurs comme la santé et le tourisme, entraînant une accélération des déplacements de populations.

Joséphine Boone

Renault condamnée à 300 000 euros d’amende pour un homicide involontaire

Renault et son usine de Cléon (Seine-Maritime) ont été condamnées à 300 000 euros d’amende pour la mort d’un technicien sur le site de l’usine, écrasé par le caisson d’une machine à laver industrielle en 2016. 

L’accident est survenu en 2016 à l’usine de Cléon (Seine-Maritime). © Sébastien Chiron/Unsplash

L’entreprise automobile Renault et son usine de Cléon (Seine-Maritime) ont été condamnées le 31 mai à 300 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Rouen pour l’homicide involontaire d’un technicien en 2016.

Jérôme Deschamps est décédé le 17 mars 2016 à la suite d’un accident survenu sur le site de Cléon. Il avait été écrasé par le caisson d’un compartiment de séchage d’une machine à laver industrielle.

« Un cumul de fautes de la part de l’employeur »

Renault et son usine ont été reconnues responsable de la mort de l’employé qui visiblement n’avait « pas été formé au fonctionnement de cette machine ». De plus, il n’y avait visiblement pas eu « d’évaluation préalable des risques » d’après la magistrate du parquet. La vice-procureure de la République avait quant à elle relevé « un cumul de fautes de la part de l’employeur » avec un lien de cause à effet sur la mort de l’employé.

« Il faut que Renault accepte le jugement et en tire des conséquences pour les salariés qui travaillent encore sur le site » Avocat de la famille de Jérôme Deschamps

« Nous sommes soulagés par ce jugement » a expliqué l’avocat de la famille de la victime, interrogé par l’AFP. « Renault est responsable de la mort de Jérôme Deschamps. Il faut que Renault accepte le jugement et en tire des conséquences pour les salariés qui travaillent encore sur le site », a-t-il ajouté.

« Une faute d’inattention » selon le directeur de l’usine

A la barre, l’ancien directeur de l’usine Paul Carvalho avait estimé que « l’entreprise et les procédures n’étaient pas en cause. C’est une faute d’inattention ». « C’est un accident dramatique, un traumatisme pour moi aujourd’hui encore », avait-il ajouté.

L’entreprise Renault a été condamnée à 200 000 euros d’amende – la somme requise par le tribunal de Rouen en 2019 – et son usine de Cléon devra payer les 100 000 euros supplémentaires. Renault et le parquet ont dix jours pour faire appel.

Joséphine Boone