Deux bouteilles de gaz ont explosé devant une agence bancaire du Crédit Agricole de Biguglia, en Haute-Corse, dans la nuit de lundi à mardi. Aucun blessé n’est recensé, rapporte une source proche de l’enquête.
L’explosion a eu lieu à 2 heures 45 devant l’entrée de l’agence située en bordure de route. Elle a entrainé une dégradation partielle de la façade.
Mardi matin, l’attaque n’avait fait l’objet d’aucune revendication. Une enquête en flagrance pour destruction de biens a été confiée à la direction de la police judiciaire, à l’antenne de Bastia. Mi-avril, à Corte, une agence de la Société générale avait été détruite par une action similaire, à l’extincteur, en pleine nuit.
Emmanuel Macron a tenu son dernier grand meeting intitulé « Ensemble la République ! », lundi 1er mai au Paris Event Center, Porte de La Villette devant 12 000 personnes. Dans une ambiance festive, les militants veulent croire à la victoire de leur champion.
Deux heures avant la prise de parole de leur favori, ils sont plusieurs milliers à attendre sur le trottoir boulevard de La Villette devant le hall d’exposition où doit s’exprimer leur candidat. A l’intérieur, les chaises sont prises d’assaut, obligeant les retardataires à écouter le discours debout au fond de la salle.
Mahame, militant d’En Marche ! depuis la création du mouvement, a tenu à venir avec ses enfants pour son premier meeting politique. « C’est important pour moi qu’ils soient là, parce qu’ils sont l’avenir », déclare le père de famille vêtu d’un t-shirt rose pastel à l’effigie du mouvement, sous les yeux intrigués de son fils cadet âgé de 10 ans. Le militant croit dur comme fer à la victoire d’Emmanuel Macron. « Il dépasse les clivages, il prend tout ce qui est bon à gauche, et tout ce qui est bon à droite, c’est ça l’avenir ! », ajoute-t-il
Romain, 22 ans, étudiant à la Webschool Factory à Paris, assiste également à son premier meeting. Venu seul, il agite des drapeaux européen et français avant l’arrivée de son favori. Ce qui lui plait chez l’ancien ministre de l’Economie, c’est « son optimisme, sa jeunesse et le fait qu’il soit pro-européen… On en a besoin! », déclare l’étudiant.
Anna Koret, habitante du 19ème arrondissement à Paris suit le candidat En Marche ! depuis son ascension. Non adhérente au parti, elle se définit comme « une militante au quotidien ». « Je ne m’attendais pas à voir un public aussi divers, ça me rassure », déclare la parisienne en regardant la foule qui se déhanche sur des airs de musique électro. « Ca me fait penser aux Etats-Unis », raconte celle qui a vécu sur le continent américain pendant deux ans. « Regardez, son équipe a des badges autour du cou sur lesquels il est écrit « Helpers » et non pas bénévoles, ça fait très américain tout ça !»
Malgré l’atmosphère festive, certains militants craignent la défaite de leur candidat, qui recule dans les intentions de vote.
Edmond Kitt, électrotechnicien résidant en Seine-Saint-Denis, invite Emmanuel Macron à multiplier les déplacements pendant sa dernière semaine de campagne. « Il faut qu’il continue à aller dans les quartiers, sinon, pendant ce temps là, Marine Le Pen elle fait du chiffre là-bas», avance-t-il. Agacé par ceux qui voient en lui le « fils spirituel de François Hollande », il leur répond sur un ton virulent. « Il a quitté le gouvernement pour former son propre mouvement, il y a des choses avec lesquelles il n’a pas été d’accord, alors je souhaiterais qu’on arrête de le qualifier ainsi ! »
Debout sur une chaise, Nabil 34 ans, responsable financier dans une entreprise en est à son troisième meeting. Il tracte régulièrement dans le 18ème arrondissement. « J’essaye de convaincre ceux qui veulent voter blanc en leur disant qu’il y a un gros risque que Marine Le Pen arrive à l’Elysée. » Conscient que l’écart entre les deux candidats finalistes se resserre, Nabil garde espoir mais pense « qu’il faut continuer à rester mobilisé .» Il invite les déçus du premier tour à rejoindre Emmanuel Macron et aurait souhaité que Jean-Luc Mélenchon appelle ses militants à voter pour lui. « C’est un mauvais perdant», peste le militant.
Après plus d’une heure trente de discours, la foule est tout sourire, loin d’avoir été lassée. « C’était son meilleur discours », commente Emilie, juriste qui en est à son troisième meeting. « Il a été plus précis que d’habitude », déclare la jeune femme en se prenant en photo avec un drapeau européen, la scène du meeting en arrière plan.
Joseph Noone, directeur des ressources humaines d’une entreprise parisienne est également charmé par le discours de son favori. « C’est évident, je suis convaincu par l’ensemble des thèmes qu’il a abordés ce soir. » Irlandais, il n’a pas la nationalité française et ne peut donc pas voter à l’élection présidentielle mais a tenu à être présent. « Ca fait trente ans que j’habite en France, l’Europe m’a beaucoup apporté. Marine Le Pen, elle veut casser l’Europe », dit-il.
Alors que les derniers spectateurs quittent le hall d’exposition, des pancartes et des drapeaux sous le bras, une femme d’origine africaine vêtue d’un traditionnel boubou chante une comptine à la gloire de son candidat favori. Elle danse pour donner du courage à Emmanuel Macron, entourée par des dizaines de personnes qui l’acclament.
Le chant de la victoire fonctionnera-t-il? Réponse dimanche prochain.
Le parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, se réunit ce mardi pour réintégrer le président Recep Tayyip Erdogan, mettant ainsi en oeuvre le premier volet de la révision constitutionnelle validée lors du référendum du 16 avril. Elle est cependant dénoncée par l’opposition qui accuse le scrutin d’avoir été truqué.
Ce dernier avait coupé les liens avec l’AKP, lorsqu’il était devenu président en 2014, conformément à la Constitution en vigueur à l’époque. Cette révision constitutionnelle autorise désormais le président à réintégrer un parti politique. Cette mesure est la première du texte à être appliquée, la plupart de ses dispositions entrant en vigueur en 2019.
Une fois redevenu membre de l’AKP, qu’il a co-fondé en 2001, M. Erdogan devrait en briguer la présidence lors d’un congrès extraordinaire le 21 mai, remplaçant l’actuel Premier ministre Binali Yildirim qui dirige le parti depuis 2016.
« Lors du congrès, une élection aura lieu et nous prévoyons que notre président de la République sera élu à la tête du parti », a déclaré lundi le porte-parole de l’AKP, Yasin Aktay.
Même s’il n’en était plus membre depuis son élection à la présidence, M. Erdogan a dans les faits continué, dans une certaine mesure, de tenir les rênes de l’AKP, un parti qui domine le paysage politique turc depuis quinze ans.
Après avoir, la semaine dernière, rétabli les droits de douane sur le bois canadien, les États-Unis menacent désormais de taxer le sucre mexicain. Cette collecte des droits compensateurs sur le sucre devrait prendre effet le 5 juin, sauf si un accord a été trouvé d’ici là, a expliqué le département américain du Commerce.
Cette décision tombe trois ans après la suspension de cette même taxe, après que le département du Commerce ait constaté l’échec des négociations engagées. « Même si je regrette que de telles mesures soient nécessaires, j’espère que le Mexique et les États-Unis pourront trouver un accord équitable avant juin », a indiqué le secrétaire d’État au Commerce, Wilbur Ross, dans un communiqué.
Cette menace risque d’envenimer encore plus les relations commerciales entre les États-Unis et ses partenaires au sein de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), soit le Mexique et le Canada. La pérennité de cet accord est mise en doute par Donald Trump, qui souhaite le renégocier.