La CGT annonce 1.900 licenciements prévus par Engie

Entre 2016 et 2019, la direction d’Engie a prévu de supprimer 1.900 postes de la partie énergie du groupe, qui en compte 25.000, a annoncé ce mardi la CGT. Dans son communiqué, le syndicat dresse la liste des secteurs touchés par les “suppression de postes en cours ou prévues”.

Le fournisseur de gaz et d’énergie explique aussi ce vaste plan social par l’externalisation de certains services à des prestataires qui “délocalisent dans des pays à faible coût de main d’œuvre, incités et assistés par Engie”. La CGT estime que “plus de 20%” de l’activité externalisée est délocalisée à l’étranger. Ce qui représenterait déjà 600 salariés.

 

Gautier VIROL

32 morts en Syrie suite à une attaque de l’EI

Cinq kamikazes de l’Etat Islamique (EI) se sont fait exploser dans un camp de réfugiés situé au nord-est de la Syrie, dans la province de Hassaké, à proximité de la frontière irakienne, d’après l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH). Le bilan provisoire de l’attentat est de 32 morts et 30 blessés.

La plupart des victimes sont des civils, d’après Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. Au moment de l’attaque, ce camp temporaire abritait 300 familles ayant fui l’Irak ou la province syrienne de Deir ez-Zor, en majorité aux mains de l’EI. L’attaque-suicide a été suivie de combats avec les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Emilie Salabelle

Un 1er mai sous le spectre de l’élection présidentielle

A moins d’une semaine du second tour de l’élection présidentielle entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le défilé du 1er mai 2017 a réuni entre 142 000 et 280 000 personnes dans toute la France. Au coeur de la manifestation : la question du Front national.

A l’arrière du cortège syndical, dominé par ses autocollants rouges, des affiches jaunes et noires attirent l’oeil. Ce sont celles du collectif #LePenNON. Un seul mot d’ordre : faire barrage à Marine Le Pen, coûte que coûte. Clara, 25 ans, a voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour, pourtant elle votera Macron au second. « Je me souviens de 2002. Mes parents m’avaient emmenée manifester et il était important pour moi de se rassembler autour du rejet des idées véhiculées par le Front national. Je n’ai pas envie que l’idée du Front national, au second tour de la présidentielle soit banalisée« , explique-t-elle, même si elle admet qu’elle votera Emmanuel Macron à contre-coeur. Un discours que l’on retrouve sur les affiches, qui appellent toutes à voter le candidat d’En Marche !. « En Marche forcée » ou « voter blanc c’est voter FN à 50%« , peut-on lire sur certaines affiches.


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Le Front national en ligne de mire

Si le 1er mai est traditionnellement la Journée internationale des travailleurs, elle revêt tous les cinq ans un caractère plus politique que syndical à l’occasion de l’élection présidentielle. Ce 1er mai 2017 n’échappe pas à la règle même si les différents appels à manifester contre le Front national n’ont pas eu autant d’écho qu’en 2002. Selon le ministère de l’Intérieur, 142 000 personnes ont manifesté dans toute la France, contre 280 000 pour la CGT. La qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle en 2002 avait fait descendre entre 1,3 et 2 millions de personnes dans les rues. A Paris, ils étaient entre 30 000 et 80 000 personnes à avoir rejoint la place de la République dès 14 heures 30.

A Paris, le cortège, bon enfant, réunit des familles avec enfants, des jeunes et des moins jeunes. La sono diffuse des titres populaires, qui font danser des pancartes anti Marine Le Pen, entre deux slogans contre le Front national. Dans le cortège, peu sont ceux qui invitent ouvertement à l’abstention le 7 mai, malgré un appel lancé, par des militants de la France Insoumise, à défiler contre Le Pen et Macron. Voter Macron ou s’abstenir, la question divise en ce 1er mai.

Un rassemblement en ordre dispersé

A l’inverse de 2002, les différentes organisations n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le mot d’ordre à adopter. Le cortège syndical, dominé par une intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, appelle à faire barrage au Front national sans pour autant se prononcer en faveur d’Emmanuel Macron. Un peu plus loin au métro Jaurès à Paris, dans une autre manifestation, la CFDT et l’UNSA, appellent ouvertement à voter Emmanuel Macron au second tour.

Pas de mot d’ordre officiel de la part de l’intersyndicale et des militants laissés à leur libre arbitre. Guillaume, 29 ans, syndicaliste CGT, reconnaît faire face à un dilemme. « Je me suis battu toute l’année dernière contre Macron et sa loi Travail, et ce second tour c’est, pour moi, choisir entre la peste et le choléra« , déclare-t-il. Pourtant, ce syndicaliste qui s’est toujours abstenu aux élections confie qu’il votera pour le candidat d’En Marche! dimanche. « Ce sera le début de la lutte« , conclut-il. Une vision critiquée par un collègue syndicaliste, qui refuse de voter Macron. « Pour moi, ce sera le vote blanc, je ne peux pas mettre un bulletin Macron dans l’urne, ce serait une trahison. Mais ça ne nous empêche pas de trinquer tous ensemble !« , expose ce quinquagénaire, béret vissé sur la tête et mojito à la main.

Une ambiance joviale, qui tranche avec l’atmosphère tendue qui règne en tête du cortège. Une centaine de manifestants s’est rassemblée, prête à en découdre. Les slogans « Tout le monde déteste la police » remplacent les considérations électorales. Dès la place de la Bastille, des affrontements avec les CRS éclatent. Vers 18 heures, les premiers manifestants arrivent eux place de la Nation où ils se dispersent dans le calme.

A Paris, six CRS ont été blessés, selon le ministre de l’Intérieur Mathias Fekl, et deux manifestants ont été placés en garde à vue.

Dorine Goth

Présidentielle. Yanis Varoufakis appelle à voter pour Emmanuel Macron

Dans une tribune publiée, ce mardi dans le journal Le Monde, l’ancien ministre grec de l’économie Yanis Varoufakis s’interroge. « Pourquoi certains leaders de la gauche refusent-ils aujourd’hui de soutenir Macron contre Le Pen ? ». Une telle déclaration peut surprendre. Yanis Varoufakis, figure de la politique anti-austérité en Europe, appelle aujourd’hui à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. L’ancien ministre s’engage toutefois à soutenir les forces progressistes de gauche, en cas de victoire du candidat d’En Marche !.

Léa Duperrin