Depuis le début de la campagne présidentielle, le sport est absent des discours des candidats. A quelques jours du second tour, focus sur les propositions d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.
Alors qu’une soixantaine de sportifs viennent d’appeler à voter pour Emmanuel Macron, le sport passe souvent aux oubliettes en période électorale. Pourtant, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont tous deux sportifs. Le premier pratique le tennis et la course à pied tandis que la seconde ne jure que par la voile et l’équitation. Le candidat d’En Marche ! a même avoué être fan de l’Olympique de Marseille (OM).
Consensus autour de Paris 2024
Même s’ils s’opposent sur de nombreux domaines, les deux candidats semblent s’entendre sur un point : la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024. Emmanuel Macron soutient « pleinement la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques » tout comme Marine Le Pen. Elle fait quand même part de deux inquiétudes : le slogan en anglais « Made for sharing » qu’elle qualifie de « délirant et de soumission culturelle au monde anglo-saxon » et le manque de sécurité qui pourrait être un « inconvénient » pour la candidature française.
Emmanuel Macron soutient également la candidature de la France pour la Coupe du monde de rugby en 2023 et les « Gay Games » (manifestation sportive ouverte à tous, sans distinction d’âge, d’orientation sexuelle, de religion, de nationalité, ndlr) qui se dérouleront à Paris en 2018.
Quid des sportifs de haut-niveau ?
Concernant les sportifs professionnels, Emmanuel Macron a une proposition claire : « Nous ferons en sorte que d’ici la fin du quinquennat, l’ensemble des sportifs de haut niveau soient en formation ou en contrat avec une entreprise « , indique-t-il dans son programme. Pour Marine Le Pen, le sport de haut niveau n’est pas sa priorité. Une seule de ses propositions est consacrée au sujet. Elle prône la mise en place d’un « contrat sportif de haut niveau d’une durée de trois ans renouvelable permettant aux sportifs amateurs représentant la Nation dans les compétitions internationales de vivre dignement et de se consacrer entièrement à leur discipline. »
Un enjeu de santé pour Macron, une question de sécurité pour Le Pen
Emmanuel Macron fait du sport une question de santé publique. Il souhaite élever le nombre de sportifs réguliers en France de 10%, ce qui représenterait trois millions de nouveaux sportifs. Il veut aussi la « signature d’un accord national interprofessionnel visant à organiser et faciliter la pratique du sport dans les entreprises. » Les personnes souffrant d’une affection de longue durée qui doivent pratiquer une activité physique verront leur licence sportive remboursée.
A l’inverse, Marine Le Pen axe plutôt le sport sur un thème qui lui est cher : la sécurité. Elle souhaite éviter les « violences dans le sport amateur et imposer le respect strict de la laïcité et de la neutralité dans tous les clubs sportifs ». Une manière selon elle de lutter contre la « financiarisation » du sport professionnel.
Chloé Tixier