Russie: chute de la bourse après les sanctions américaines

Les marchés boursiers russes accusent une forte baisse ce lundi, trois jours après l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre plusieurs hommes d’affaires, et hauts responsables russes.

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L’escalade des tensions entre les Etats-Unis et la Russie n’en finit pas de faire du bruit. Dernière illustration de ce regain de méfiance : le fort repli de la Bourse russe. Lundi, l’indice RTS, en dollars, chutait de 4,67% tandis que le Micex, libellé en roubles, tombait lui de 4,16%.

Egalement touchée, la monnaie russe a perdu de sa valeur sur le marché mondial. Le dollar est passé à 58,68 roubles, tandis que l’euro est monté à 72 roubles, la monnaie russe atteint son niveau le plus bas depuis début août 2017 selon l’agence Interfax.

Au même moment, le géant russe de l’aluminium Rusal a vu sa cotation diminuer de moitié sur le marché de Hong-Kong avec une chute évaluée à plus de 3,4 millions d’euros. Son dirigeant, l’oligarque milliardaire Oleg Deripaska, fait partie des magnats russes visés par les sanctions américaines édictées vendredi.

Toucher le  premier cercle de Poutine

Au total, trente-huit personnalités russes, dont des responsables politiques et des hommes d’affaires réputés proches de Vladimir Poutine, et quatorze groupes ont été sanctionnés par le gouvernement pour des « activités malveillantes ». Ils s’ajoutent aux 24 personnalités ciblées début mars en réponse aux accusations d’ingérence dans les élections américaines, et de plusieurs cyberattaques imputées à la Russie.

Ces mesures visent à toucher le premier cercle de l’entourage de Vladimir Poutine, tandis que tous les capitaux détenus par des businessmans sous juridictions américaines ont été gelés. Moscou, quant à elle, a promis une réponse forte à ces sanctions. Le Premier ministre russe Dmitry Medvedev a annoncé qu’il s’engageait à soutenir les entreprises et secteurs touchés.

 

Clara Losi

God of War (PS4) : que nous réservent les nouvelles aventures de Kratos ?

À l’approche de sa sortie annoncée pour le 20 avril prochain, le nouvel opus de la franchise de Sony Santa Monica dévoile ses subtilités au compte-gouttes.

crédits: capture écran https://www.gamekult.com Le jeu dispose de nombreuses créatures issues de la mythologie nordique.
crédits: capture écran https://www.gamekult.com
Le jeu dispose de nombreuses créatures issues de la mythologie nordique.

Amateurs de « beat-them-all » réjouissez-vous, le spartiate le plus sanguinaire de la Playstation revient fin avril pour une nouvelle aventure ! Bien plus profond que ses ancêtres en terme de scénario mais toujours aussi épique dans ses phases de combat, ce nouveau volet s’impose déjà comme un des jeux phares de ce début d’année. Désormais barbu, Kratos a troqué ses lames contre une hache imposante et évoluera dans un nouveau monde aux inspirations nordiques. Il sera également accompagné de son fils Atreus, une intelligence artificielle (IA), qu’il sera possible de faire évoluer tout au long de l’histoire.

Une suite de la saga accessible à tous

Changement de mythologie, évolution du gameplay, scénario plus construit et personnages mieux définis, tout portait à croire que God of War PS4 serait un reboot de la franchise. Pourtant, il n’en est rien. Le creative director Cary Barlog l’avoue lui même, il s’agit bien d’une suite directe. « Il existe un point d’ancrage fort avec les autres épisodes de la saga. » Il ne sera cependant pas nécessaire de connaître le passé de Kratos pour apprécier ce nouveau jeu. Lors d’un événement consacré au jeu par la branche Asie du Sud-Est de Sony Interactive, Aaron Kaufman du pôle communication de Sony Santa Monica parlait d’une « décision assumée » par l’ensemble de l’équipe de développement. « Il nous était très important de ne pas avoir à expliquer le passé de Kratos ou bien où il se trouvait depuis les événements grecs car nous voulons que les joueurs se concentrent dès le départ sur le voyage qui les attend. » expliquait-t-il. Les néophytes pourront donc eux aussi profiter de ce nouveau God of War au même niveau que les aficionados de la franchise. Le jeu est d’ailleurs disponible en précommande si vous aviez peur de passer à côté.

Nicolas Quenard

Formule 1 : Pourquoi la 4ème place de Gasly est un véritable exploit ?

Cinquième sur la grille de départ du grand prix de Bahreïn dimanche après-midi, Pierre Gasly (Toro Rosso) a su trouver les ressources pour contenir les attaques des favoris, et arriver au pied du podium (4è). Un véritable exploit, tant les chances du pilote français étaient minces en début de saison. On vous explique pourquoi.

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Pierre Gasly au volant de sa Scuderia Toro Rosso
  • Il est nouveau sur le circuit

À seulement 22 ans, Pierre Gasly est un novice en Formule 1. Passé par le karting et le championnat GP2 au sein de l’écurie junior de Red Bull, il a fait ses débuts dans la cour des grands il y a moins d’un an, en tant que remplaçant de Danii Kviyat chez Toro Rosso. Propulsé sur le devant de la scène lors du grand prix de Malaisie 2017, le jeune français a tout de suite convaincu, terminant à une honorable 14ème place. Un premier test qui lui a rapidement valu une titularisation au sein de l’écurie italienne, rendue possible après l’éviction définitive de Kviyat. Dix mois plus tard, le manager de l’écurie Graham Watson officialisait Pierre Gasly comme pilote numéro un pour la saison 2018. Une juste récompense.

  • Il est le meilleur Français depuis 2015

Avec 4 pilotes titulaires (Ocon, Grosjean, Gasly, Leclerc), la France est le pays le mieux représenté cette saison en Formule 1. Si Esteban Ocon et Romain Grosjean ont déjà réalisé de très belles performances, respectivement chez Force India et Haas, les Français sont à la peine depuis plusieurs années. En témoigne une statistique révélatrice de l’exploit de Pierre Gasly : en terminant 4ème à Bahreïn, le natif de Rouen a réalisé la meilleure performance française depuis 2015. Couvé par le manager de l’écurie reine Mercedes, Esteban Ocon (21 ans) reste tout de même le meilleur espoir français pour les années à venir selon les bookmakers.

  • Il roule avec un moteur Honda

La performance de Pierre Gasly dimanche à Bahreïn est d’autant plus impressionnante qu’inespérée. Cinquième sur la grille après avoir profité des pénalités infligées à Lewis Hamilton, les spécialistes ne donnaient pas cher de la peau du Français. Et pour cause, l’écurie Toro Rosso est une des seules à concourir avec un moteur du constructeur Honda, jugé peu performant. Contrainte d’abandonner son partenariat avec Renault en fin de saison dernière, l’écurie de la Scuderia a démontré qu’elle pouvait innover sans disposer d’un budget pharaonique. « C’est vraiment inespéré, s’est exclamé Gasly à sa descente de voiture. Je suis super content pour l’équipe, pour Honda et aussi pour moi. L’auto a été fantastique ».

  • Il a tenu tête aux leaders pendant 57 tours

Vettel, Bottas, Hamilton… et Pierre Gasly. Le quatuor est inhabituel mais correspond pourtant bien au classement de ce deuxième grand-prix de la saison, le septième seulement dans la carrière du jeune pilote français. Gêné par la présence des favoris en première ligne et ciblé par Lewis Hamilton (Mercedes) et Kévin Magnussen (Haas), Gasly a parfaitement su se défendre face aux offensives des leaders. Il s’est comporté de manière exemplaire avec un pilotage optimal et des arrêts aux stands sans prise de risque, contrairement à son homologue de chez Ferrari, Kimi Raikonnen, qui a happé la jambe de l’un de ses mécaniciens. Au final, le français a tenu son rang et profité de l’abandon du pilote finlandais pour se rapprocher du podium.

  • Il revenait d’un abandon en Australie

L’exploit de Pierre Gasly à Bahreïn est d’autant plus retentissant que le pilote de la Scuderia Toro Rosso revenait d’un premier week-end extrêmement compliqué en Australie. Dernier sur la grille du premier grand-prix de la saison, le  Français avait été contraint d’abandonner dès les premiers tours après la casse de son moteur. A Bahreïn, il a parfaitement su réagir lors des séances de qualification en réalisant le sixième temps de la Q3, et a pu bénéficié d’un moteur bien plus performant que lors de sa première sortie. De bonne augure pour la suite du championnat du monde.

 

Emilien Diaz