Le jeune homme suspecté de l’attaque au couteau dans un lycée d’Antibes (Alpes-Maritimes) a reconnu les faits. Le procureur de Grasse, Eric Camous, a annoncé sa mise en examen pour tentative d’assassinat.
Le jeune homme qui a blessé deux personnes au couteau mercredi dans son ancien lycée d’Antibes, a reconnu les faits, expliquant avoir « entendu des voix », selon le procureur de Grasse, Eric Camous, qui a annoncé vendredi sa mise en examen pour tentative d’assassinat.
Le parquet a requis son placement en détention et une audience est prévue devant le juge des libertés, a précisé Eric Camous lors d’une courte déclaration devant la presse. Le procureur de Grasse a toutefois précisé que « l’expertise psychiatrique requise dès son placement en garde à vue a fait état de grandes interrogations sur son état sans être en mesure de poser un diagnostic définitif ». Le jeune homme de 18 ans souffre « de troubles graves de la personnalité associés à des problématiques psychiatriques et hallucinatoires ».
Le suspect entendait des voix
Devant les enquêteurs, il a reconnu les faits et évoqué « une journée difficile » au cours de laquelle il a entendu des voix qui ont provoqué « une anxiété montante ». Issu d’une famille kurde réfugiée en France, il était fiché S et poursuivi pour apologie de crime depuis le printemps 2024, après avoir témoigné d’une « fascination inquiétante pour les tueries de masse et les tueurs en série », selon le procureur.
Incarcéré en avril 2024 dans cette première procédure, il avait été remis en liberté en mars 2025 et même s’il a subi plusieurs hospitalisations en psychiatrie depuis, le suivi judiciaire et psychologique n’a « pas permis d’anticiper un nouveau passage à l’acte », a assuré le procureur de Grasse.
Deux autres personnes en garde à vue
Après son arrivée au lycée horticole d’Antibes, il est d’abord allé aux toilettes prendre des cachets, puis il a tenté de donner un coup de couteau à un élève qui a réussi à esquiver. Traversant la cour, il a porté des coups à la tête d’un élève de 16 ans qui gardera des « séquelles importantes ». Puis il a porté trois coups à une enseignante de 52 ans, dont un particulièrement sérieux à l’abdomen.
Les témoins ont évoqué « une volonté mortifère » et « une détermination manifeste », mais aussi « un discours confus ». Il a plusieurs fois pointé son couteau vers sa propre personne.
Sa petite amie et un autre jeune homme dans le Var ont aussi été placés en garde à vue, soupçonnés de l’avoir encouragé à passer à l’acte. Eric Camous a refusé tout commentaire sur ces deux autres personnes, expliquant qu’une information judiciaire avait été ouverture vendredi matin.