Des cortèges ont défilé mercredi 10 septembre à Marseille, Montpellier ou Lyon, à l’appel du mouvement « Bloquons tout », pour revendiquer leur « ras-le-bol ». Ces manifestations ont été émaillées d’incidents avec les forces de l’ordre.
Ils étaient 8.000 à Marseille dans le cadre de la manifestation déclarée, selon la police, 30.000 selon un membre de l’organisation du 10 septembre et 80.000 selon la CGT. À Lyon, ils étaient environ 8.000 personnes, selon la préfecture et à Montpellier, quelque 6.000 selon les autorités.
Les manifestations se sont d’abord déroulées dans le calme. À Montpellier, les manifestants brandissaient des pancartes anticapitalistes, pour la défense des services publics, ou proclamant « Lecornu t’es foutu », tandis que plusieurs commerçants avaient préféré baisser le rideau.
« Il faut mettre fin à cette politique qui nous étrangle », a lancé Frédérique Gerboud, militant CGT des finances publiques à Lyon, qui n’a « aucun problème à manifester aux côtés de slogans anticapitalistes, ou de groupes d’ultra-gauche » et réclame « de la justice sociale et de la justice fiscale ».
Des manifestations dans la violence
Mais dans ces villes, une partie des manifestants a quitté les cortèges, donnant lieu à des tensions avec les forces de l’ordre.
À Marseille, où les manifestations dégénèrent rarement, un millier de personnes ont par exemple tenté de s’introduire dans la gare Saint-Charles, certains jetant des bouteilles en verre. Ils ont été repoussés par les CRS sous les gaz lacrymogènes.
Selon une journaliste de l’AFP, des trottinettes et des vélos électriques en libre service ont été incendiés, des vitrines et des distributeurs vandalisés.
Les CRS ont également fait usage de gaz lacrymogène lorsque des manifestants ont tenté de quitter la place de la Comédie à Montpellier pour emprunter la principale artère commerçante dans le centre piétonnier.
À Lyon, des cortèges spontanés se sont détachés dans l’après-midi, provoquant des affrontements avec les forces de l’ordre qui ont utilisé du gaz lacrymogène face à des groupes de manifestants, dont certains lançaient des pavés selon un journaliste de l’AFP.
Avec AFP.