Le Royaume-Uni juge « totalement infondé » le retrait de l’accréditation de six diplomates par Moscou

Le gouvernement britannique a jugé, vendredi 13 septembre, « totalement infondées » les accusations d’espionnage faites par Moscou à l’égard de six diplomates de l’ambassade britannique, à qui les autorités russes ont retiré leur accréditation.

Londres a immédiatement réagi ce vendredi au retrait de l’accréditation de six de ses diplomates travaillant dans l’ambassade britannique à Moscou et accusés d’espionnage sur fond de hausse des tensions autour des missiles ukrainiens.

« Les accusations faites aujourd’hui par le FSB (le service russe de sécurité) contre nos employés sont totalement infondées », a ainsi déclaré le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que Londres « assume de protéger ses intérêts nationaux ».

Le FSB a affirmé que cette décision a été prise « comme mesure de représailles aux multiples actes inamicaux de Londres », en accusant les six diplomates visés d’avoir mené des « activités subversives et de renseignement ». Ces derniers ont déjà quitté la Russie il y a plusieurs semaines et ont été remplacés.

Un contexte de fortes montées des tensions entre le Royaume-Uni et la Russie

La décision russe intervient dans un contexte de montée des tensions entre le Royaume-Uni et la Russie sur fond de guerre en Ukraine, et le jour où le Premier ministre Keir Starmer est à Washington pour discuter avec le président Joe Biden de la possibilité d’autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée contre la Russie.

Les affaires d’espionnage présumé impliquant Moscou se sont également succédé ces derniers mois au Royaume-Uni. En mai dernier, le précédent gouvernement britannique de Rishi Sunak avait expulsé l’attaché de défense en poste à l’ambassade russe à Londres, le présentant comme un « officier de renseignement militaire non-déclaré », ce qu’avait démenti Moscou. Six Bulgares doivent également être prochainement jugés à Londres, accusés d’espionnage pour le compte de la Russie.

Simon Kremer avec AFP

(Photo by Anatolii Stepanov / AFP)

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