Malgré les critiques de la gauche, Emmanuel Macron a défendu vendredi sa décision d’assister à la messe que donnera le pape François à Marseille le 23 septembre prochain.
En déplacement à Semur-en-Auxois, Emmanuel Macron en a profité vendredi pour réaffirmer sa volonté d’assister à la messe papale prévue à Marseille samedi 23 septembre. « Je considère que c’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai comme président de la République qui est en effet laïque », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : Je n’aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe. »
L’annonce de sa potentielle participation à la messe, dès mercredi, avait déclenché un certain nombre de critiques de la gauche. Alexis Corbière a ainsi déclaré sur X le jour-même : « Je respecte la foi et les fidèles. Mais je suis en désaccord avec le fait qu’un élu et en particulier le président de la République participe ès qualités à une cérémonie religieuse »
Je respecte la foi et les fidèles.
Mais, je suis en désaccord avec le fait qu'un élu et en particulier le Président de la République, participe es qualité à une cérémonie religieuse.
La laïcité de 1905 c'est la séparation des Eglises et de l'Etat. https://t.co/MMWovSk6FW
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) September 13, 2023
« Ce n’est pas forcément la place du président de la République d’assister à une messe » dans une « république laïque », a pour sa part réagi jeudi matin le chef des communistes, Fabien Roussel.
Neutralité de l’Etat
Emmanuel Macron se défend de toute entorse à la laïcité, qui représente une des préoccupations de la rentrée du gouvernement. « L’État est neutre. Les services publics sont neutres et nous préservons l’école aussi et nous l’avons rappelé en cette rentrée », a-t-il affirmé vendredi, en référence à l’interdiction dans les établissements scolaires de l’abaya.
Il a par ailleurs rappelé que le pape avait le rang de chef d’Etat et que sa présence ne remettait pas en cause la neutralité de l’Etat. Avant lui, Valéry Giscard d’Estaing est le dernier chef de l’Etat français à avoir assisté à une messe papale, sur le parvis de Notre-Dame, en 1980.
En juin 2017, peu après sa première élection, Emmanuel Macron avait participé à l’iftar (dîner de rupture du jeûne) annuel du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’instance représentative de la deuxième religion de France.
Avec l’AFP