La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a prononcé ce mercredi 13 septembre le discours sur l’état de l’Union européenne. Voici ce qu’il faut retenir.
« Un pacte vert juste et équitable ». La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a abordé l’ambitieux Pacte vert, une série de mesures visant à réduire les émissions carbone du continent. Elle promet de « garantir une transition juste et équitable ».
37 textes de ce Pacte sont encore en négociations, dont ceux sur l’encadrement des pesticides. Ursula Von der Leyen a essayé de rassurer à la fois son camp, le Parti populaire européen, qui s’oppose à certains textes, et les agriculteurs, qui s’inquiètent des règles sur la protection de la biodiversité.
L’élargissement de l’UE
Sans fixer un calendrier, Ursula Von der Leyen a appelé à « adapter plus rapidement l’Union ». Elle a précisé son discours: « Le futur de l’Ukraine est notre union. Le futur des Balkans de l’ouest est notre union. Le futur de la Moldavie est notre union ».
La responsable allemande a rappelé sa volonté d’admettre la Roumanie et la Bulgarie dans l’espace Schengen, alors que les deux pays sont membres de l’Union depuis 2007.
L’Ukraine abordée
Contrairement au discours sur l’état de l’Union de l’année dernière, la guerre en Ukraine n’était pas le thème central du discours d’Ursula Von der Leyen. La responsable allemande a salué les « grandes avancées » de Kiev vers l’adhésion à l’Union, rappelant le soutien de l’Union européenne face à l’offensive russe, ainsi que son souhait d’éviter « le retour de la logique de bloc ».
La politique migratoire
Ursula Von der Leyen a appelé les états membres de l’Union européenne à intensifier leurs efforts sur la réforme de la politique migratoire. Cette dernière vise notamment un système de solidarité des états membres sur la prise en charge des réfugiés et un examen des demandes d’asile aux frontières de l’Union.
La présidente de la commission européenne a vanté les mérites du récent « partenariat stratégique » signé avec la Tunisie en juillet. « Montrons que l’Europe peut gérer les migrations avec efficacité et compassion. Finissons le travail », a-t-elle exhorté.
L’inflation et la conjoncture économique
Dans un contexte de forte inflation – à 5,3% en août -, Ursula Von der Leyen a reconnu que le retour à l’objectif d’une inflation à 2% « prendra du temps ». Elle a aussi pointé du doigt un autre « fort vent contraire » économique : les pénuries de main d’œuvre.
La présidente de la Commission européenne a aussi annoncé combattre la concurrence chinoise en matière d’automobile électrique. Le Parlement européen promet une enquête contre ces subventions chinoises, pour faire face à la croissance des ventes automobiles en provenance de Chine (8% cette année en Europe, contre 4% en 2021). Un début de protectionnisme au nom d’une concurrence équitable, selon Ursula von der Leyen: « L’Europe est ouverte à la compétition, pas à une course déloyale. »
L’avenir d’Ursula Von der Leyen
C’était le dernier discours de son mandat, démarré en 2019 et marqué par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. A « 300 jours » des élections européennes, la responsable allemande chrétienne-démocrate n’a pas abordé son avenir, et son souhait ou non de devenir candidate à un nouveau mandat.
Ulysse Llamas / avec AFP